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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 3
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 11
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0269

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246

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

La vitrerie ancienne de Saint-Germain l’Auxerrois, bien que
barbarement traitée, repose les yeux fatigués des tons violents des
verrières modernes peintes par Maréchal et par Thévenot. Tous les
vitraux du chœur et de la nef ont disparu, il ne reste plus que les
deux roses du transsept représentant la Cour céleste et la Pentecôte,
les quatre fenêtres du croisillon septentrional et deux fenêtres du
croisillon méridional, qui datent toutes du xvie siècle.

L’élargissement de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois
a entraîné la démolition de l’ancien presbytère à l’angle duquel était
disposée une tourelle de la Renaissance, qui avait mérité d’être
publiée par MM. Daly et Lenoir.

La construction du Louvre remonte à Philippe-Auguste, mais le
roi Charles Y en confia la réfection et l’agrandissement à son maître
des œuvres Raymond du Temple. Une miniature du livre d’heures
appartenant à MBr le duc d’Aumale et gravée dans la Gazette des Beaux-
Arts, ainsi que le retable de la grand’chambre du Parlement au Palais
de Justice et un tableau provenant de Saint-Germain des Prés qui
fait partie du Musée du Louvre, reproduisent fidèlement l’aspect
pittoresque de cette résidence à laquelle avaient travaillé les
meilleurs artistes de la seconde moitié du xiv" siècle. Les fouilles
pratiquées dans le sol de la cour en 1868, et les découvertes faites
lors de l’établissement des caves sous les bâtiments actuels, ont
permis de retrouver les substructions de l’édifice, dont une partie a
pu être utilisée et est visible au public à certains jours. Le donjon de
Philippe-Auguste et les salles de Charles Y, paraissant trop étroits et
trop tristes à François Ier, il résolut de créer un palais nouveau et il
s’adressa à l’architecte Pierre Lescot. Celui-ci répondit à l’attente du
monarque et il dessina l’œuvre la plus parfaite de la Renaissance
française, mais il ne put l’achever et ses successeurs en détruisirent
les admirables, proportions, en leur donnant un développement
exagéré. Depuis quatre siècles, chaque souverain a continué les
travaux de François Ier qui n’ont été définitivement terminés que
sous Napoléon Ier. La Renaissance avait 'également entrepris une
longue galerie reliant le palais du Louvre à celui des Tuileries; cette
construction, achevée par Henri IY, a entraîné l’établissement de
vastes ailes intérieures que Napoléon III avait commencées et inaugu-
rées, mais pendant qu’on bâtissait d’un côté, les architectes et les
révolutions détruisaient de l’autre. M. Lefuel abattait la galerie
de Ducerceau pour la réédifier sur un plan plus vaste et dans un
style plus colossal. Il faisait des pavillons de Flore et de Marsan
 
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