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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
trois Dianes, Argus, Mercure et Io, Argus tué par Mercure, Mars et
Vénus, Ganymède, Verturnne et Pomone, un Centaure enlevant une femme,
Philémon et Baucis, le Sacrifice d'Iphigénie, une Femme liée sur une
chaise par l’Amour, M. Curius Dentalus refusant les présents, un Cheva-
lier romain se précipitant sur son glaive, Mucius Scœvola, Actéon changé
CHRIST MORT, PAIl MANTEGNA.
(Musée de Bréra, à Milan.)
en cerf (dessins pl. 98). Parmi les eaux-fortes enfin, figurent
Biane (1631), Médée (1648), Antiope et Jupiter (1659), Danaé et Jupiter
(1631), Pygmalion ou le Peintre dessinant d’après le modèle (Charles
Blanc, n° 157).
L’interprétation de Rembrandt s’écarte tellement — est-il
nécessaire de l’ajouter? — des données classiques que le choix de
tels sujets peut passer pour une véritable gageure. Avant tout
attaché aux effets de clair-obscur, soucieux de développer et de
noyer les formes dans une pénombre mystérieuse, l’artiste du Nord
ne pouvait que prendre en haine la netteté de contours qui carac-
térise l’art classique. Son imagination ardente se plaisait à briser
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
trois Dianes, Argus, Mercure et Io, Argus tué par Mercure, Mars et
Vénus, Ganymède, Verturnne et Pomone, un Centaure enlevant une femme,
Philémon et Baucis, le Sacrifice d'Iphigénie, une Femme liée sur une
chaise par l’Amour, M. Curius Dentalus refusant les présents, un Cheva-
lier romain se précipitant sur son glaive, Mucius Scœvola, Actéon changé
CHRIST MORT, PAIl MANTEGNA.
(Musée de Bréra, à Milan.)
en cerf (dessins pl. 98). Parmi les eaux-fortes enfin, figurent
Biane (1631), Médée (1648), Antiope et Jupiter (1659), Danaé et Jupiter
(1631), Pygmalion ou le Peintre dessinant d’après le modèle (Charles
Blanc, n° 157).
L’interprétation de Rembrandt s’écarte tellement — est-il
nécessaire de l’ajouter? — des données classiques que le choix de
tels sujets peut passer pour une véritable gageure. Avant tout
attaché aux effets de clair-obscur, soucieux de développer et de
noyer les formes dans une pénombre mystérieuse, l’artiste du Nord
ne pouvait que prendre en haine la netteté de contours qui carac-
térise l’art classique. Son imagination ardente se plaisait à briser