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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Bearb.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0249
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Repas chez Youssouf-Aga. — Coup de sabre d’ibrahim pacha. — Les Damas. — Leur proportion. — Leur
appréciation.— Adresse des Turcs. — Fabriques orientales et françaises. — Manière d’offrir le sabre. —
Le consul Catafago; son costume; sa femme.— Départ pour Damas. — Villages du Liban.— Deir el Ab-
mar, etc. — Pénible journée dans la neige. — Prince déguenillé.—-Ch. Burton est malade. — Descente du.
Liban. — Vue de Damas. — Vallée de Palmyre.— Le consul de France, M. Baudin. — Décoration inté
Heure du consulat. — Terrasses. — M. de Beaufort et de Siverac dévalisés. — Dîner chez Scherif pacha. —
Exercice à feu de l’artillerie. — Les cochons pour l’amusement des chevaux. -— Bijoux de femmes. — Le
daguerréotype et les juives. — Costumes lévantins. —■ Indication de la planche des vêtements et objets
usuels. —Le pacha conducteur de la caravane de la Mecque. — Retour par la vallée de Baalbec. — Autre
prince déguenillé. — Beau point de vue. — Lac de Tibériade. —■ Brutalité des percepteurs d’impôts. — Le
Damour-Beyrouth. — Aly-bey. — Repas offert au général, — Dernier jour en Syrie. — Embarquement. —
Smyrne. — Bon accueil du commandant de Suin, à bord du Santi-Petri. — Souvenirs de famille. — Bals.
—Fêtes. —Réceptions.— Puff de journal.— L’amiral Lalande. —Branlebas de combat. —Constantinople
—Le Bosphore. — Bal masqué de turcs en dominos.— Rome. — Physionomie de l’Orient.
Il y a déjà quatre jours que nous sommes à Seïda et que la variabilité
du temps met obstacle à notre départ pour Damas. Le général, à
force d’instances et d’amabilité, nous retient encore ; il parvient à nous
mener dîner chez un turc, Yousouf aga, où nous apprécions véritable-
ment la cuisine orientale dans toute la pureté de son raffinement; il
donne des soufflets au domestique, qui paraît charmé de les recevoir et
qui connaît sans doute le dire populaire, baiser la main qu’on ne peut
couper. Les anecdotes de caserne se succèdent avec une incroyable
rapidité. M. H. Vernety riposte par un répertoire non moins abondant.
L’esprit et la gaité se dépensent à foison de part et d’autre. On en vient
à parler coups de sabres et lames, et nous apprenons de la bouche
même de Soliman qu’Ibrahim-Pacha abat, d’un seul coup de son damas,
la tête et les pieds de devant d’un jeune buffle L Les plus belles lames
doivent être larges, et leur longueur de la poignée à la pointe se mesure*
sur la distance du bout de l’oreille au poing, le bras demeurant près du
corps sur la hanche; les meilleures trempes sont celles de Damas et du
Khorassan. Si en pinçant la pointe avec l’ongle, l’acier rend un son cris-
tallin, on est assuré de sa bonne qualité; le fil qu’on parvient à donner
aux armes tranchantes est souvent tel, que les Turcs s’amusent à pour-
fendre des oreillers de plume qu’on leur jette, ou des fichus de soie; ils
s’exercent dès leur jeunesse à couper un cheveu en 1 air et à abattre des
têtes d’animaux. L’usage du yatagan est différent, ainsi que celui du
fliss ou ffissa d’Afrique et du kandjar syrien. On ne sait pas bien monter
1 Godefroy de Bouillon, devant les émirs de Samarie, fit sauter, d’un coup de son épée, la
tête d'un chameau, pour leur montrer sa fur ce et son adresse.

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