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Boespflug, François; Załuska, Yolanta: Le Prologue de l'Évangile selon saint Jean dans l'art médiéval (IX-XII siecle): L'image comme "commentaire"
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.20620#0038
13. Evangiles de Grimbald, Londres, BL, ms Add. 34890,
£ ll4v; deb. XIe s. (d’apres Deshman)
aussi d’une mandorle inscrite dans son medaillon.
Celui-ci est place au centre de fencadrement et il est
borde, en parfaite symetrie avec la page en regard,
par deux autres medaillons portant chacun un sera-
phin. On est la devant l’un des tres rares cas ou les
seraphins ne gardent pas a proprement parler le
trone de Dieu mais celui d’une Vierge a 1’Enfant111.
Ce lien etabli dans les Evangiles de Grimbald\ a pro-
pos du Prologue, entre Trinite et Incarnation, a un
parallele pictural dans la fameuse “Quinite de Win-
chester” (Londres, BL, ms. Cotton Titus D. XXVII,
f. 75v)112 ou Marie “introduit” son Enfant conęu du
Saint-Esprit aupres du Pere et du Fils. Enfin, les
deux pages des Evangiles de Grimbald sont encore
111 Dans le domaine anglais, les seraphins encadrant le trone
de Dieu en majeste apparaissent dans le Boece de la BNF (ms
lat. 6401, £ 158v) sur un etonnant portrait d’auteur ou Boece
ecrivant 1'incipit de son De Tnnitate parait identifie a Jean
l’evangeliste: Fr. Avril et P. Stirnemann, Manuscrits enlu-
mines d'origine insulaire, Paris, 1987, n° 19 et pl. coul. B. Pour
des rapprochements avec les Evangiles de Grimbald, voir
Deshman, op. cit., p. 99-
14. Evangiles de Grimbald, Londres, BL, ms Add. 34890,
1. 115; deb. XIe s. (d’apres Deshman)
enrichies par la presence, dans les zones rectangu-
lai-res des deux encadrements, a raison de douze
par page, des Vingt-Quatre Vieillards de 1’Apoca-
lypse (Ap 4,4) rendant gloire au Dieu trinitaire et
a la Theotokos, gloire a laąuelle participent les
choeurs des saints jouant leur traditionnel role
d’intercesseurs113: Apótres et Confesseurs
(ecclesiastiques) sur la page de Jean; Confesseurs
(rois et eveques), Vierges et moines sur celle du
Verbe fait chair. Le me-daillon place aux pieds de
l’evangeliste figurę deux anges transportant dans
un lingę de petits personnages (ames) vers les
nuees du ciel, ce qui renforce la signification
eschatologique de cette double page114 * * * *.
112 Boesplug et Załuska, “Le dogme trinitaire...”, p.
214, 217 s., fig. 9; sur les relations de cette figuration trinitaire
avec le Prologue de Jean, 0’Reilly, op. cit., p. 174—176.
113 Deshman, op. cit., p. 98; les choeurs des saints appa-
raissent dans ce contexte dans la miniaturę anglo-saxonne de
l’epoque (fig. 11, 12, 69).
114 Ibid., ou il interprete ce medaillon en rapport avec I Th
4, 3-4,
32
£ ll4v; deb. XIe s. (d’apres Deshman)
aussi d’une mandorle inscrite dans son medaillon.
Celui-ci est place au centre de fencadrement et il est
borde, en parfaite symetrie avec la page en regard,
par deux autres medaillons portant chacun un sera-
phin. On est la devant l’un des tres rares cas ou les
seraphins ne gardent pas a proprement parler le
trone de Dieu mais celui d’une Vierge a 1’Enfant111.
Ce lien etabli dans les Evangiles de Grimbald\ a pro-
pos du Prologue, entre Trinite et Incarnation, a un
parallele pictural dans la fameuse “Quinite de Win-
chester” (Londres, BL, ms. Cotton Titus D. XXVII,
f. 75v)112 ou Marie “introduit” son Enfant conęu du
Saint-Esprit aupres du Pere et du Fils. Enfin, les
deux pages des Evangiles de Grimbald sont encore
111 Dans le domaine anglais, les seraphins encadrant le trone
de Dieu en majeste apparaissent dans le Boece de la BNF (ms
lat. 6401, £ 158v) sur un etonnant portrait d’auteur ou Boece
ecrivant 1'incipit de son De Tnnitate parait identifie a Jean
l’evangeliste: Fr. Avril et P. Stirnemann, Manuscrits enlu-
mines d'origine insulaire, Paris, 1987, n° 19 et pl. coul. B. Pour
des rapprochements avec les Evangiles de Grimbald, voir
Deshman, op. cit., p. 99-
14. Evangiles de Grimbald, Londres, BL, ms Add. 34890,
1. 115; deb. XIe s. (d’apres Deshman)
enrichies par la presence, dans les zones rectangu-
lai-res des deux encadrements, a raison de douze
par page, des Vingt-Quatre Vieillards de 1’Apoca-
lypse (Ap 4,4) rendant gloire au Dieu trinitaire et
a la Theotokos, gloire a laąuelle participent les
choeurs des saints jouant leur traditionnel role
d’intercesseurs113: Apótres et Confesseurs
(ecclesiastiques) sur la page de Jean; Confesseurs
(rois et eveques), Vierges et moines sur celle du
Verbe fait chair. Le me-daillon place aux pieds de
l’evangeliste figurę deux anges transportant dans
un lingę de petits personnages (ames) vers les
nuees du ciel, ce qui renforce la signification
eschatologique de cette double page114 * * * *.
112 Boesplug et Załuska, “Le dogme trinitaire...”, p.
214, 217 s., fig. 9; sur les relations de cette figuration trinitaire
avec le Prologue de Jean, 0’Reilly, op. cit., p. 174—176.
113 Deshman, op. cit., p. 98; les choeurs des saints appa-
raissent dans ce contexte dans la miniaturę anglo-saxonne de
l’epoque (fig. 11, 12, 69).
114 Ibid., ou il interprete ce medaillon en rapport avec I Th
4, 3-4,
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