15
LE GRELOT
80
40
»
20 »
40
20
10 »
64
32
*
16 »
64
32
»
16 »
39
20
10 »
62
»
32
16 »
64
32
»
16 »
64
32
16 »
48
25
»
13 »
78
a
39
19 50
58
31
16 »
48
24
»
,12 »
66
35
18 »
64
»
32
16 »
72
36
*
18 »
60
32
16 »
36
18
»
9 »
40
»
20
10 »
80
40
»
20 »
48
»
24
12 »
48
25
*
13 »
28
15
8 »
72
38
20 »
45
23
*
12 »
24
13
7 »
36
19
»
10 »
30
16
8 .
56
2»
15 »
60
30
15 »
44
22
11 »
64
32
»
16 »
64
32
16 »
64
32
16 »
48
25
»
13 >
54
27
13 50
48
25
»
13 t
38
19
■
10 »
64
»
32
»
16 »
56
29
15 »
64
23
•
16 »
30
16
8 >
48
24
12 »
68
34
17 »
140
72
36 »
55
28 50
15 »
68
35
»
18 »
36
■
18
■
9 •
60
30
»
15 »
PRIME GRATUITE
A. TOUS LES ABONNÉS DBS JOURNAUX PARISIENS
Toute personne de la Province ou de l'un des
Pays de l'Union postule qui s'abonne par l'entre-
mise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, a
'un des journaux désignés ci-après, a droit a un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an : 6 mois au Grelot.
_ — de six mois : 3 mois —
_ — de 3 mois : 1 mois l/J —
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du t>K.*.L.Ui.
MM. les Gérants de Cercle», Casinos, Cafés,
HOtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'abonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.
PRIX D'ABONNEMENT
Aux différents Journaux
Charivari............i
Civilisation...........
Clairon................
Constitutionnel.......
Défense...............
Dix-Neuvième Sièele.
Droit..................
Événement ..........
Estafette.,............
Figaro......(..........
Français..............
France................
Gazette de France,...
Uaulois................
(Uub. des Tribunaux.
en bus..............
Illustration...........
^intransigeant.........
Journal des Débats ..
Justice................
marseillaise...........
Moniteur universel...
Monde.................
Monde Illustré........
Mot /'Ordre..........
Napoléon...... .......
Nouvelle Revue.......
Parlement............
Paris..................
Paris-Journal........
Patrie.................
Pays..................
Presse................
Rappel................
Réforme...............
Réveil.................
République française
Revue des Deux-Mon.
Siècle.................
Soir...................
télégraphe...........
Temps.................
Times, de Londres....
Univers................
Union.................
Vérité.................
Voltaire...............
Les prix qui précèdent sont ceux de la provinca.
Pour 1 étranger, les demander par carte postale.
Pris par "entremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.
Les demandes d'abonnements ainsi que les
mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.
LÀ SAINTE-LIGUE
Freppel s'en va-t-m guerre !
Mironton, ton, ton, mirontainc\
Mon Dieu, oui.
Nous allons avoir une bonne petite Ligue !
Que dis-je, nous allons avoir?
Nous l'avons déjà, par Saint-Barthélémy!
A nous, notre bonne dague de Tolède 1
A nous, notre excellente escopette 1
Escopette morale, bien entendu.
Parce qu'il y a encore sur la terre de France,
cette terre souillée par ces gredins de répu-
blicains, un certain nombre de commissaires
de policé, de sergents de ville et de gendar-
mes, qui n'hésiteraient pas une minute, en cas
de tentative armée, à nous flanquer au poste
le plus voisin.
Sans cela !...
Mais comme disait autrefois, dans son bon
temps, Don Quichotte de Cassagnac, on va en
faire du boucan 1
Je lis, en effet, dans VUnivm, le cri de ral-
liement des adversaires de la loi sur l'ensei-i
gnement.
Oyez, chers lecteurs du Grelot, ce document
elérical autant que grotesque :
POUR DIËt! 1 POUR LA FRANCE !
