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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
L’année suivante, à l’examen des travaux du 30 mars, Sénéchal,
Pilon, Julien, Boizot, Stouff et Bourieff sont admis au grand prix de
Borne. Le 31 août 1765, l’Académie rend son jugement : « Les
suffrages comptés en présence des commissaires..., le sieur Julien,
de Saint-Polien du Puy en Velay, qui a fait le bas-relief marqué H,
a été jugé mériter le
premier prix de sculp-
ture '. »
Le Breton, dans sa
notice1 2 sur Julien, nous
apprend que le bas-relief
représentait « Sàbinus
offrant son char aux Ves-
tales, pour fuir, au mo-
ment où les Gaulois
allaient s'emparer de
Rome ». 11 ajoute en
note : « Ce bas-relief
fut placé dans la mai-
son de Mlle Guimard, à
Pantin. 11 y est encore
(1803). » Qu’est-il de-
venu ?
Quelle était la valeur
de ce morceau de sculp-
ture? Le Breton, imbu
des idées de son temps,
prétend y découvrir les
qualités de l’antique
alors en faveur. 11 nous
représente Julien comme
le rénovateur de l’art,
« se dérobant au joug bizarre de l’école ». Cette appréciation semble
bien exagérée. Julien a fait de la bonne et saine sculpture, ainsi que
les autres artistes de la fin du xvme siècle, mais il ne peut pas être
considéré comme un chef d’école.
1. Voir Procès-verbaux de VAcademie royale de peinture et de sculpture, par
A. de Montaiglon, t. VII, p. 303.
2. Notice historique sur la vie et les ouvrages de Pierre Julien, par Joachim Le
Breton. Paris, Baudoin, imprimeur de l’Institut, in-J2, 28 pages.
BUSTE DE PERSONNAGE ANTIQUE
TERRE CUITE, PAR JULIEN
(Musée du Puy.)
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
L’année suivante, à l’examen des travaux du 30 mars, Sénéchal,
Pilon, Julien, Boizot, Stouff et Bourieff sont admis au grand prix de
Borne. Le 31 août 1765, l’Académie rend son jugement : « Les
suffrages comptés en présence des commissaires..., le sieur Julien,
de Saint-Polien du Puy en Velay, qui a fait le bas-relief marqué H,
a été jugé mériter le
premier prix de sculp-
ture '. »
Le Breton, dans sa
notice1 2 sur Julien, nous
apprend que le bas-relief
représentait « Sàbinus
offrant son char aux Ves-
tales, pour fuir, au mo-
ment où les Gaulois
allaient s'emparer de
Rome ». 11 ajoute en
note : « Ce bas-relief
fut placé dans la mai-
son de Mlle Guimard, à
Pantin. 11 y est encore
(1803). » Qu’est-il de-
venu ?
Quelle était la valeur
de ce morceau de sculp-
ture? Le Breton, imbu
des idées de son temps,
prétend y découvrir les
qualités de l’antique
alors en faveur. 11 nous
représente Julien comme
le rénovateur de l’art,
« se dérobant au joug bizarre de l’école ». Cette appréciation semble
bien exagérée. Julien a fait de la bonne et saine sculpture, ainsi que
les autres artistes de la fin du xvme siècle, mais il ne peut pas être
considéré comme un chef d’école.
1. Voir Procès-verbaux de VAcademie royale de peinture et de sculpture, par
A. de Montaiglon, t. VII, p. 303.
2. Notice historique sur la vie et les ouvrages de Pierre Julien, par Joachim Le
Breton. Paris, Baudoin, imprimeur de l’Institut, in-J2, 28 pages.
BUSTE DE PERSONNAGE ANTIQUE
TERRE CUITE, PAR JULIEN
(Musée du Puy.)