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Labuda, Adam S.: Zmartwychwstanie Chrystusa w Ołtarzu Mariackim: Problem ciała i ruchu w sztuce Wita Stwosza
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.20543#0104
.etat d’agitation est une illusbration du dernder des doms
mentionnes, du datum agildtatis. Conformement ,aux re-
marques des theoiogiens le carps dote de cette pro-
priete se comporte comme s’il etait prive de poids, bouge
avec beaucouip de fac.ilite et sans effort, obeit totalement
et automatiiquemerat aux intemtions de Tarne, et il est
capable de se deplacer en un clin d’oedl.
*
* *
Pour illustrer ses idees directrices Stoss s’est servi de
deux moyens artistiques. L’un de ees moyens est le prü-
fend naturalisme du eorps represente qui rend authen-
tique le mouvement illustre (la descente du tombeau et
l’autopresentation). Le second moyen consiste ä intro-
duire des farces formelles et abstraites dans ce eorps
reproduit d’une faęon convaincante (il s’agit surtout du
parallelisme ou des rapports reciproques des extremi-
tes: de la jambe gauche et du bras droit, et de la jam-
be diroite et du bras gauche), et ä reconinaitre ainsi le
mouvement, qui ne perd rien de sa fonction d’instrument,
pour le principe de la vie de rorganisme. La oombinai-
son ingeniieuse des deux moyens artistiques a apporte
un denouement tout ä fait original dans la faęon d’illu-
strer la Resurrection. L’artiste a construit cet ensemble
nouveau et original remontant aux denouements connus
de la tradition picturale.
Veit Stoss prit l’action de la descente frontale du
sarcophage, l’autopresentation et la benediction, ainsi
que l’attitude du eorps en mouvement d’un prototype,
aujourd’hui disparu, qui originairement se trouvait pro-
bablement ä Nuremberg et fut peut-etre l’oeuvre de
Hans Pleydenwurff, artiste influence par la peinture
neerlandaise de la premiere moitie du XVe siede. Une
autre trace exaote de cette oeuvre disparue, ä cöte
du panneau du retable „Mariacki”, est le panneau de la
Resurrection de l’ancien maitre-autel de l’eglise Saints-
-Ptterre-et-Paul de Legnica, eleve en 1488 (il. 2). Un
des,sin du livre de portraiture de Wolgemut (il. 6) re-
presentant la Resurrection est la troisieme copie, moins
fidele, de ce prototype. Les oeuvres susdites appartien-
nent ä une serie de representations liees par les motifs
du sarcophage ferme et .de la descente montree de la
meme maniere: il faut y signaler la Resurrection du
Maitre de la legende de Saint Georges d’avant 1465
(il. 4) et celle du Maitre de Tyrol du troisieme quart du
XVe siede (il. 5). La Resurrection du Maitre de la le-
gende de Saint Georges peut etre reconnue comme pro-
che du denouement de Stoss. Dans la premiere oeuvre
l’aetian physique est arretee, le eorps du Christ appa-
rait ä l’etat de l’apaisement total; dans la seconde l’ac-
tion physique est manifestee; la raison exterieure de cet
etat de choses semble demeurer dans la Position du
sarcophage qui est frontale par rapport au plan du
tableau; la cambrure intense du cöte droit du co.rps
ainsi que la Position des jambes sont ses correlatifs.
Stoss emprunta l’action et la maniere de la presenter
au prototype murembergeciis par rintermediaire du pan-
meau de Legnica, son imitation la .plus -andenne, qui
montrait, semble-t-il, la Situation veritable d’une faęon
convaicante. Pourtant cette verite n’etait pas pour Stoss
le but unique; eile lui a seulement servi de point de
depart pour developper sa propre idee imagee du eorps
en mouvement automatique, sans effort, penetrant le
eorps comme principe essentiel de sa vie. L’attention du
spectateur est fixee sur le eorps, considere comme cen-
tre du mouvement absolu, le oorps clos dans un contour
de fuseau dont l’element fondamental est constitue par
la ligne arquee du manteau. L’idee d’employer le vete-
ment comme une specifique metaphore du caractere du
mouvement put avodr sa source dans une oeuvre de ce
genre teile que la Resurrecticm de Gabriel Angler l’An-
eden (il. 7). La Resurrection de Gaspar Isenmann (il. 9)
ä son tour, representant le Christ qui danse au sens
st,riet du mot, a sug.gere ä Stoss les moyens qui lui ont
perrnis de mettre le Ressuseite du panneau du retable
„Mariacki” en etat, du mouvement automatique et en
meme temps abstrait, lie ä la notion du eorps glorieux.