Ligue catholique
But
La Ligue catholique a pour but de réagir, sur
tous les points de la France, contre la loi des
écoles sans Dieu.
La résistance isolée ne suf.it pas : il faut une
action énergique de la France entière pour
anéantir une loi si monstrueuse.
La France entière 1
J'te crois, bon Univers 1
Si tu étais réduis à tes seuls aboanés I...
Mais poursuivons .•
Constitution
La Ligue fait appel à tous les catholiques de
France, qui ont à cœur de conserver, dans la
famille et dans la patrie, la religion, quienest
le fondement et la force.
Elle s'adresse surtout ?ux pères et, aux mè-
res de famille, à qui l'âme de leurs enfants est
plus chère que la vie.
Conditions
Pour faire partie de la Ligue, il suffit d'y
adhérer en prenant les engagements suivants :
^h 1 Ah !... voyons les engagements I
Formule d'engagement dans la Ligue
catholique.
Catholique par mon baptême et jusqu'à la
mort, je m'engage devant Dieu :
1° A De jamais confier mes enfants à une
école où l'on n'enseigne pas les devoirs de
l'homme envers Dieu,'»ie soumettant, pour les
cas exceptionnels, au jugement de Vauiorité
ecclésiastique.
2° A ne prêter aucun concours aux écoles
sans Dieu.
3° A affronter toutes poursuites, condamna-
tions, destitutions ou violences, plutôt que de
manquer à ces engagements.
4° A détourner des"écoles sans Bien toute per-
sonne et toute famille sur laquelle f'aurai quel-
que influence, et à combattre ces écoles par tous
les moyens légitimes.
Oh 1 bons jésuites de mon cœur, voilà un
dernier paragraphe où je vous reconnais bien !
Toute personne et toute famille sur laquelle
j'aurai quelque influence 1
Que ce : quelque influence est donc melliflu 1
C'est-à-dire que je devrai m'appliquer à pe-
ser sur les consciences de toutes les manières
possibles pour les amener à la résistance.
Je jouerai de tous les instruments :
Menaçant les pères de famille mal pensants
des rôtisseries infernal^;
Promettant aux mamans les joies ineffables
du Paradis et les cavatines exquises des Séra-
phins et des Dominations !
Va-t'en voir s'ils viennent, JeanI
Et les moyens légitimes !
Que dites-vous de cette légitimité?
Un comble, pas vrai?
Voilà un gouvernement établi, reconnu, lé-
galement installé, qui promulgue une loi :
Eh bien, moi curé, moi évêque, moi qui tou-
che mensuellement l'argent de ce même gou-
vernement, moi qui suis payé par ces républi-
cains, que je couvre journellement d'iojures
dans mes sermons ou dans mes mandements,
je vais, par tous les moyens légitimes, chercher
à inspirer à ceux qui voudront bien me prêter
leur concours, l'idée de la rébellion aux lois
édictées par ces députés qui votent le budget
où j'émarge !
Légitimes 1
Est-ce assez impudent ?
Eh bien, au fait, tant mieux, après tout !
Le masque est jetél
Et nous savons à qui nous avons affaire.
Pour la première fois, Loj'ola combat à face
découverte.
C'est à la Chambre d'aviser et de fermer la
caisse du pays à ces farceui'3 sinistres, à ces
détrousseurs de sacristie!
Séparons l'Eglise de l'Etat, et dare, dare !
Que ceux qui en veulent les payent!
Mais je ne crains pas d'affirmer, en ce cas,
que M. Freppel et les siens ne tarderont pas à
tomber dans une forte débine.
C'est ça qui sera légitime I
Nicolas Flammèche.
BLAGUES ET GNONS
Le grand dada de Gamhetta, on le sait, est
la discipline.
Il est perpétuellement à cheval là-dessus,
comme le général Boum, avec lequel il a,
d'ailleurs, plus d'un point de ressemblance.
Mais par discipline il entend que tout le
monde obéisse, au doigt et à l'œil, à qui ?
