DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Loeser, Charles: La collection Beckerath au Cabinet des estampes de Berlin, [2]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0056
l’enlèvement d’europe, PAR BERNARDIN O LUINI
(Coll. Beckerath, Cabinet des estampes de Berlin.)
la physionomie de ses personnages. Tout autant que dans ses plus
célèbres toiles, cette grande maîtrise et cette psychologie si curieu-
sement contradictoires apparaissent dans la line étude au crayon d’un
portrait d’homme, une des feuilles les plus précieuses de la collec-
tion Beckerath. Au revers de cette page sont dessinés les pieds du
sujet. A ma connaissance, Moroni ne nous a laissé aucune autre étude
de portrait; les quelques rares dessins que nous possédions de lui
sont d’assez froides études de Madones.
L’école piémontaise est représentée par trois beaux travaux du
XXIX. — 3e PÉRIODE. 1
LA COLLECTION BECKERATH 49
mieux doués pour la copie de la nature. Mais il manquait d'ailes,
et quand un travail d'imagination s’offrait à lui, tel que la pein-
ture d’un sujet religieux, il restait inférieur à toute attente. Si
grande était son habileté de main en face d’un modèle, qu’on
pourrait citer Moroni comme le Fr an s Hais du Sud, n’était le
trait romanesque et sobrement rêveur qui se reflète souvent dans
(Coll. Beckerath, Cabinet des estampes de Berlin.)
la physionomie de ses personnages. Tout autant que dans ses plus
célèbres toiles, cette grande maîtrise et cette psychologie si curieu-
sement contradictoires apparaissent dans la line étude au crayon d’un
portrait d’homme, une des feuilles les plus précieuses de la collec-
tion Beckerath. Au revers de cette page sont dessinés les pieds du
sujet. A ma connaissance, Moroni ne nous a laissé aucune autre étude
de portrait; les quelques rares dessins que nous possédions de lui
sont d’assez froides études de Madones.
L’école piémontaise est représentée par trois beaux travaux du
XXIX. — 3e PÉRIODE. 1
LA COLLECTION BECKERATH 49
mieux doués pour la copie de la nature. Mais il manquait d'ailes,
et quand un travail d'imagination s’offrait à lui, tel que la pein-
ture d’un sujet religieux, il restait inférieur à toute attente. Si
grande était son habileté de main en face d’un modèle, qu’on
pourrait citer Moroni comme le Fr an s Hais du Sud, n’était le
trait romanesque et sobrement rêveur qui se reflète souvent dans