Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 29.1903)

QUELQUES REFLEXIONS SUR LES SALONS

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ce qui encadre notre vie au point d’en faire partie, tout ce qui fait
cette demeure, ce chez soi, cette maison qui, pour me servir à re-
bours de l’image d’Hugo, me regarde et me connaît bien.

Il est, dans toute digne œuvre d'art, un autre sens que celui
qu’elle semblait exprimer au premier abord, un mystère qui se cache

LE BALCON (CHATEAU DE COURANCES), PAR M. WALTER G A Y.

(Société Nationale des Beaux-Arts.)

et se révèle seulement à qui sait voir, quelque chose que le specta-
teur y découvre, — je n’ai pas dit : y ajoute, car tout ce qui sort d’une
œuvre d’art y était implicitement contenu à l’insu même parfois du
peintre. Et si mon idée du mystère vous effraie, vous serez sans doute
rassurés de la trouver toute pareille, dans ce maître parfait de nos
clairs esprits français du xvu° siècle : le classique, le trop oublié
Bouhours. J’aime à vous laisser sous le charme de cette belle citation:
«Ce petit mystère, dit-il, est comme l’àme de la délicatesse des