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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 10.1885

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Nr. 6
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Chronique: 31er Décembre 1885
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https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0423

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CHRONIQUE

51 DÉCEMBRE 1885

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS & BELLES-LETTRES

Séance du 11 Septembre 1885.

M. Dieulafoy, complétant ses commu-
nications sur les fouilles qu’il a faites en
Susiane, fait connaître les nouvelles qu’il
a reçues de ses collaborateurs, MM. Babin
et Houssay. Ces derniers, forcés par la
chaleur de quitter le pays pendant quatre
mois, se sont rendus à Ispaban , en passant
par Mal-Amir, Ram-Hormuz, Chapour,
Chiraz, Nakhché-Roustem et Persépolis.A
Mal-Amir, ils ont photographié les bas-
reliefs et les inscriptions de Kaleh Faraoun
(la forteresse de Pharaon) et de Chekiasft
Salmon (la grotte de Salomon), que l’on
ne connaissait encore que par des croquis
très imparfaits. Ces bas-reliefs représentent
des personnages vêtus de l’ancien costume
élamite. Les vêtements qui y sont figurés
ont la plus grande analogie avec ceux du
roi noir découvert dans les ruines des
palais susiens. A Chapour, ont été prises
les photographies de bas-reliefs sassa-
nides, également inédits. Enfin, et ce
point est le plus important, M. Babin, sur
des indications réitérées et précises de
M. Dieulafoy, a pu faire élever devant le
tombeau de Darius, situé à Nakhché-
Roustem, un échafaudage haut de vingt
mètres et photographier le testament du
grand roi Achéménide. Jusqu’à ce jour,
ce document du plus haut intérêt histo-
rique n’avait pu être copié, à raison
de sa position, que d’une façon très
incomplète. M. Dieulafoy, à son premier
voyage, l’avait examiné en se faisant
suspendre à l’extrémité d’un cable, mais

il n’avait pu, dans cette position, ma-
nœuvrer sa chambre noire. L’échafau-
dage a permis, en outre , de découvrir sept
inscriptions inédites, cachées sous un
enduit calcaire. En faisant tomber cet
enduit, on a vu apparaître les inscriptions,
colorées en bleu turquoise. M. Dieulafoy
pense que la coloration des caractères gra-
vés , destinés à être vus de loin, était un
fait général, mais que dans les autres
inscriptions, non protégées comme celle-ci
par un enduit, la couleur a été effacée par
le temps.

Séance du 18 Septembre 1885.

M. P.- Charles Robert dans un mémoire
intitulé : Dissémination et centralisation
alternatives de la fabricatioii monétaire
depuis la période gauloise jusqu’au com-
mencement de la seconde race, esquisse
l’histoire du monnayage dans notre pays
au temps des Gaulois, des Romains, des
Mérovingiens et des premiers Carolingiens.

M. Casati, qui avait avancé dans un
mémoire précédent que les Etrusques
avaient surpassé les autres peuples de
l’antiquité dans l’art de travailler les
métaux, s’attache à justifier cette propo-
sition par l’étude des monuments de
bronze qu’ils ont laissés. Trois grandes et
magnifiques statues du musée de Florence,
la Minerve, Y Arringhatore, qui porte dans
une inscription étrusque l’indication de
son nom, Aulexi Metetis, la Chimère, qui
porte comme le beau Griffon de Leyde
l’inscription étrusque Tinksfil, sont, dit-il,
des monuments reconnus de premier
ordre ; à côté de ceux-ci on peut placer une
multitude d’objets de toute sorte, armes,

Gazette archéologique. — Année 1885.

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