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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Bearb.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0053
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IV

Sommaire. — Le Napoléon égyptien. Misères, abjection, méphitisme. — Tanières humaines. •— Les chien
en famille. — La misère comparée. — Les mollets de M. Denon. — Au bon lecteur. — Les femmes qui por-
tent les amphores.— Les voiles, leurs usages; les yeux; raison de la mode pour les peindre.—Encore la
fellah (en arabe cultivateur) ; sa beauté, ses vertus, son utilité et sa pauvreté. —.Retour à l’Oquel.— Con-
versation avec les palmiers. — Les Mouch-arabis. —Le factionnaire et la lune. —Les koullehs pour ra-
fraîchir l’eau. — Physiologie du vêtement- — Les muezzins. — Ablutions, prostrations et prières.— Pre-
mière éducation des Egyptiens.

Les journaux de l’Europe nous ont fait voir à travers la loupe spécula-
trice, qu’ils ne cessent de promener sur la topographie du présent et de
l’avenir, Méhémet-Aly, en Napoléon égyptien, en régénérateur universel
de la civilisation de son pays, en altesse plébéienne et radicale parfois.
Il ne nous appartient pas d’apprécier ici la portée de ces prévisions apo-
logétiques ; mais elles ne peuvent étouffer en nous le rire involontaire
qui nous saisit en pensant que la simple crépitation d’une allumette a
fait trembler le colosse, suscité le soupçon et la crainte dans son âme;
et enflammé ses regards terribles, qui semblaient interroger même ses
plus fidèles serviteurs ( ceux qui goûtent avant lui aux mets qui le font
vivre ou portent humblement ses babouches ).
En dehors du palais que nous quittons, renaissent les étourdissantes
rumeurs des rues avec certaines réminiscences de Paris. Sur un sol brû-
lant semé de constructions irrégulières et inachevées en apparence, on
retrouve la tanière humaine du pauvre , l’œil ne peut l’éviter. Des
mendiants en guenilles, des enfants nus ou à peine couverts encombrent
des masures délabrées. Le chien même n’est plus, comme chez nous, un
animal fier, vigilant et dévoué; l’homme est un ennemi contre lequel il
 
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