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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Bearb.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0193
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XVIII

Le 7. — Route de Syrie. —Daari. — Village de révoltés. — Khan du scheick.— Club arabe. — Nous servons
de bêtes curieuses. —On vient nous voir manger.— Le salon du scheick et sa société. — Nous montons
la garde pour qu’on ne nous vole pas. — On nous refuse des chameaux pour partir.— Le 8. — Chasse en
chemise et en bonnet de coton. — Le docteur H. Vernet. — Sa popularité bientôt acquise nous vaut la con-
cession de chameaux.— Le 9, à quatre heures du matin , départ. — Route de Bethléem, et aventure qui au-
rait pu devenir tragique. — Vasques de Salomon. — Le gouverneur de Jérusalem. — Sa politesse. — I*
marche contre les révoltés desKaracs de Khalil.

Le 7, pays mamelonné, moitié pierreux, rappelant certaines landes
qu’on voit en Bretagne, l'herbe est brûlée et sèche ; climat gris, végéta-
tion et culture sombres ; on entend le vent souffler au creux des vallées.
Quelquefois*un pâtre au visage couvert d’ombre mélancolique, pousse
devant lui un troupeau de moutons bedoins remarquables par la gros-
seur de leur queue. Les rares habitants qu’on rencontre sont vêtus
d’abbahs de laine zébrés de raies brunes et rouges, quelquefois bleues
sur un fond blanc sale, parallèles, et descendant du haut en bas du
corps. La coupe de ces sortes de vêtements est celle du sac éventré au
milieu et fendu aux angles, où s’adaptent des manches également
rayées, couvrant les bras jusqu’au niveau des seins; elle ressemble à
celle du paletot sac. Les charrues sont généralement traînées par les cha-
meaux.De noirs caroubiers rabougris brisent la monotonie des collines par
leur subite, mais peu fréquente, apparition. Des oliviers antiques élèvent
aussi leur chevelure grisonnante et altière que l’air fait frissonner ; on
serait tenté de leur demander s’ils ont connu Mathusalem. Certains ca-
valiers à longues piques, postés comme en vedette pour épier les voya-
geurs , font redouter une attaque à nos guides. Fausse alerte. Nous leur
donnons le change par une contre-marche qui nous mène bientôt à Daari,
 
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