Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — 11.1975

DOI Artikel:
Petrus, Jerzy T.: Portrety dziecięce Władysława IV i Anny Marii Wazówny w zbiorach hiszpańskich: (Ze studiów nad malarstwem dworskim epoki Wazów)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.20352#0147
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
font chercher leur auteur parmi les peintres a 1‘orienta-
tion allemand-autrichienne, etant au service de la cour de
Sigismond III. L'unique peintre des portraits royaux connu
jusqu‘a present, qui travaillait encore dans la derniere
decennie du XVL siecle, est Marcin Kober, originaire de
Wrocław, actif aussi a Prague, auteur des portraits
d‘Etienne Bathori de 1583 et de Sigismond III de 1591.
La comparaison des portraits de Ladislas et d‘Anne-Marie
avec certaines oeuvres de Kober denote nettement leurs
relations. On les voit dans la composition c‘est-a-dire dans
1'arrangement et le traitement artificiels des personnages,
dans le type des visages a carnation identique. peints
d‘une faęon tres suggestive, dans 1‘emploi des motifs pres-
que identiques (fraises, joyaux) reproduits, de meme que
les dessins sur les vetements avec une pedanterie meticu-
leuse temoignant des tendances realistes de 1‘artiste et de
son sens d‘observation; dans la maniere meme de mener
le pinceau et de mettre les colorants, et peut-etre en
moindre degre dans le coloris.

A cóte des relations avec les oeuvres signees de Ko-
ber, les portraits des enfants royaux denotent les traits
communs aux autres portraits des membres de la familie
Vasa attribues egalement a cet artiste, e.a. celui de Sigis-
mond III a Vienne, d‘Anne d‘Autriche dans les Offices
a Florence et d'Anne Jagellonne des collections du chateau
royal de Wawel et du palais de Wilanów. La these, attri-
buant les tableaux mentionnes a Kober, a ete formulee
partant de 1‘analyse stylistique et comparative (Bochnak,
Mycielski, Dobrowolski, Walicki), mais une confirmation
par les documents d‘archives manquait. Tomkowicz
a publie un reęu, d‘ou l‘on apprend qu‘en 1595 Kober
obtint une retribution pour avoir peint trois portraits „de
Sa Majeste le roi, de Sa Majeste la reine et de Sa Majeste
la vieille reine“. II est tres probable que c‘etaient: le
portrait en pied d‘Anne d‘Autriche de Munich, trouve et
publie par Ruszczycówna et le portrait d‘Anne Jagellonne
des collections du Wawel. Le portrait de Sigismond 111,
troisieme de ce groupe, ne s‘est pas conserve, mais on
peut 1'imaginer d‘apres 1‘effigie d‘Anne d‘Autriche, auquel
il etait pendant, comme le suppose Ruszczycówna, et

d'apres les miniatures bavaroises et les estampes de Cor-
nelisz, Custos et Wierix, qui ont ete certainement inspirees
par les portraits du couple royal. Le portrait d‘Anne Ja-
gellonne du Musee de Wawel leur ressemblait probable-
ment, mais il a ete considerablement transforme. Une copie
conservee dans la cathedrale de Cracovie au Wawel et les
repliques de Wilanów et de Schleissheim prouvent qu‘a
1‘origine c‘etait un portrait en pied. La galerie des portraits
en pied de toute la familie royale. creee en 1594/95 a ete
completee une annee plus tard par les effigies des enfants,
commandees chez le meme artiste. En meme temps on
a peint quelques repliques de ces tableaux Florence,
Munich, Wilanów), qu‘on offrait ensuite a differentes cours
apparentees et amies.

II semble peu probable que les portraits du prince
royal Ladislas et de la princesse royale Anne-Marie aient
ete envoyes directement de Cracovie a Madrid. L‘opinion de
Tormo, qu‘ils s‘y trouverent par 1‘intermediaire des Habs-
bourg, apparentes a la familie Vasa, est probablement plus
juste. Les portraits auraient pu etre peints pour la grand-
-mere des enfants, 1‘archiduchesse Marie de Baviere, qui
sinteressait beaucoup a ses petits enfants et voulut avoir
leurs effigies dans sa collection des portraits de familie
a Gratz. Peut-etre Kober, lui-meme, les apporta a Gratz,
ou il sejournait a la cour archiducale en 1596; il reęut
alors une retribution pour quelques portraits indetermines.
L‘archiduchesse Marguerite, mariee en 1599 au roi d‘Espa-
gne Philippe III, probablement emporta de Gratz dans son
trousseau les portraits de ses neveux polonais. Le couvent
royal des clarisses a Madrid, fonde par dona Juana
d‘Austria, servait souvent de residence aux reines d‘Espagne,
parmi lesquelles aussi a Marguerite d‘Autriche. La cour de
la reine transferee de Madrid a 1‘Escurial, les portraits de
Ladislas et d‘Anne-Marie sont restes a las Descalzas Rea-
les, ou ont vecu comme religieuses 1'imperatrice Marie et
1‘archiduchesse Marguerite, qui collectionnait les portraits
de familie. Ainsi donc les portraits des enfants royaux
sont arrives aux collections du couvent dans la premiere
decennie du XVIIe siecle au plus tard.

138
 
Annotationen