A lui, Gambetta.
Si on lui d< mandait de devenir simple mou-
ton d'un troupeau, qui obéirait docilement et
passivement â n'importe quel républicain sin-
cère et de valeur, — Clémenceau ou Henry
Maret, par exemple, — vous l'entendriez en-
tonner une toute autre chanterelle J
X
Je me suis demandé souvent quel intérêt
peuvent avoir les calotins à porter un rond
râpé, en tout semblable à une cicatrice de
teigne sur l'occiput.
Kl je ne me suis jamais rien répondu.
X
A propos de la regrettable élection d'un
réactionnaire à Rochefort, due à la désunion
des républicains, un de nos amis, qui présente
ce phénomène d'avoir de l'esprit et d'être
gambettiste, écrivait en rageant :
« Avant deux ans d'ici, il y aura cent réac-
tionnaires de plus à la Chambre».
Qu'importe ! Gambetta, grâce à ses adroits
procédés opportunistes, les convertira en
acharnés partisans du scrutin de liste.
Et alors, ail right, la France sera sauvée !
X
Nouvel arrêt de la cour de cassation décla-
rant que le procès Challemel-Lacour-Rochefort
peut-être continué.
On espère que l'affaire aboutira avant la fin
du siècle et la mort des deux parties.
Mais nombre de gens — moi, d'abord, — se
refuseraient à le parier.
A l'arrivée de la flotte anglo-lrançaise devant
Alexandrie, des salves d'artillerie ont été
échangées entre les cuirassés et les forts.
Ces coups tirés à blanc, en guise de poli-
tesse, n'ont d'ailleurs persuàdé à personne
que l'accord le plus parfait règne entre les
deux puissances européennes et le gouverne-
ment égyptien.
C'est de la poudre qu'on a voulu jeter aux
yeux, mais on n'a réussi qu'à la tirer aux
moineaux.
X
Schnerb passe devant un de nos confrères,
se promenant avec son fils.
L'Enfant. — Oh I papa ! regarde donc ce
jeune monsieur qui a un rubau.
Le père, souriant d'un air sceptique. — Ce
n'est pas un ruban, mon fils, c'est une faveur !
Le comble de la prévenance.
Décacheterune lettre adressée aune personne
qu'on ne connaît pas, et l'aviser ensuite qu'on
a répondu pour elle.
X
Un employé de chemin de fer de l'Etat
vient de passer devaut la Cour d'Assises de la
Charento-Inférieure, où il a été gratifié d'un
an de prison.
Il tenait une caisse à la gare de Jonzac et
il s'était rendu coupable de quelques petits
détournements.
Or, il gagnait 90 francs par mois, réduits à
70 francs par diverses oppositions.
Donner 90 francs par mois à un homme et
lui confier une caisse, n'est-ce pas l'engager
à puiser dedans, de temps en temps, ne fût-
ce que pour s'acheter une livre de pain ?
Eh bien ! l'Etat n'a pas été condamnécomme
complice!
Il est vrai qu'on procède à une réorganisa-
tion de la magistrature.
Mais nos opportunistes se garderont bien de
se livrer au grand branle-bas nécessaire dans
cette institution.
Landerneau et Carpentras ne conserveront
cependant pas les bonnets carrés que l'Europe
nous envie (elle manque de vidangeurs).
L'inamovibilité desdits bonnets carrés sera
rendu provisoirement amovible, et on les
changera.
— Contre d'autres?
— Non. De place !
X
Le parlement s'est encore occupé des bouil-
leurs de crûs.
Nom bizarre, qu'il serait plus rationnel, à
mon avis, d'en masse troquer (pardon 1) contre
celui-ci :
Bouilleurs de cuites.
X
Le bey de Tunis, viendra à Paris le H juil-
let.
Il a demandé à assister à l'inauguration de
l'Hôtel-de-ville.
