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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 2
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Darcel, Alfred: La céramique italienne d'après quelques livres nouveaux, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0134

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120

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

GAFAGIOLI en belles capitales et en un seul mot y est accompagnée
des p , et encadrée par les mêmes feuillages orientaux.

Le décor alla porcellana n’est probablement point exclusif des
autres ateliers italiens, puisque Piccolpasso en donne des exemples et
que des fragments en ont été trouvés dans les fouilles de Faenza,
mais par le rapprochement de la qualité de l’émail et du ton de
la couleur de l’ornement ainsi que de son style on peut ranger
sous le nom de Caffagiolo un certain nombre de spécimens de ce
genre.

L’atelier des Médicis qui dura longtemps ne se cantonna pas dans
les sujets archaïques ni dans les grotesques plus ou moins rudement
exécutés, ni dans le décor persan : il subit l’influence des change-
ments que le temps apporte avec lui, et se laissa influencer par
l’exemple d’Urbino et l’école de Raphaël.

Parmi les pièces de ce genre les plus connues il convient de
rappeler l’assiette du Musée de South-Kensington si souvent publiée
qui représente un peintre céramiste élégamment vêtu et décorant
une assiette posée sur ses genoux en présence d’un jeune homme et
d’une jeune femme assis devant lui, s’enlevant en clair sur le fond
bleu profond négligemment appliqué, particulier à Caffagiolo dont le
sigle est d’ailleurs tracé au revers. On pourrait citer d’autres faïences
qui témoignent d’autant de talent que de soin, mais il en est d’autres
qui sont exécutées d’une façon assez expéditive et témoignent d’une
pratique plus habile que savante. Les exemplaires authentiques
appartiennent d’ailleurs au milieu du xvi° siècle.

Ce sont quatre pièces décorées par un peintre céramiste qui les a
marquées du monogramme A. F., que signale M. D. Fortnum dans
YAcademy, auxquelles nous en ajouterons une cinquième qui faisait
partie de la vente du marquis d’Azeglio en 1868. Nous publions le
calque de la signature de l’un de ces plats appartenant au Musée de

Lyon, 1574), qui est une sorte de nouvelle édition du premier livre. Il y est dit que
Julien de Médicis, devenu comte de Nemours en épousant la nièce du roi de France,
et gonfalonier de l’Église, pour montrer que la fortune qui lui avait été si long-
temps contraire commençait à se retourner (rivolgere) en sa faveur, fît faire une
devise sans corps. C’était un mot composé des six lettres GLOVIS qui, lu à rebours,
donne SIVOLG, c’est-à-dire « elle tourne ». Le commentateur reconnaît que les
familiers eux-mêmes du duc de Nemours, ne comprenant guère la devise, en don-
naient les explications les plus diverses. En définitive la devise, Semper glovis ne
veut pas dire autre chose que la fortune est toujours changeante. C’est notre ami
Ed. Bonnaffé, qui a tant lu les auteurs les moins feuilletés du xvie siècle, qui nous
en a indiqué l’origine.
 
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