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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Lostalot, Alfred de: La princesse Clémentine de Metternich: peinture de Lawrence, gravée en couleurs par M. A. Bertrand
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0045

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LA PRINCESSE CLÉMENTINE DE METTERNICH.

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L’œuvre de Lawrence est de celles qui, à son époque, eussent été
certainement reproduites par la gravure en couleurs si le tableau
avait été accessible; autorisée à le graver, la Gazette a pensé qu’il
fallait essayer de faire revivre des procédés depuis longtemps oubliés
pour traduire dans la langue du temps la peinture légère, brillante
et volontairement superficielle du maître anglais. Nous avons fait
appel à M. A. Bertrand qui joint à ses qualités d’artiste graveur une
connaissance approfondie de l’outillage spécial, des procédés de
gravure et d’impression au moyen desquels il est possible de mener
à bien un travail réputé avec raison comme étant des plus difficiles.

L’estampe en couleurs que nous publions d’après le tableau de
Lawrence, a été gravée à la roulette sur trois planches de cuivre.
La photographie n’y joue aucun rôle et il n'y a pas une seule retouche
à la main; tous les tons sont obtenus directement de l’impression
successive de trois planches où sont gravées séparément les trois cou-
leurs dites primitives : le bleu, le jaune et le rouge. M. Bertrand, par
la sûreté de son modelé des couleurs et la connaissance qu’il a des
effets produits par le mélange ou la juxtaposition des tons francs, a
obtenu les colorations les plus variées et les plus inattendues. Pour
bien apprécier son œuvre, il faudrait avoir sous les yeux des épreuves
monochromes de chaque couleur employée : on a peine à comprendre,
en examinant séparément chacune d’elles, que la superposition des
tons sur une feuille de papier puisse engendrer une image définitive
où ne subsiste dans sa tonalité exacte aucune des couleurs employées
par l’imprimeur.

Les difficultés de tirage ne sont pas considérables, sans quoi une
revue comme la Gazette parviendrait malaisément à établir le nombre
d’épreuves qui lui sont nécessaires ; mais le choix des encres de cou-
leur et leur emploi compliquent singulièrement la tâche de l’impri-
meur. Les hommes du métier se rendront compte des obstacles
surmontés en voyant à quel résultat on peut atteindre avec un
nombre aussi restreint de cuivres gravés. Les anciens qui ont laissé
des merveilles dans l’estampe en couleurs, employaient un grand
nombre de planches: je ne parle pas des impressions « à la poupée »,
où il n’y a qu’une planche sur laquelle tous les tons sont appliqués à
 
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