L’ECRASEMENT DE L’ALLEMAGNE
entgegenhalten können, die am 1. Dezember 1920 in seinerZeitschrift:
La nouvelle Revue fran^aise erschienen sind:
Peuple de Luther et de Kant, medite de nouveaux nuages em-
poisonnes!
A tout ce que tes adversaires ont de pire propose ta complicite.
Rien ne tut omis, c’est bien. Ce qui dependait de toi, tu l’as
fait en conscience:
L’heure est venue, en avant! Ce qui t’attend, tu le sais d’avance.
C’est l’enthousiasme de la mort qui t’a pris, comme d’autres
l’esperance!
Ce dont il s’agit pour toi, tu le sais, ce n’est pas de vaincre,
c’est de mourir. . . .
... LaMalediction est sur toi de ceux-lä qui regardentSoimeme.. ..
Für uns Nichtfranzosen, die wir sozusagen Frankreich durchs
Fernglas betrachten, ist Gides Protestantentum weniger bedeutsam als
sein Klassizismus. Gerade an ihm erweist sich von neuem, daß das
klassizistische Weltbürgertum Frankreichs Grenzen in sich trägt, die
aufzuzeigen Pflicht ist. Ein Dichter, Denker, Moralist, der das Erbe
des klassischen Frankreichs in sich wirken fühlt und neu beleben
möchte, ist selbst, wenn er vom Range Gides ist, kein Gegner von
Maurice Barres, der den traditionalistischen, imperialistischen Pflug,
mit dem Frankreich durchgeackert werden soll, nur etwas tiefer führt.
Schon 1898 begrüßte Andre Gide den Roman von Barres Les
Deracines in der Eremitage aufs wärmste. In seinen Betrachtungen
über Deutschland findet sich ein Abschnitt, den ich wörtlich und
ganz hier abdrucken will:
L’ecrasement de l’Allemagne! J’admire si quelque esprit serieux
peut le souhaiter, füt-ce sans y croire. Mais diviser l’Allemagne,
mais morceler sa mässe enorme, c’est, je crois, le projet qui rallie
les plus raisonnables, c’est-ä-dire les plus Fran<;ais d’entre nous. II
n’importe pas de l’empecher d’exister (au contraire: il importe, et
meme pour nous, qu’elle existe), il importe de l’empecher de nuire,
c’est-ä-dire de nous manger. . . . Diviser l’Allemagne; et pour la
diviser, la premiere chose ä faire, c’est de ne pas mettre tous les
Allemands dans le meme sac (et si vous affirmez qu’au fond tous
se valent, faites attention qu’alors c’est que vous croyez le depart
entre eux impossible, et qu’ils n’accepteront pas, eux, si vraiment
ils sont si semblables, cette division que vous voudriez leur imposer).
Combien ne sont-ils pas plus habiles ceux qui, des aujourd’hui de-
melant parmi l’Allemagne moderne l’idee prussienne, excitent contre
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entgegenhalten können, die am 1. Dezember 1920 in seinerZeitschrift:
La nouvelle Revue fran^aise erschienen sind:
Peuple de Luther et de Kant, medite de nouveaux nuages em-
poisonnes!
A tout ce que tes adversaires ont de pire propose ta complicite.
Rien ne tut omis, c’est bien. Ce qui dependait de toi, tu l’as
fait en conscience:
L’heure est venue, en avant! Ce qui t’attend, tu le sais d’avance.
C’est l’enthousiasme de la mort qui t’a pris, comme d’autres
l’esperance!
Ce dont il s’agit pour toi, tu le sais, ce n’est pas de vaincre,
c’est de mourir. . . .
... LaMalediction est sur toi de ceux-lä qui regardentSoimeme.. ..
Für uns Nichtfranzosen, die wir sozusagen Frankreich durchs
Fernglas betrachten, ist Gides Protestantentum weniger bedeutsam als
sein Klassizismus. Gerade an ihm erweist sich von neuem, daß das
klassizistische Weltbürgertum Frankreichs Grenzen in sich trägt, die
aufzuzeigen Pflicht ist. Ein Dichter, Denker, Moralist, der das Erbe
des klassischen Frankreichs in sich wirken fühlt und neu beleben
möchte, ist selbst, wenn er vom Range Gides ist, kein Gegner von
Maurice Barres, der den traditionalistischen, imperialistischen Pflug,
mit dem Frankreich durchgeackert werden soll, nur etwas tiefer führt.
Schon 1898 begrüßte Andre Gide den Roman von Barres Les
Deracines in der Eremitage aufs wärmste. In seinen Betrachtungen
über Deutschland findet sich ein Abschnitt, den ich wörtlich und
ganz hier abdrucken will:
L’ecrasement de l’Allemagne! J’admire si quelque esprit serieux
peut le souhaiter, füt-ce sans y croire. Mais diviser l’Allemagne,
mais morceler sa mässe enorme, c’est, je crois, le projet qui rallie
les plus raisonnables, c’est-ä-dire les plus Fran<;ais d’entre nous. II
n’importe pas de l’empecher d’exister (au contraire: il importe, et
meme pour nous, qu’elle existe), il importe de l’empecher de nuire,
c’est-ä-dire de nous manger. . . . Diviser l’Allemagne; et pour la
diviser, la premiere chose ä faire, c’est de ne pas mettre tous les
Allemands dans le meme sac (et si vous affirmez qu’au fond tous
se valent, faites attention qu’alors c’est que vous croyez le depart
entre eux impossible, et qu’ils n’accepteront pas, eux, si vraiment
ils sont si semblables, cette division que vous voudriez leur imposer).
Combien ne sont-ils pas plus habiles ceux qui, des aujourd’hui de-
melant parmi l’Allemagne moderne l’idee prussienne, excitent contre
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