Mais, modeste comme doit l'être tout pro-
tégé malgré lui, au lieu d'être reçu en grande
pompe par l'entrée principale, il a demandé à
entrer par une petite porte de derrière ou le
recevra Mustapha.
X
Camescasse-coûvient d'interdire le monôme
ou solum traditiopnel des candidats à l'Ecole
polytechnique.
Est-ce parce que cette promenade de cinq
ou six cents jeunes gens gênait provisoire-
ment la libre circulation des Alphonses sur le
boul' Miche ?
X
Une interpellation vient d'être faite au
Conseil Municipal de Paris pour obtenir la
fermeture des maisons numérotées à l'usage
des myopes, situés en face et à proximité
des écoles primaires.
Le fait est que ces pauvres mioches trouve-
raient ainsi à compléter trop facilement leur
éducation. , .
Aussi nous paralt-il urgent de fermer ces
maisons....
Et do les rouvrir en face ou à proximité
établissements d'instruction secondaire-.
des
Les félibres viennent de donner, en l'honneur
de Florian.à Sceaux, une petite fête qui s'est
terminée par l'inauguration d'une plaque,
recouverte d'une inscription en auvergnat
provençal.
Par extraordinaire, durant tout le cours de
cette cérémonie, on jn'a pas dit du mal des
Franchimanes.
La cuisine était naturellement à l'huile.
Les organisateurs ont gardé pour eux tout le
beurre.
Mme Ferdinand de Lesseps vient d'accou-
cher de son dixième enfant.
Heureux père!
A la place de Ferdinand, moi, je me trouve-
rais même trop heureux 1
X
La philosophie pratique à Joinville-le-Pont :
— Minuit : passons la nuit à boire du
punch I II n'y a plus maintenant d'autre train
que celui que nous ferons.
Gringoire.
GAZETTE DE MONTRETOUT
La farce Egyptienne
lYj a huit jours cet excellent khédive Ten-
fick ne savait à quelle puissance se vouer.
Il invoquait tour à tour le sultan, son suze-
rain pour rire, l'Angleterre et la France.
— A l'aide, criait-il, mes ministres veulent
m'assassiner.
John Bull et JacquesBonhommes'émeuvent.
Trois bâtiments français et trois bâtiments an-
glais cinglent vers Alexandrie.
— Nous voilà.
— Que venez-vous faire ici'.'
— Vous protéger.
— Contre qui ?
— Contre vos ministres.
— Elle est bien bonne. Mais mes ministres
et moi nous sommes en parfaito intelligence ;
n'est-ce pas Arabi ?
— Oui, Demi-Commandeur des Croyants,
répond Arabi eu baisant les babouches de son
seigneur et maître.
Lors, l'amiral anglais se tournant vers le
vice-amiral français :
— Mossou, jé croyais qu'on s'est fichou de
nô.
— En doutes-tu, ma vieille branche?
— Pensez'-vô que le réconciliacheunn était
sériouse ?
I — Sérieuse! Ohl lal la! si nous allions faire,
: en attendant le prochain pronunciamento, une
l pe tite partie de pharaon I
M. Grévy et le» Bondieuseries
Ah 1 tout n'est pas rose dans le métier de
Président de la plus pure des Républiques !
Et M. Grévy a dû cordialement maudire le
Concordat en vertu duquelil lui a fallu,samedi
dernier, lui, bourgeois sceptique et voltairien,
cardinaliser l'evêque Lavigerie et avaler un
discours en latin de sacristie, prononcé par
Mgr Ferrata, auditeur de la nonciature.
M. Grévy, qui est un peu brouillé avec Cicé-
ron, s'est borné à répondre en Français.
Puis il a solennellement déposé la sacro-
sainte barrette rouge ès-mains du nouveau
cardinal.
Après quoi, gueuleton monumental.
Ce bon M. Grévy commence à faire son édu-
cation religieuse.
Il a beaucoup appris depuis le jour où, ac-
compagnant M. Thiers aux prières publiques
de Notre-Dame, il avait, ignorant à quoi cela
pouvait servir, fourré dans sa poche le goupil-
lon que lui tendait l'archevêque de Paris!
