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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 10.1885

DOI issue:
Nr. 6
DOI article:
Courajod, Louis: Quelques sculptures en bronze de Filarete, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0394

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384 QUELQUES SCULPTURES EN BRONZE DE FILARETE.

Cette petite statue équestre, classée sous le n° 37 du Catalogue, est une œuvre
incontestable de Filarete, destinée à devenir une pièce capitale pour la critique
des travaux du maître.

La planche 44, qui accompagne cet article, remplace avantageusement
toute description. Le dessin du cheval, dans son ensemble, n’est pas irrépro-
chable, quoique la tête soit très belle et pleine de caractère. Ce cheval a perdu
deux pieds, le pied droit de devant et le pied gauche de derrière. Cette
mutilation est, croyons-nous, plutôt le résultat d’un accident que la consta-
tation de l’état dans lequel se trouvait la statue avant les premières restau-
rations commandées par le pape Paul II au sculpteur Cristoforo di Geremia1 et
par le pape Sixte IV2.

En avant du socle et sous les pieds du cheval, l’artiste a placé un casque de
forme antique surmonté d’un cimier très élevé. Ce casque est historié. Il est
décoré de bas-reliefs offrant beaucoup d’analogie avec ceux des portes de
Saint-Pierre et empruntés aux motifs d’ornementation familiers à l’antiquité.
D’un côté, on voit un centaure enlevant une femme; de l’autre, deux hommes
luttant entre eux. Sur la visière, tête de bélier et dauphins. Le fond, sur
lequel se détachent les figures, est guilloché ou plutôt granulé et comme
frappé de coups par un outil comparable à un très petit emporte-pièce dont le
tranchant serait très émoussé. Un travail identique se retrouve sur quelques
parties de la médaille que M. Müntz, avec beaucoup de clairvoyance, a déjà
attribuée à Filarete et sur un bas-relief dont nous établirons plus loin l’origine
commune. Le socle repose sur quatre coquilles.

Les points de ressemblance, que nous nous complaisons à relever entre cette
œuvre et les travaux signés ou certains de Filarete, sont bien inutiles à constater
en présence de la belle inscription suivante, gravée au burin sur le socle en
grandes capitales :

Voyez Eug. Müntz, Les arts à la cour des 2. Eug. Müntz, Les arts à la cour des Papes,
Papesj t. Il, p. 292. t. II, p. 92.
 
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