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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Bearb.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0112
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Affection des Égyptiens pour leurs chameaux. — Les chiens respectés. — Horreur du cheval pour le chameau.
— Qualités morales de ce dernier. — Il aime à être bien traité. — Il est l’àme de la civilisation et du com-
merce. — Son abnégation s’éteint dans le silence du désert. — Le galop en est insoutenable. — Epoque dan-
gereuse. — Le chamelier syrien, son costume. — L’instrument pour tuer les poux. — La mendicité rare. —
Esprit de charité. — Anecdote des femmes aux bracelets d’or. —Les dévots extravagants. ■—• Les fondations
bizarres. — Dépôt de mendicité de Méhémet-Ali. — Description des.boutiques. — Les portes et les serrures
de bois.— Revue de l’industrie.
Au sein de cette bruyante et active cité où la foule et la poussière
tourbillonnent à b envi, on est surpris avec raison de la rareté des acci-
dents qui sembleraient devoir résulter de l’encombrement des rues et
des bazars. Néanmoins les hommes et les bêtes circulent sans se nuire;
et "si parfois quelque dispute vient à s’élever parmi des Égyptiens, elle ne
se termine jamais par les voies de fait, si communes dans nos pays : on
se borne simplement aux injures dont la langue arabe semble très-pro-
pre à exprimer l’énergie. Le peuple est généralement doux et patient;
jamais on ne le voit rosser ou maltraiter son chameau, son âne ou son
cheval ; le citadin comme le Bédouin du désert semblent de part et
d’autre porter une affection véritable aux animaux que la Providence
leur a accordés pour les aider aux divers travaux de la vie. Ils ont tous
deux un petit bâton dont ils n’usent qu’avec douceur et modération, et
qu’ils portent souvent enfoncé dans la chemise derrière le dos. La parole
est pour eux le stimulant préféré que l’animal parait ordinairement com-
prendre avec une rare intelligence. Des nichées de chiens jaunes étalent
encore ici leur impassibilité vraiment musulmane, sans que personne
ose les déranger. Il leur est permis de vivre de l’air du temps et de la
nourriture d’occasion que les passants leur jettent, et, quoique regar-
dés comme animaux immondes, jamais on ne les maltraite. Certains
 
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