GAZETTE DES BEAUX-ARTS
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Il semble donc certain que nos miniatures ont été executees pour
DÉTAIL DU GROUPE DES JUGES INTÈGRES
DANS LE RETABLE
DE L’ « AGNEAU MYSTIQUE »
PA R H. ET J. VAN EYCK
(Église Saint-Bavon, Gand.)
un neveu par alliance du
duc Jean de Berry, le comte
Guillaume IV de Bavière-
Hainaut-Hollande. Par suite,
elles ne sauraient être pos-
térieures à l’année où le
comte Guillaume est mort,
c’est-à-dire à 1417. Comme,
d’autre part, l’une d’elles
semble faire allusion à un
événement qui s’est passé
en J 416, on voit avec quelle
rigueur la question de leur
date se préciserait.
Par conséquent, du mo-
ment où les miniatures de
la seconde série dans les
fleures de Turin ne peuvent
avoir été peintes plus tard
qu’en 1417, — disons, si l’on
veut, à l’extrême rigueur,
en pensant au frère de Guil-
laume IV, l’évêque de Liège,
plus tard qu’en janvier 1425,
— il devient légitime de
<j
proposer de faire remonter
jusqu’aux alentours de cette
même époque, c’est-à-dire
avant la mort de Hubert van
Eyck, tout ou partie des
tableaux que nous avons
successivement énumérés
comme présentant des points
de contact très étroits avec
elles : le centre et les volets
intérieurs du retable de
l'Agneau, les répliques du
Saint François et de la
Vierge au chartreux, la
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! 18
Il semble donc certain que nos miniatures ont été executees pour
DÉTAIL DU GROUPE DES JUGES INTÈGRES
DANS LE RETABLE
DE L’ « AGNEAU MYSTIQUE »
PA R H. ET J. VAN EYCK
(Église Saint-Bavon, Gand.)
un neveu par alliance du
duc Jean de Berry, le comte
Guillaume IV de Bavière-
Hainaut-Hollande. Par suite,
elles ne sauraient être pos-
térieures à l’année où le
comte Guillaume est mort,
c’est-à-dire à 1417. Comme,
d’autre part, l’une d’elles
semble faire allusion à un
événement qui s’est passé
en J 416, on voit avec quelle
rigueur la question de leur
date se préciserait.
Par conséquent, du mo-
ment où les miniatures de
la seconde série dans les
fleures de Turin ne peuvent
avoir été peintes plus tard
qu’en 1417, — disons, si l’on
veut, à l’extrême rigueur,
en pensant au frère de Guil-
laume IV, l’évêque de Liège,
plus tard qu’en janvier 1425,
— il devient légitime de
<j
proposer de faire remonter
jusqu’aux alentours de cette
même époque, c’est-à-dire
avant la mort de Hubert van
Eyck, tout ou partie des
tableaux que nous avons
successivement énumérés
comme présentant des points
de contact très étroits avec
elles : le centre et les volets
intérieurs du retable de
l'Agneau, les répliques du
Saint François et de la
Vierge au chartreux, la
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