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MOYEN AGE — XI" ET XII' SIÈCLES

PORCHES DES EGLISES.

généralisa point. Débarrassée, dégagée de cette espèce de cloître, l'église fut donc restreinte à
son sanctuaire et à ses nefs que précédait néanmoins un porche. Cependant, il faut recon-
naître que si Ton conserva cette dernière partie, elle dut éprouver d'assez notables change-
ments; car, dès l'origine de la période dite romane, on l'établit dans des conditions nouvelles,
et très-souvent, dans la suite, les artistes (prêtres ou moines) exercèrent leur talent à en varier
les dispositions.

On a donné le nom générique de porche à toute construction ou partie de construction servant
d'entrée ou de sortie à un édifice religieux, et formant, à l'imitation du narlhex des basiliques
latines ou grecques, une espèce de galerie ou de vestibule; mais, celle-ci reçut, suivant sa situa-
tion , deux qualifications différentes : Ainsi, on l'appelle -porche principal lorsqu'elle a été
mise à la-partie antérieure de l'église, et porche secondaire quand on la voit érigée sur ses
flancs. Telles -ont les deux variétés qui furent établies durant le cours de la période romane.

Le développement de ces porches paraît avoir suivi les différentes phases de l'architecture,
et avoir même atteint, aux XL et XIIe siècles, des proportions très-considérables. —Jusqu'ici,
nous n'avons étudié que le porche roman simple, c'est-à-dire formant une galerie ou un vesti-
bule de peu d'importance, et l'on a vu que, dans cette espèce, les architectes surent parfois
trouver des combinaisons qui ne manquent pas d'un certain mérite; maintenant, il s'agit de
l'examiner dans un autre état, dans une autre condition de sa marche ascendante : nous allons
le considérer dans un exemple qui, sous le double rapport du développement et des
progrès de l'art, occupe une place intermédiaire entre les porches primitifs et ceux dont l'en-
semble présente, par leur importance, quelque analogie avec les églises à trois nefs et de six
à huit travées, comme il s'en trouve et s'en trouvait à Cluny, à Vézelay, et ailleurs. Mais, ce
qui distingue et caractérise surtout le porche de Saint-Benoît-sur-Loire, c'est que, par une
singularité exceptionnelle, il est ouvert de trois côtés, tandis que les autres sont généralement
clos de murs et n'ont d'issues que par les portes principales ou secondaires, assez ordi-
nairement placées dans les axes de l'édifice; enfin, nous ajouterons qu'il est surmonté d'un
étage et qu'il sert ainsi de base à une construction qui était ou qui devait être plus impor-
tante qu'elle ne l'est aujourd'hui, telle, par exemple, qu'une tour campanaire ou clocher
destiné à annoncer au loin l'heure des offices et cérémonies. La réunion de ces circonstances
donne donc à ce porche un intérêt puissant qui devait nous engager à le faire connaître à
nos lecteurs.

On comprend que tout ce que nous avons dit des porches s'applique plus particulière-
ment aux églises dont la construction remonte à l'origine du Christianisme ou à celles qui
reçurent, plus tard, les surnoms divers de cathédrales, paroissiales, collégiales et rurales;
monuments consacrés aux fidèles qui en fréquentaient les offices, et dont les issues étaient ,
par conséquent, accessibles à tous. Là, des porches, continuellement ouverts, offraient une
entrée libre et un espace qui, suivant sa destination et ses usages, avait une importance plus
ou moins considérable ; c'était, du moins, le cas ordinaire pour les édifices de l'espèce que nous
avons indiquée. Mais, dans les églises de monastères, le porche dut, très-vraisemblablement,
jouer un rôle bien inférieur et avoir des fonctions beaucoup plus restreintes; car, élevées pour
 
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