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Nr. 5
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BIBLIOGRAPHIE
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guettas sur les métiers. « Tout en vulgarisant le livre français, écrit M. Claudio,
Vérarcl était soucieux de sa forme. Il le présentait aux masses, dans son ensemble,
par le côté attrayant de l’image, sans se préoccuper autrement des petits détails
qui finissaient par lui échapper. A mesure que sa production se développe, on
voit dans ses livres des planches peu soignées, taillées hâtivement à gros traits,
qui contrastent avec d’autres plus artistiques. Artiste déterminé au début, il
devint un industriel. Soucieux, en sa qualité de calligraphe, de la régularité de
ses lettres gothiques, il visait surtout au coup d’œil. Les titres en caractères
typographiques ordinaires ne lui plaisaient pas. Il lui fallait des initiales de début
historiées et de fantaisie, avec figures grotesques agrémentées de traits de plume
et boucles, comme en calligraphiaient les copistes et les enlumineurs. S’il voyait
un de ses confrères employer une grande lettre de tournure originale, il se l’ap-
propriait ou la copiait. » Antoine Yérard dut mourir en 1513; il laissa son fils
Barthélemy pour successeur. Aucun libraire n’a publié autant de livres illustrés
ni — titre plus grand à notre reconnaissance — n’a vulgarisé davantage notre lit-
térature nationale. On peut le considérer, à ce double point de vue, comme un de
ceux qui ont le plus contribué à faire prévaloir la langue française sur la latine,
avant Geoffroy Tory, et comme un précurseur de la grande librairie moderne, au
moins par l’expansion de ses livres, dont les exemplaires enluminés figuraient
dans les bibliothèques du roi de France, d’Henri VIII d’Angleterre et du duc
d’Anjou. S’il avait été, en même temps que libraire, imprimeur et fabricant de
papier, il aurait été, trois siècles avant eux, le précurseur des Didot.
Simon Vostre fut de moindre envergure, mais peut-être plus parfait. Ses
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guettas sur les métiers. « Tout en vulgarisant le livre français, écrit M. Claudio,
Vérarcl était soucieux de sa forme. Il le présentait aux masses, dans son ensemble,
par le côté attrayant de l’image, sans se préoccuper autrement des petits détails
qui finissaient par lui échapper. A mesure que sa production se développe, on
voit dans ses livres des planches peu soignées, taillées hâtivement à gros traits,
qui contrastent avec d’autres plus artistiques. Artiste déterminé au début, il
devint un industriel. Soucieux, en sa qualité de calligraphe, de la régularité de
ses lettres gothiques, il visait surtout au coup d’œil. Les titres en caractères
typographiques ordinaires ne lui plaisaient pas. Il lui fallait des initiales de début
historiées et de fantaisie, avec figures grotesques agrémentées de traits de plume
et boucles, comme en calligraphiaient les copistes et les enlumineurs. S’il voyait
un de ses confrères employer une grande lettre de tournure originale, il se l’ap-
propriait ou la copiait. » Antoine Yérard dut mourir en 1513; il laissa son fils
Barthélemy pour successeur. Aucun libraire n’a publié autant de livres illustrés
ni — titre plus grand à notre reconnaissance — n’a vulgarisé davantage notre lit-
térature nationale. On peut le considérer, à ce double point de vue, comme un de
ceux qui ont le plus contribué à faire prévaloir la langue française sur la latine,
avant Geoffroy Tory, et comme un précurseur de la grande librairie moderne, au
moins par l’expansion de ses livres, dont les exemplaires enluminés figuraient
dans les bibliothèques du roi de France, d’Henri VIII d’Angleterre et du duc
d’Anjou. S’il avait été, en même temps que libraire, imprimeur et fabricant de
papier, il aurait été, trois siècles avant eux, le précurseur des Didot.
Simon Vostre fut de moindre envergure, mais peut-être plus parfait. Ses