L'abbé Constantin
Si non euro...
Ludovic Halévy, qui sur ses vieux jours s'est
fait ermite et prédicateu", s'est avisé l'autre
jour d'adresser son idylle américaine, râblé
Constantin, à la fille de Prévost-Paradol, qui
est religieuse dans je ne sais quel couvent
d'Alexandrie.
Le volume passa d'abord par les mains de la
supérieure, qui le trouva ravissant. Mlle Pré-
vost-Paradol le prêta ensuite à ses amies, et
toutes les bonnes sœurs goûtèrent les douces
émotions de cette charmante et saine lecture.
On ne parlait plus dans tout le couvent que
de l'abbé Constantin et de M. Ludovic Halévy.
Enthousiasmée, la supérieure fit demander
à Caïman Lévy les œuvres complètes du même
auteur.
L'éditeur s'empressa d'expédier :
Les Petites Cardinal.
La Belle Hélène.
La Grande-Duchesse.
Barbe-Bleue.
Frou-Frou.
Fanny Lear.
T ricoche et Cacolet.
Et toutes les pièces grivoises dont Halévy et
' Meilhac ont illustré le Palais-Royal, les Varié-
j tés et la Renaissance.
LE GRELOT
80
40
»
20 »
40
20
10 »
64
32
*
16 »
64
32
»
16 »
39
20
10 »
62
»
32
16 »
64
32
»
16 »
64
32
16 »
48
25
»
13 »
78
a
39
19 50
58
31
16 »
48
24
»
,12 »
66
35
18 »
64
»
32
16 »
72
36
*
18 »
60
32
16 »
36
18
»
9 »
40
»
20
10 »
80
40
»
20 »
48
»
24
12 »
48
25
*
13 »
28
15
8 »
72
38
20 »
45
23
*
12 »
24
13
7 »
36
19
»
10 »
30
16
8 .
56
2»
15 »
60
30
15 »
44
22
11 »
64
32
»
16 »
64
32
16 »
64
32
16 »
48
25
»
13 >
54
27
13 50
48
25
»
13 t
38
19
■
10 »
64
»
32
»
16 »
56
29
15 »
64
23
•
16 »
30
16
8 >
48
24
12 »
68
34
17 »
140
72
36 »
55
28 50
15 »
68
35
»
18 »
36
■
18
■
9 •
60
30
»
15 »
PRIME GRATUITE
A. TOUS LES ABONNÉS DBS JOURNAUX PARISIENS
Toute personne de la Province ou de l'un des
Pays de l'Union postule qui s'abonne par l'entre-
mise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, a
'un des journaux désignés ci-après, a droit a un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an : 6 mois au Grelot.
_ — de six mois : 3 mois —
_ — de 3 mois : 1 mois l/J —
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du t>K.*.L.Ui.
MM. les Gérants de Cercle», Casinos, Cafés,
HOtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'abonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.
PRIX D'ABONNEMENT
Aux différents Journaux
Charivari............i
Civilisation...........
Clairon................
Constitutionnel.......
Défense...............
Dix-Neuvième Sièele.
Droit..................
Événement ..........
Estafette.,............
Figaro......(..........
Français..............
France................
Gazette de France,...
Uaulois................
(Uub. des Tribunaux.
en bus..............
Illustration...........
^intransigeant.........
Journal des Débats ..
Justice................
marseillaise...........
Moniteur universel...
Monde.................
Monde Illustré........
Mot /'Ordre..........
Napoléon...... .......
Nouvelle Revue.......
Parlement............
Paris..................
Paris-Journal........
Patrie.................
Pays..................
Presse................
Rappel................
Réforme...............
Réveil.................
République française
Revue des Deux-Mon.
Siècle.................
Soir...................
télégraphe...........
Temps.................
Times, de Londres....
Univers................
Union.................
Vérité.................
Voltaire...............
Les prix qui précèdent sont ceux de la provinca.
