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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 2
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Dimier, Louis: Reynolds en Italie, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0170

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REYNOLDS EN ITALIE

(deuxième article. 1 )

eynolds, ce maître admirable du por-
trait, fut inférieur dans l’histoire, où
l’expression des passions a plus de
part. Lui-même se déclarait peu satis-
fait des compositions du vitrail qu’il
fit pour le Nouveau-Collège d'Oxford :
il trouva, quand l’ouvrage fut en place,
que les figures de sa Nativité et les
allégories qui l’accompagnent faisaient
un assez piètre effet. Mais le célèbre
tableau (ÏUgolin, la Mort du cardinal de
Beaufort, et plusieurs autres où il a prétendu peindre des expressions
vives et extraordinaires, sont une égale preuve que l’enseignement
des Bolonais a mal servi ses intentions. Il les a imités de la même
manière que les peintres contemporains, Raphaël Mengs, Angélique
Kauffmann, Mme Yigée-Lebrun, David et ses élèves un peu plus tard,
surtout Guérin que le goût des compositions dramatiques fit tomber
dans l’affectation et parfois dans le ridicule. La profusion de bras et
de jambes étendus que Reynolds a mis dans son tableau de l'Enfance
d’Iiercule, sont une des plus fâcheuses imitations que l’on ait faites
du genre des Bolonais.

Reynolds a rebattu dans ses discours une certaine distinction très
subtile entre ce qu’on nomme le grand style et ce qu’il appelle le style
ornemental ou d’apparat, qui n’est que le second dans son estime. i,

i, Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. IX, p. 436.
 
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