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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 4
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Lostalot, Alfred de: La vente des collections Spitzer
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0365

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LA VENTE DES COLLECTIONS SPITZER.

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travail de notre spirituel collaborateur. Les Cuirs (75 numéros) ; les
Serrures et les Clefs (94 numéros); la Coutellerie (215 numéros); la
Ferronnerie (63 numéros); la Dinanderie (22 numéros), ne nous arrête-
ront pas davantage. M. A. Darcel a également étudié pour nous
cette partie très intéressante des collections Spitzer L

Nous arrivons aux collections de céramique, si remarquables et
d’ailleurs bien connues des amateurs, que M. Spitzer a formées.

D’abord, les Faïences persanes et orientales (28 numéros); les
Faïences hispano-moresques (18 numéros); puis les Faïences italiennes
(225 numéros). Il faut aller en Angleterre, au South-Kensington,
pour rencontrer une collection aussi complète et de beauté compa-
rable. C’était l’orgueil de M. Spitzer, et nulle ne lui tenait plus au
cœur que cette admirable série de ses trouvailles.

Les Marbres et Pierres (20 numéros) : cheminées, bas-reliefs, bustes
et médaillons — entre autres un grand monument composé de
vingt-huit bas-reliefs en marbre, attribué à Antoine Lombardi; les
Terres cuites (14 numéros), presque toutes des Delhi Robbia; les
Médailles italiennes (97 numéros) en belles épreuves des œuvres
célèbres de V. Pisano, Matteo da Pasti, Cellini, Fr. Laurana, Riccio,
Paolo Romano et des Leoni; les Médailles allemandes (31 numéros);
les Médailles françaises (17 numéros), — certaines de Warin et de
Dupré, les autres sans nom d’auteur comme les médailles alleman-
des... autant de séries qui intéresseront vivement les collection-
neurs, puis nous arrivons aux Bronzes.

Les Bronzes (52 numéros) viennent presque tous d’Italie ; à
signaler particulièrement un cavalier antique d’Andrea Riccio, un
Neptune et un Atlas d’origine padouane et la statuette que le maître
de Nuremberg, Peter Vischer, a faite d’après lui-même : ce sont de
petits chefs-d’œuvre bien connus : les spécialistes les guettent.

Nous ne sommes encore qu’à la moitié du catalogue. Voici la série
des Plaquettes (119 numéros), aussi importante que celle des Bronzes :
la série des Faïences et Grès de Flandre et d’Allemagne (85 numéros) ;
celle de l’Orfèvrerie civile (84 numéros) : ce sont, en général, des
pièces d’origine allemande ou italienne ; quelques-unes de la plus
grande beauté : on sait combien sont rares les pièces françaises ;
les besoins de la monarchie avaient fait mettre au creuset la meil-
leure partie de ces richesses; le reste a disparu pendant nos révolu-
tions.

M. Spitzer eût pu se rejeter sur l’orfèvrerie du xvm° siècle, mais
ses goûts n’allaient pas volontiers au delà du xvue.

Pour les Bijoux et les Bagues (167 numéros), la France fait assez

1. Voir Gazette, 2e pér., t. XXVI, p. 185.
 
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