Pour 1 étranger, les demander par carte postale.
Pris par "entremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.
Les demandes d'abonnements ainsi que les
mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.
LÀ SAINTE-LIGUE
Freppel s'en va-t-m guerre !
Mironton, ton, ton, mirontainc\
Mon Dieu, oui.
Nous allons avoir une bonne petite Ligue !
Que dis-je, nous allons avoir?
Nous l'avons déjà, par Saint-Barthélémy!
A nous, notre bonne dague de Tolède 1
A nous, notre excellente escopette 1
Escopette morale, bien entendu.
Parce qu'il y a encore sur la terre de France,
cette terre souillée par ces gredins de répu-
blicains, un certain nombre de commissaires
de policé, de sergents de ville et de gendar-
mes, qui n'hésiteraient pas une minute, en cas
de tentative armée, à nous flanquer au poste
le plus voisin.
Sans cela !...
Mais comme disait autrefois, dans son bon
temps, Don Quichotte de Cassagnac, on va en
faire du boucan 1
Je lis, en effet, dans VUnivm, le cri de ral-
liement des adversaires de la loi sur l'ensei-i
gnement.
Oyez, chers lecteurs du Grelot, ce document
elérical autant que grotesque :
POUR DIËt! 1 POUR LA FRANCE !
Ligue catholique
But
La Ligue catholique a pour but de réagir, sur
tous les points de la France, contre la loi des
écoles sans Dieu.
La résistance isolée ne suf.it pas : il faut une
action énergique de la France entière pour
anéantir une loi si monstrueuse.
La France entière 1
J'te crois, bon Univers 1
Si tu étais réduis à tes seuls aboanés I...
Mais poursuivons .•
Constitution
La Ligue fait appel à tous les catholiques de
France, qui ont à cœur de conserver, dans la
famille et dans la patrie, la religion, quienest
le fondement et la force.
Elle s'adresse surtout ?ux pères et, aux mè-
res de famille, à qui l'âme de leurs enfants est
plus chère que la vie.
Conditions
Pour faire partie de la Ligue, il suffit d'y
adhérer en prenant les engagements suivants :
^h 1 Ah !... voyons les engagements I
Formule d'engagement dans la Ligue
catholique.
Catholique par mon baptême et jusqu'à la
mort, je m'engage devant Dieu :
1° A De jamais confier mes enfants à une
école où l'on n'enseigne pas les devoirs de
l'homme envers Dieu,'»ie soumettant, pour les
cas exceptionnels, au jugement de Vauiorité
ecclésiastique.
2° A ne prêter aucun concours aux écoles
sans Dieu.
3° A affronter toutes poursuites, condamna-
tions, destitutions ou violences, plutôt que de
manquer à ces engagements.
4° A détourner des"écoles sans Bien toute per-
sonne et toute famille sur laquelle f'aurai quel-
que influence, et à combattre ces écoles par tous
les moyens légitimes.
Oh 1 bons jésuites de mon cœur, voilà un
dernier paragraphe où je vous reconnais bien !
Toute personne et toute famille sur laquelle
j'aurai quelque influence 1
Que ce : quelque influence est donc melliflu 1
C'est-à-dire que je devrai m'appliquer à pe-
ser sur les consciences de toutes les manières
possibles pour les amener à la résistance.
Je jouerai de tous les instruments :
Menaçant les pères de famille mal pensants
des rôtisseries infernal^;
Promettant aux mamans les joies ineffables
du Paradis et les cavatines exquises des Séra-
phins et des Dominations !
Va-t'en voir s'ils viennent, JeanI
Et les moyens légitimes !
Que dites-vous de cette légitimité?
Un comble, pas vrai?
Voilà un gouvernement établi, reconnu, lé-
galement installé, qui promulgue une loi :
Eh bien, moi curé, moi évêque, moi qui tou-
che mensuellement l'argent de ce même gou-
vernement, moi qui suis payé par ces républi-
cains, que je couvre journellement d'iojures
dans mes sermons ou dans mes mandements,
je vais, par tous les moyens légitimes, chercher
à inspirer à ceux qui voudront bien me prêter
leur concours, l'idée de la rébellion aux lois
édictées par ces députés qui votent le budget
où j'émarge !
