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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Bearb.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0042
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ment à la nizain, qui a été généralement adopté dans les fonctions
civiles et militaires , ne diffère de l’ancien costume que par les guêtres,
agrafées, jusqu’aux genoux, sur le mollet, échancrées au coude-pied; et
par un pantalon moins ample. On le porte de toutes les nuances dans
les villes : les teintes sombres, avec passementeries de mêmes couleurs,
sont plus distinguées, tandis que les plus voyantes sont abandonnées
au bas peuple, aux janissaires et aux domestiques. Le bonnet ou tar-
bouche \ qui est plus carré à Constantinople et en Grèce, où il prend le nom
de fez ou fessi, est une calotte rouge en drap foulé, surmontée d’un
flot de soie bleue, qu’on met par dessus le takie, après s’être fait raser.
Pour l’artillerie, les habits sont rouges, et la botte à l’écuyère a
supplanté la babouche dans toute la cavalerie. L’uniforme que nous
voyons ici à l’infanterie est de toile blanche; les soldats sont affublés
d’un mauvais sac, qui descend presque sur les reins, et de buffle-
teries à l’instar des nôtres ; ils s’avancent, lej cou tendu, la tête
en avant et l’arme à volonté. La grande place des Consulats est conti-
’nuellement sillonnée par des pelotons de cette milice; on dirait des
bandes de singes à voir pendre ces mains longues, quand elles ne se ca-
chent pas de honte au fond des poches. Un tambour et un petit fifre très-
aigu les précèdent, en exécutant, avec leur indolence nationale, des
marches françaises ralenties, je dirai même endormies, sur la sourde
peau d’âne, malgré les coups frappés sur le bois des baguettes, pour les
ranimer.
Le grade , jusqu’au sergent-major, s’indique par des brandebours
plus ou moins nombreux sur la poitrine. Dans la ligne, le galon est
or et laine, et d’argent massif dans la garde. Les insignes des grades
supérieurs sont invariables et, s’appellent nichan : ils consistent en
croissants surmontés d’étoiles, et fragments de croissants en or, argent
ou diamant, qui se placent sur la poitrine, à droite. L’infanterie de
ligne a le croissant et l’étoile ; le sous-lieutenant, lieutenant et capi-
taine les portent en argent, de diverses grandeurs ; l’adjudant le porte
or et argent; le commandant ou bimbachi, tout or; le lieutenant-
colonel (kaimakan), or avec quelques diamants; le colonel ou bey, tout
diamants; le général de brigade, appelé aussi (bey oumirliva), porte
deux étoiles dans le croissant; le général de division (mirmiran), trois
étoiles. Après vient le titre de pacha, et les titres supérieurs ont le même
nichan. L’artillerie a deux canons dans un croissant ; la cavalerie a deux
sabres croisés. La marine a l’ancre , les fabriques ont une presse , les
1 On en fabrique à Marseille, Tunis, Tripoli de Syrie,
 
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