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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 10.1885

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Nr. 5
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Chronique: 1er Septembre 1885
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https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0351

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CHRONIQUE

1er SEPTEMBRE 1885

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS & BELLES-LETTRES

Séance du 24 Juillet 1885.

M. d’Arbois de Jubainville envoie
l’estampage d’une inscription qui a été
trouvée aux Pousseaux, commune de
Dijon, et qui appartient à M. E. de Torcy.
Elle se lit ainsi :

MANDVBLI

D DOVSONNI. FIL M
ETSVARICAVXS

c’est-à-dire, selon M. d’Arbois de Jubain-
ville : « Dis Manibus Mandubilli, Dou-
sonni fîlii, et Suarica uxsor. » L’inscrip-
tion est gravée au dessus d’une niche où
se voient deux têtes, l’une de femme à
gauche, l’autre d’homme à droite. La
partie inférieure de la stèle manque.

M. Maspero rend compte des fouilles
qui ont été faites sous sa direction en
Egypte depuis un an.

Les travaux du déblaiement de Louxor,
dont les frais sont payés par des souscrip-
tions recueillies en France et en Angleterre,
ont été poussés activement. On restaure
sommairement les murs à mesure qu’on
les déblaie, afin d’en assurer la solidité.
Une restauration semblable a suffi pour
arrêter la ruine des pilônes de Karnak, qui
paraissait imminente. Les habitants de
Louxor ont été expropriés et presque tout
l’espace du temple est maintenant libre.

A Karnak, M. Maspero a dirigé des
fouilles qui avaient moins pour objet d’en-
richir le musée que d’acquérir des rensei-
gnements scientifiques. Il a cherché, en
explorant les ruines de la ville antique, à
se rendre compte du mode de construction

des maisons et des rues. Malheureusement,
si les maisons de Karnak sont très
anciennes (elles remontent peut-être au
xe ou xie siècle de notre ère), la conser-
vation en est très parfaite. On a mis au
jour quelques chapelles, une entre autres,
de la xxvie dynastie, entièrement cachée
par les maisons environnantes, et destinée
dès l’origine à être ainsi cachée, car la
surface extérieure des murs est restée
hrute. A Medinet Abou , la ville antique ,
qui d’ailleurs ne remonte guère qu’à
l’époque romaine, s’est conservée presque
intacte ; un architecte trouverait là un
intéressant sujet d’étude. M. Maspero,
faute d’ouvriers, n’a pu faire en cet
endroit qu’une exploration sommaire. Il
signale une maison de quatre étages,
entièrement conservée ; tous les étages sont
voûtés en hrique, et chaque voûte est
couverte d’un plancher de feuilles de
palmier.

Des particuliers ont été autorisés à
entreprendre des fouilles de leur côté. Une
société anglaise en a fait faire d’assez
importantes, sous la direction de M. Flin-
ders Pétrie. On a reconnu l’emplacement
de l’ancienne Naucratis à En-Nabiréh.
Sous les pierres de fondation d’un temple ,
on a trouvé des objets commémoratifs
déposés au moment de la pose de la pre-
mière pierre, comme cela se fait encore
chez nous : des outils de maçon, des
spécimens de tous les matériaux employés
dans l’édifice , etc.

Au musée de Boulaq , on a ouvert une
nouvelle salle, consacrée aux antiquités
chrétiennes. Des stèles coptes importantes
ont été trouvées à Erment et à Assouan ,
dans la Haute-Egypte. Elles portent des
inscriptions qui en fixent la date. Quelques-

Gazette ABCHÉOLOGIQUE. — ANNÉE 1885.

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