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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 7.1892

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Nr. 3
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Michel, Émile: Les Cuyp, 3: une famille d'artistes hollandais
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https://doi.org/10.11588/diglit.24660#0259

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236

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

le maître et les tableaux du Claude hollandais sont allés rejoindre
dans leurs collections les œuvres de notre Claude que depuis longtemps
ils avaient accaparées. Près des trois quarts des peintures de Cuyp se
trouvent aujourd’hui de l’autre côté du détroit, et la vogue dont elles
y jouissent a pour une large part contribué à enchérir graduellement
leur prix. Nous avons dit celui que le comte de Yarborough avait
récemment refusé de son E/fet d'hiver; peu de temps auparavant, un
riche amateur de Dublin, M. Guiness, aujourd’hui lord Iveagh, avait
acquis du marquis de Lansdowne deux portraits de Rembrandt et un
tableau de Cuyp pour le chiffre respectable de 1,250,000 francs. Tel
paysage de Cuyp payé 555 florins à la vente Yan der Linden, montait
successivement, douze ans après, à 2,900 florins ; puis, au bout de
huit ans, à 370guinées (environ 10,000 francs); il atteignait en 1828
près de 34,000 francs, et le chiffre de 50,000 francs auquel il était
estimé en 1857 par Burger, qui cite cet exemple, serait certainement
aujourd’hui plus que triplé dans une vente publique. C’est donc dans
les galeries de l’Angleterre que l’on peut surtout apprécier Cuyp à
sa valeur, notamment chez sir Richard Wallace, chez lord Ellesmerel
chez lord Carlisle, chez le duc de Bedford, chez lady Ashburnham,
chez lord Northbroock, chez M. Holford, etc. La collection de la
reine, à Buckingham-Palace, ne contient pas moins d’une dizaine de
ses tableaux, et la National Gallery en possède huit; mais la plus
nombreuse réunion de ses œuvres se trouve à Dulwich College où
quatorze ouvrages authentiques sont exposés sous son nom. Sur le
continent, dans sa patrie, les Musées d’Amsterdam et de La Haye et
MM. Six et le baron de Steengracht, dans ces deux villes, possèdent
des tableaux de Cuyp et nous avons dit l’intérêt qu’offre le Musée de
Rotterdam pour étudier le développement de son talent et la diversité
de ses aptitudes. Mue par un sentiment de piété patriotique, la ville
de Dordrecht a voulu que le nom d’une famille qui l’avait tant illustrée
fût représenté dans le Musée assez nouvellement fondé dont elle
s’efforce d’accroître chaque année les richesses ; elle a pu en ces
derniers temps acquérir deux intéressants tableaux d’Albert Cuyp et
de Benjamin, son oncle. Nous avons mentionné la Plage de Sclievening ue
de ce dernier au Musée de Bruxelles; les Deux cavaliers d’Albert
tiennent dignement leur place dans celui d’Anvers. En Allemagne,
à part le Musée de Berlin qui en possède cinq, nous ne trouvons qu’un
petit nombre d’œuvres de notre artiste; il manque complètement
dans la collection de Vienne, mais dans celle de Budapest, ses
Vaches à l’abreuvoir sont un de ses bons ouvrages. La galerie do
 
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