VI
Sommaîre. — Les sphères humaines. >— Les cheveux et la barbe en Orient. — L’idiot et les jeunes filles; les
santons et leurs manies; chapelles et mosquées en leur honneur; femmes dévotes; l’histoire de deux san-
tons du Caire; sacrifices de bêtes sur les tombes. — Le pain et les aliments des Egyptiens. —- Superstitions.
■—■ La chasse. —■ Eclairage au beurre. — Assaisonnements. — Télégraphe d’Alexandrie. -— Les murailles et
les tables son^le papier des ânes (proverbe allemand). —- Les monuments et les inscriptions au cirage. —
— Fin de la journée du 8. — Bateau de fer ; canal Mahmoudié. — Le g; — Paysages. — Les passagers. —-
Conversation levantine dont la pudeur ne sera point alarmée.— Aboukir ; Damanbour; l'Alfe vers le soir.
Le soleil commence à marquer sa latitude sur nos trois crânes euro-
péens , tandis que nos cheveux et nos barbes incultes poursuivent leur
développement libre et sauvage aux deux pôles de nos physionomies. Le
nez de chacun se trouvant à l’équateur ou à peu près, témoigne, par sa
vigoureuse coloration, de la température du climat que nous habitons
aujourd’hui. On nous dit ici que les Orientaux ont certaines idées sur la
barbe et la chevelure. Ils gardent l une et coupent l’autre pour se pré-
server des sales insectes dont le plus grand Turc ne saurait se garan-
tir. Les Égyptiens se rasent entièrement la tête, à l’exception d’une seule
mèche au sommet, qui doit les distinguer des chrétiens au dernier juge-
ment. Les Persans, au contraire, conservent une partie de leurs cheveux
pour garnir les tempes; ils les portent en boucles onduleuses devantetder-
nère les oreilles, jusqu’à quarante-cinq ou "cinquante ans, époque à la-
quelle la barbe reste l’unique ornement permis de la figure. Ils se la tei-
gnent en noir tous les huit jours. Les prêtres la laissent pousser blanche
pour se donner un aspect vénérable. Chez les Grecs modernes, on ne
doit pas la porter entière avant trente ans ; jusqu’à cet âge, la moustache
est seule tolérée, et il faut même une permission spéciale du papas pour
qu’un jeune homme puisse se raser la première fois le menton et les
joues, opération qu’il doit accompagner de deux oraisons du rituel grec,
et pour laquelle il reçoit aussi quelques pièces d’argent.
Sommaîre. — Les sphères humaines. >— Les cheveux et la barbe en Orient. — L’idiot et les jeunes filles; les
santons et leurs manies; chapelles et mosquées en leur honneur; femmes dévotes; l’histoire de deux san-
tons du Caire; sacrifices de bêtes sur les tombes. — Le pain et les aliments des Egyptiens. —- Superstitions.
■—■ La chasse. —■ Eclairage au beurre. — Assaisonnements. — Télégraphe d’Alexandrie. -— Les murailles et
les tables son^le papier des ânes (proverbe allemand). —- Les monuments et les inscriptions au cirage. —
— Fin de la journée du 8. — Bateau de fer ; canal Mahmoudié. — Le g; — Paysages. — Les passagers. —-
Conversation levantine dont la pudeur ne sera point alarmée.— Aboukir ; Damanbour; l'Alfe vers le soir.
Le soleil commence à marquer sa latitude sur nos trois crânes euro-
péens , tandis que nos cheveux et nos barbes incultes poursuivent leur
développement libre et sauvage aux deux pôles de nos physionomies. Le
nez de chacun se trouvant à l’équateur ou à peu près, témoigne, par sa
vigoureuse coloration, de la température du climat que nous habitons
aujourd’hui. On nous dit ici que les Orientaux ont certaines idées sur la
barbe et la chevelure. Ils gardent l une et coupent l’autre pour se pré-
server des sales insectes dont le plus grand Turc ne saurait se garan-
tir. Les Égyptiens se rasent entièrement la tête, à l’exception d’une seule
mèche au sommet, qui doit les distinguer des chrétiens au dernier juge-
ment. Les Persans, au contraire, conservent une partie de leurs cheveux
pour garnir les tempes; ils les portent en boucles onduleuses devantetder-
nère les oreilles, jusqu’à quarante-cinq ou "cinquante ans, époque à la-
quelle la barbe reste l’unique ornement permis de la figure. Ils se la tei-
gnent en noir tous les huit jours. Les prêtres la laissent pousser blanche
pour se donner un aspect vénérable. Chez les Grecs modernes, on ne
doit pas la porter entière avant trente ans ; jusqu’à cet âge, la moustache
est seule tolérée, et il faut même une permission spéciale du papas pour
qu’un jeune homme puisse se raser la première fois le menton et les
joues, opération qu’il doit accompagner de deux oraisons du rituel grec,
et pour laquelle il reçoit aussi quelques pièces d’argent.