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PORCHE ANTÉRIEUR DE L'ÉGLISE MONASTIQUE,

A SAINT-BENOIT-SUR-LOIRE.

Après avoir examiné quelques variétés du porche roman dans ses dispositions les plus
simples, nous arrivons à celle qui présente l'un de ses plus grands développements aux
XIe et XIR siècles; mais, chose remarquable, cette extension apparaît, surtout en France,
dans les églises de nos principaux monastères, tels que Cluny, Saint-Benoît-sur-Loire,
Vézelay, Tournus, etc., qui jouèrent un rôle si important dans les annales de la civili-
sation.

L'histoire des transformations diverses que subit, à travers les âges, cette partie des édifices
sacrés, n'est certes pas, en matière d'architecture, une des moins intéressantes à étudier;
car, elle soulève plusieurs questions assez graves, parmi lesquelles il faut placer d'abord
celles qui ont trait à leur destination religieuse ainsi qu'à leur disposition architectonique; et le
meilleur moyen, à notre avis, de se rendre compte de l'une et de l'autre, consisterait à
entreprendre certaines investigations, plus ou moins abordables, qui jetteraient, peut-être,
quelque jour sur ce chapitre.

Il est, maintenant, un fait hors de doute, c'est que l'extinction du polythéisme, qui s'ac-
complit dès avant le Xe. siècle, amena tout naturellement plusieurs modifications dans la
disposition des monuments du culte. En effet, triomphant et acclamé par les populations, le
Christianisme avait, vers cette époque, répandu les douces lois de l'Évangile; et, là où le
Paganisme avait naguère des temples et des autels, s'élevaient des églises consacrées à la gloire
du Christ; aussi, les générations, qui naissaient de parents chrétiens, recevaient-elles, à leur
entrée dans le monde, les bienfaits d'une religion qui s'empressait de bénir la venue de ces
nouveaux enfants. Dès lors, plus de néophytes, plus de catéchumènes et de pénitents,
condamnés, suivant les lois de l'Église, à attendre, dans certains lieux, l'instant où il leur
serait permis d'entrer dans la basilique; et, par suite de ce changement et de ce nou\el état
de choses, plusieurs parties de l'édifice devinrent inutiles , puisqu'il n'y avait plus de païensji
convertir et à évangéliser. Or, une telle situation dut, comme nous venons de le dire, influer
sur la distribution architectonique des monuments du culte et provoquer la suppression de
lieux que les circonstances et les besoins avaient fait naître. Ici, toutefois, vient se placer une
remarque qui montre jusqu'où peut entraîner la force de l'habitude et la persistance des idées
lorsque le temps les a consacrées: Dans un assez grand nombre de-localités, on continua,
malgré son inutilité, l'établissement de Y atrium ou de la cour antérieure; mais, ce fait ne se
 
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