La place du panneau dans la structure du retable
est d’abord designee par ,son rapport au panneau du
volet ,cppo.se se trouvant sur le meme niveau, ä savoir
au panneau de 1’Annonciation. Deux motifs iconcgraphi-
aues les unissent: dans l’Annociation c’est la perte fer-
mee, symbole de la maternite vierge de Marie, et dans
la Resurrection c’est le sarcophage ferme, preuve de la
miiraculeuse sortie du tombeau, compareie par les theo-
logiens ä la naissance utero clauso. Gräce ä la juxtapo-
sition de ces motifs on a Signale la communaute fonda-
mentale des deux evenements miraculeux, souvent rele-
vee par les theologiens, et en meme temps on a explique
les mysteres, si proches l’un de l’autre, de la conception
et de la resurrection du Seigneur.
Le panneau de la Resurrection a aussi sa fonction
dans la disposition verticale, dans l’ordre chronolc-gique
des övenements montres sur le volet droit, et interpretes
du haut en bas. Tandiis que le volet gauche est dedie
ä l’histoire de l’incarnation, ä l’histoire de l’entree du
Christ dans le monde, le volet droit represente le debut
de la vie glorieuse du Christ, son depart du monde et.
par l’intermediaire du Saint-Esprit, sa presence ä l’egli-
se, symbolisee par Marie. La construction visuelle du
volet permet de l’interpreter comme un ensemble, etant
nan seulement l’oirdre des evenements qui se suivent,
ma.is aussi la presentation d’un etat de choses perma-
nent. En raison de cette Interpretation deux extremites
sont montrees: au sommet se trouve le Christ dans la
zone de la transcendance (en prolongement de l’Ascen-
sion) attendant sa parusion et le jugement; en bas an
voit Marie entouree d’apötres qui constituent le germe
et le symbole de l’egldse attendant le retour du Seigneur.
mentionnes, du datum agildtatis. Conformement ,aux re-
marques des theoiogiens le carps dote de cette pro-
priete se comporte comme s’il etait prive de poids, bouge
avec beaucouip de fac.ilite et sans effort, obeit totalement
et automatiiquemerat aux intemtions de Tarne, et il est
capable de se deplacer en un clin d’oedl.
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Pour illustrer ses idees directrices Stoss s’est servi de
deux moyens artistiques. L’un de ees moyens est le prü-
fend naturalisme du eorps represente qui rend authen-
tique le mouvement illustre (la descente du tombeau et
l’autopresentation). Le second moyen consiste ä intro-
duire des farces formelles et abstraites dans ce eorps
reproduit d’une faęon convaincante (il s’agit surtout du
parallelisme ou des rapports reciproques des extremi-
tes: de la jambe gauche et du bras droit, et de la jam-
be diroite et du bras gauche), et ä reconinaitre ainsi le
mouvement, qui ne perd rien de sa fonction d’instrument,
pour le principe de la vie de rorganisme. La oombinai-
son ingeniieuse des deux moyens artistiques a apporte
un denouement tout ä fait original dans la faęon d’illu-
strer la Resurrection. L’artiste a construit cet ensemble
nouveau et original remontant aux denouements connus
de la tradition picturale.
