L’ATELIER DE CLAUS SLUTER
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constances avoir des chevaux à son
formée en loge et restaurée, était é
dait une enclume, deux chevalets,
une meule avec son auge, une
paire de soufflets de forge tout
neufs « avec la perche et la croisée
pour lever et abaisser lesdits souf-
flets » ; trois peaux mégissées
avaient été employées pour rem-
placer les anciennes mangées par
les rats. Cette forge servait à répa-
rer les outils à l’atelier même.
II
Depuis quelques années, on
tend à diminuer la part de Sluter
dans l’exécution des sculptures de
la Chartreuse, au profit de son
prédécesseur Jean de Marville, de
son successeur et neveu Claus de
Werve1. Marville a fondé la nou-
velle école, il l’a installée dans la
maison attenante aux Comptes, et
à ce point de vue son rôle n’est
point niable; Clans de Werve a
été l’auxiliaire intelligent de son
oncle. Leur maître et disciple les
dépasse cependant l’un et l’autre,
par la confiance que les ducs lui
ont témoignée, par l’initiative à la
fois large et hardie dont il a fait
preuve, parle nombre des ouvrages
auxquels il a collaboré.
Renan remarquait, en étudiant l’i
service. La maréchalerie, trans-
galement conservée. Elle possé-
L A VIERGE ET LEUFANT,
FIGURE ATTRIBUÉE A CLAUS SLUTER
(Portail de l’église de la Chartreuse, Dijon.)
it des Beaux-Arts au xive siècle,
1. Dehaisnes, L'Art dans les Flandres, l’Artois et le Hainaut, t. III, p. 511 -512; —
Perrault-Dabot, L’Art en Bourgogne, p. 123; — B. Prost, Une nouvelle source de
documents sur les artistes dijonnais du xvc siècle (Gazette des Beaux-Arts, 3° pér.,
t. IV, p. 354).
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constances avoir des chevaux à son
formée en loge et restaurée, était é
dait une enclume, deux chevalets,
une meule avec son auge, une
paire de soufflets de forge tout
neufs « avec la perche et la croisée
pour lever et abaisser lesdits souf-
flets » ; trois peaux mégissées
avaient été employées pour rem-
placer les anciennes mangées par
les rats. Cette forge servait à répa-
rer les outils à l’atelier même.
II
Depuis quelques années, on
tend à diminuer la part de Sluter
dans l’exécution des sculptures de
la Chartreuse, au profit de son
prédécesseur Jean de Marville, de
son successeur et neveu Claus de
Werve1. Marville a fondé la nou-
velle école, il l’a installée dans la
maison attenante aux Comptes, et
à ce point de vue son rôle n’est
point niable; Clans de Werve a
été l’auxiliaire intelligent de son
oncle. Leur maître et disciple les
dépasse cependant l’un et l’autre,
par la confiance que les ducs lui
ont témoignée, par l’initiative à la
fois large et hardie dont il a fait
preuve, parle nombre des ouvrages
auxquels il a collaboré.
Renan remarquait, en étudiant l’i
service. La maréchalerie, trans-
galement conservée. Elle possé-
L A VIERGE ET LEUFANT,
FIGURE ATTRIBUÉE A CLAUS SLUTER
(Portail de l’église de la Chartreuse, Dijon.)
it des Beaux-Arts au xive siècle,
1. Dehaisnes, L'Art dans les Flandres, l’Artois et le Hainaut, t. III, p. 511 -512; —
Perrault-Dabot, L’Art en Bourgogne, p. 123; — B. Prost, Une nouvelle source de
documents sur les artistes dijonnais du xvc siècle (Gazette des Beaux-Arts, 3° pér.,
t. IV, p. 354).