Sommaire. — Nécessité et avantages des costumes du pays. — Dernière métamorphose. — Les barbiers qui
cumulent. — Arabesques sur les portes des maisons. — M. Pierron. — Nouvelles de Paris. — Le théâtre ,
la tragédie italienne. — Les Francs.— Les dames levantines fidèles à la parure nationale. — Celle qui se
mouche dans sa manche. — M. Linant. —Le colonel Varin. —Les expatriés volontaires. — Excursion par la
ville.— Les khan, les bazars, les chameaux et les dandys parisiens. — Equipements, montures diverses
avec la manière de s’en servir.
M. Joly de Lotbinière descend à notre hôtel ainsi que M. Desmeloises ;
le premier veut bien prolonger pour nous le plaisir de partager le
toit commun, et le second que d’autres circonstances appellent au-
près du consul M Wattier de Bourville, nous prive forcément de son
aimable société pour s’y rendre aussitôt. C’est ici que s’opère une der-
nière métamorphose : les trois compagnons sont changés en Turcs.
L’adoption du costume local, loin d’être un puéril travestissement, est
utile à tout voyageur; on ne saurait trop le lui répéter. En effet, les habits
du pays sont beaucoup plus commodes que les nôtres (quoiqu égale-
ment en drap), à cause de leur ampleur; de plus, le dessin étant mé-
connu ou plutôt défendu chez les musulmans, nous pourrons nous li-
vrer à la récolte indispensable des croquis, en tout lieu, sans être remar-
qués sous le vêtement musulman, et il nous sera aisé de pénétrer dans
les mosquées en ôtant nos babouches; grâce à ces précautions, nous se-
rons confondus avec les fidèles. L’habit est collant, boutonné et agrafé
étroitement aux manches et aux jambes contre les incursions des in-
sectes qu’on craint de nommer. Le soin de se raser la tête est une me-
sure de propreté qu’il serait ridicule de ne pas admettre. Les vêtements
du pays ont été faits pour les exigences du climat, et y sont portés de-
puis assez de temps pour qu’on croie à leur utilité. Vouloir en Orient
cumulent. — Arabesques sur les portes des maisons. — M. Pierron. — Nouvelles de Paris. — Le théâtre ,
la tragédie italienne. — Les Francs.— Les dames levantines fidèles à la parure nationale. — Celle qui se
mouche dans sa manche. — M. Linant. —Le colonel Varin. —Les expatriés volontaires. — Excursion par la
ville.— Les khan, les bazars, les chameaux et les dandys parisiens. — Equipements, montures diverses
avec la manière de s’en servir.
M. Joly de Lotbinière descend à notre hôtel ainsi que M. Desmeloises ;
le premier veut bien prolonger pour nous le plaisir de partager le
toit commun, et le second que d’autres circonstances appellent au-
près du consul M Wattier de Bourville, nous prive forcément de son
aimable société pour s’y rendre aussitôt. C’est ici que s’opère une der-
nière métamorphose : les trois compagnons sont changés en Turcs.
L’adoption du costume local, loin d’être un puéril travestissement, est
utile à tout voyageur; on ne saurait trop le lui répéter. En effet, les habits
du pays sont beaucoup plus commodes que les nôtres (quoiqu égale-
ment en drap), à cause de leur ampleur; de plus, le dessin étant mé-
connu ou plutôt défendu chez les musulmans, nous pourrons nous li-
vrer à la récolte indispensable des croquis, en tout lieu, sans être remar-
qués sous le vêtement musulman, et il nous sera aisé de pénétrer dans
les mosquées en ôtant nos babouches; grâce à ces précautions, nous se-
rons confondus avec les fidèles. L’habit est collant, boutonné et agrafé
étroitement aux manches et aux jambes contre les incursions des in-
sectes qu’on craint de nommer. Le soin de se raser la tête est une me-
sure de propreté qu’il serait ridicule de ne pas admettre. Les vêtements
du pays ont été faits pour les exigences du climat, et y sont portés de-
puis assez de temps pour qu’on croie à leur utilité. Vouloir en Orient