Veit Stoss prit l’action de la descente frontale du
sarcophage, l’autopresentation et la benediction, ainsi
que l’attitude du eorps en mouvement d’un prototype,
aujourd’hui disparu, qui originairement se trouvait pro-
bablement ä Nuremberg et fut peut-etre l’oeuvre de
Hans Pleydenwurff, artiste influence par la peinture
neerlandaise de la premiere moitie du XVe siede. Une
autre trace exaote de cette oeuvre disparue, ä cöte
du panneau du retable „Mariacki”, est le panneau de la
Resurrection de l’ancien maitre-autel de l’eglise Saints-
-Ptterre-et-Paul de Legnica, eleve en 1488 (il. 2). Un
des,sin du livre de portraiture de Wolgemut (il. 6) re-
presentant la Resurrection est la troisieme copie, moins
fidele, de ce prototype. Les oeuvres susdites appartien-
nent ä une serie de representations liees par les motifs
du sarcophage ferme et .de la descente montree de la
meme maniere: il faut y signaler la Resurrection du
Maitre de la legende de Saint Georges d’avant 1465
(il. 4) et celle du Maitre de Tyrol du troisieme quart du
XVe siede (il. 5). La Resurrection du Maitre de la le-
gende de Saint Georges peut etre reconnue comme pro-
che du denouement de Stoss. Dans la premiere oeuvre
l’aetian physique est arretee, le eorps du Christ appa-
rait ä l’etat de l’apaisement total; dans la seconde l’ac-
tion physique est manifestee; la raison exterieure de cet
etat de choses semble demeurer dans la Position du
sarcophage qui est frontale par rapport au plan du
tableau; la cambrure intense du cöte droit du co.rps
ainsi que la Position des jambes sont ses correlatifs.
Stoss emprunta l’action et la maniere de la presenter
au prototype murembergeciis par rintermediaire du pan-
meau de Legnica, son imitation la .plus -andenne, qui
montrait, semble-t-il, la Situation veritable d’une faęon
convaicante. Pourtant cette verite n’etait pas pour Stoss
le but unique; eile lui a seulement servi de point de
depart pour developper sa propre idee imagee du eorps
en mouvement automatique, sans effort, penetrant le
eorps comme principe essentiel de sa vie. L’attention du
spectateur est fixee sur le eorps, considere comme cen-
tre du mouvement absolu, le oorps clos dans un contour
de fuseau dont l’element fondamental est constitue par
la ligne arquee du manteau. L’idee d’employer le vete-
ment comme une specifique metaphore du caractere du
mouvement put avodr sa source dans une oeuvre de ce
genre teile que la Resurrecticm de Gabriel Angler l’An-
eden (il. 7). La Resurrection de Gaspar Isenmann (il. 9)
ä son tour, representant le Christ qui danse au sens
st,riet du mot, a sug.gere ä Stoss les moyens qui lui ont
perrnis de mettre le Ressuseite du panneau du retable
„Mariacki” en etat, du mouvement automatique et en
meme temps abstrait, lie ä la notion du eorps glorieux.
La place du panneau dans la structure du retable
est d’abord designee par ,son rapport au panneau du
volet ,cppo.se se trouvant sur le meme niveau, ä savoir
au panneau de 1’Annonciation. Deux motifs iconcgraphi-
aues les unissent: dans l’Annociation c’est la perte fer-
mee, symbole de la maternite vierge de Marie, et dans
la Resurrection c’est le sarcophage ferme, preuve de la
miiraculeuse sortie du tombeau, compareie par les theo-
logiens ä la naissance utero clauso. Gräce ä la juxtapo-
sition de ces motifs on a Signale la communaute fonda-
mentale des deux evenements miraculeux, souvent rele-
vee par les theologiens, et en meme temps on a explique
les mysteres, si proches l’un de l’autre, de la conception
et de la resurrection du Seigneur.
Le panneau de la Resurrection a aussi sa fonction
dans la disposition verticale, dans l’ordre chronolc-gique
des övenements montres sur le volet droit, et interpretes
du haut en bas. Tandiis que le volet gauche est dedie
ä l’histoire de l’incarnation, ä l’histoire de l’entree du
Christ dans le monde, le volet droit represente le debut
de la vie glorieuse du Christ, son depart du monde et.
par l’intermediaire du Saint-Esprit, sa presence ä l’egli-
se, symbolisee par Marie. La construction visuelle du
volet permet de l’interpreter comme un ensemble, etant
nan seulement l’oirdre des evenements qui se suivent,
ma.is aussi la presentation d’un etat de choses perma-
nent. En raison de cette Interpretation deux extremites
sont montrees: au sommet se trouve le Christ dans la
zone de la transcendance (en prolongement de l’Ascen-
sion) attendant sa parusion et le jugement; en bas an
voit Marie entouree d’apötres qui constituent le germe
et le symbole de l’egldse attendant le retour du Seigneur.