DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Odobesco, Alexandru Ionescu: Coupe d’argent de la déesse Nana-Anat, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0296
COUPE D’ARGENT
DE LA DÉESSE NANA-ANAT
(Planche 33.)
La coupe d’argent dont la planche 33 donne une image réduite à des propor-
tions un peu moindres que celles de l’original1 se trouve déjà depuis qua-
rante-deux ans dans le Cabinet des Antiques de Paris, sans qu’on en ait jamais
publié jusqu’à ce jour une reproduction satisfaisante2. Cependant elle a été
décrite, avec plus ou moins d’exactitude, par MM. Chabouillet3, Aspelin4 et de
Linas5. Si nous revenons aujourd’hui sur ces descriptions, c’est avec l’espoir
qu’en leur donnant plus de développement et plus de précision, nous réussi-
rons à fixer avec quelque assurance la place que les antiquaires, dont elle a
attiré incidemment l’attention, lui ont assez vaguement assignée parmi les
œuvres d’art de l’antiquité asiatique.
1. La coupe d’argent acquise par le Cabinet des
Antiques en l’année 1843 et non point, comme le
dit M. Aspelin (vid. infra), en 1860, à la vente du
prince P.-D. Saltikov, a 0m 26 de diamètre. Sa
hauteur est de 44 cent., en comptant l’anneau circu-
laire, également en argent, qui lui sert de support
et qui, soudé sur le centre du fond, a lui-même
13 mill. d’épaisseur et 77 mill. de diamètre. Le
poids total de la coupe est de 1 kilo 210.
2. La seule reproduction que nous connaissions
se trouve dans les Antiquités du Nord Finno-Ongrien,
publiées par J.-R. Aspelin, IIe livr. L’Age du fer :
Antiquités permiennes, Helsinfors et Paris (C.
Klincksieck), 1877, p. 141, fig. 609. C’est un dessin
au trait fort peu exact, exécuté, dans une réduction
au tiers, d’après une reproduction que possède
M. le cons. d’Etat Filimonov, à Moscou.
3. Catalogue général et raisonné des camées, etc.,
de la Bibliothèque Imper. Paris (1838), p. 469-471,
n° 2883. Le numéro précédent donne la description
d’une « coupe d’argent de travail persan, dont le
fond est décoré d’un sujet en bas-relief doré et
niellé, et qui représente un tigre marchant au
milieu de lotus qui croissent au bord d'un fleuve.
Diam. 25 cent. Le travail de cette coupe paraît
appartenir au vie s. de notre ère; c’est encore un
ouvrage exécuté pendant le règne des rois Sassanides. »
Elle a été acquise en 1843, en même temps que
celle dont nous nous occupons plus spécialement.
4 De la civilisation préhistorique des peuples
permiens et de leur commerce avec l’Orient (extrait
du vol. II des Travaux de la 3e session du Congrès
des Orientalistes). Leyde, 1878, p. 20, n° 16.
5. Les origines de l'orfèvrerie cloisonnée.
Recherches sur les divers genres d’incrustation, la
joaillerie et l’art des métaux précieux, tome IL
Paris, 1878, p. 358-359, n° 34.
DE LA DÉESSE NANA-ANAT
(Planche 33.)
La coupe d’argent dont la planche 33 donne une image réduite à des propor-
tions un peu moindres que celles de l’original1 se trouve déjà depuis qua-
rante-deux ans dans le Cabinet des Antiques de Paris, sans qu’on en ait jamais
publié jusqu’à ce jour une reproduction satisfaisante2. Cependant elle a été
décrite, avec plus ou moins d’exactitude, par MM. Chabouillet3, Aspelin4 et de
Linas5. Si nous revenons aujourd’hui sur ces descriptions, c’est avec l’espoir
qu’en leur donnant plus de développement et plus de précision, nous réussi-
rons à fixer avec quelque assurance la place que les antiquaires, dont elle a
attiré incidemment l’attention, lui ont assez vaguement assignée parmi les
œuvres d’art de l’antiquité asiatique.
1. La coupe d’argent acquise par le Cabinet des
Antiques en l’année 1843 et non point, comme le
dit M. Aspelin (vid. infra), en 1860, à la vente du
prince P.-D. Saltikov, a 0m 26 de diamètre. Sa
hauteur est de 44 cent., en comptant l’anneau circu-
laire, également en argent, qui lui sert de support
et qui, soudé sur le centre du fond, a lui-même
13 mill. d’épaisseur et 77 mill. de diamètre. Le
poids total de la coupe est de 1 kilo 210.
2. La seule reproduction que nous connaissions
se trouve dans les Antiquités du Nord Finno-Ongrien,
publiées par J.-R. Aspelin, IIe livr. L’Age du fer :
Antiquités permiennes, Helsinfors et Paris (C.
Klincksieck), 1877, p. 141, fig. 609. C’est un dessin
au trait fort peu exact, exécuté, dans une réduction
au tiers, d’après une reproduction que possède
M. le cons. d’Etat Filimonov, à Moscou.
3. Catalogue général et raisonné des camées, etc.,
de la Bibliothèque Imper. Paris (1838), p. 469-471,
n° 2883. Le numéro précédent donne la description
d’une « coupe d’argent de travail persan, dont le
fond est décoré d’un sujet en bas-relief doré et
niellé, et qui représente un tigre marchant au
milieu de lotus qui croissent au bord d'un fleuve.
Diam. 25 cent. Le travail de cette coupe paraît
appartenir au vie s. de notre ère; c’est encore un
ouvrage exécuté pendant le règne des rois Sassanides. »
Elle a été acquise en 1843, en même temps que
celle dont nous nous occupons plus spécialement.
4 De la civilisation préhistorique des peuples
permiens et de leur commerce avec l’Orient (extrait
du vol. II des Travaux de la 3e session du Congrès
des Orientalistes). Leyde, 1878, p. 20, n° 16.
5. Les origines de l'orfèvrerie cloisonnée.
Recherches sur les divers genres d’incrustation, la
joaillerie et l’art des métaux précieux, tome IL
Paris, 1878, p. 358-359, n° 34.