Légitimes 1
Est-ce assez impudent ?
Eh bien, au fait, tant mieux, après tout !
Le masque est jetél
Et nous savons à qui nous avons affaire.
Pour la première fois, Loj'ola combat à face
découverte.
C'est à la Chambre d'aviser et de fermer la
caisse du pays à ces farceui'3 sinistres, à ces
détrousseurs de sacristie!
Séparons l'Eglise de l'Etat, et dare, dare !
Que ceux qui en veulent les payent!
Mais je ne crains pas d'affirmer, en ce cas,
que M. Freppel et les siens ne tarderont pas à
tomber dans une forte débine.
C'est ça qui sera légitime I
Nicolas Flammèche.
BLAGUES ET GNONS
Le grand dada de Gamhetta, on le sait, est
la discipline.
Il est perpétuellement à cheval là-dessus,
comme le général Boum, avec lequel il a,
d'ailleurs, plus d'un point de ressemblance.
Mais par discipline il entend que tout le
monde obéisse, au doigt et à l'œil, à qui ?
A lui, Gambetta.
Si on lui d< mandait de devenir simple mou-
ton d'un troupeau, qui obéirait docilement et
passivement â n'importe quel républicain sin-
cère et de valeur, — Clémenceau ou Henry
Maret, par exemple, — vous l'entendriez en-
tonner une toute autre chanterelle J
X
Je me suis demandé souvent quel intérêt
peuvent avoir les calotins à porter un rond
râpé, en tout semblable à une cicatrice de
teigne sur l'occiput.
Kl je ne me suis jamais rien répondu.
X
A propos de la regrettable élection d'un
réactionnaire à Rochefort, due à la désunion
des républicains, un de nos amis, qui présente
ce phénomène d'avoir de l'esprit et d'être
gambettiste, écrivait en rageant :
« Avant deux ans d'ici, il y aura cent réac-
tionnaires de plus à la Chambre».
Qu'importe ! Gambetta, grâce à ses adroits
procédés opportunistes, les convertira en
acharnés partisans du scrutin de liste.
Et alors, ail right, la France sera sauvée !
X
Nouvel arrêt de la cour de cassation décla-
rant que le procès Challemel-Lacour-Rochefort
peut-être continué.
On espère que l'affaire aboutira avant la fin
du siècle et la mort des deux parties.
Mais nombre de gens — moi, d'abord, — se
refuseraient à le parier.
A l'arrivée de la flotte anglo-lrançaise devant
Alexandrie, des salves d'artillerie ont été
échangées entre les cuirassés et les forts.
Ces coups tirés à blanc, en guise de poli-
tesse, n'ont d'ailleurs persuàdé à personne
que l'accord le plus parfait règne entre les
deux puissances européennes et le gouverne-
ment égyptien.
C'est de la poudre qu'on a voulu jeter aux
yeux, mais on n'a réussi qu'à la tirer aux
moineaux.
X
Schnerb passe devant un de nos confrères,
se promenant avec son fils.
L'Enfant. — Oh I papa ! regarde donc ce
jeune monsieur qui a un rubau.
Le père, souriant d'un air sceptique. — Ce
n'est pas un ruban, mon fils, c'est une faveur !
Le comble de la prévenance.
Décacheterune lettre adressée aune personne
qu'on ne connaît pas, et l'aviser ensuite qu'on
a répondu pour elle.
X
Un employé de chemin de fer de l'Etat
vient de passer devaut la Cour d'Assises de la
Charento-Inférieure, où il a été gratifié d'un
an de prison.
Il tenait une caisse à la gare de Jonzac et
il s'était rendu coupable de quelques petits
détournements.
Or, il gagnait 90 francs par mois, réduits à
70 francs par diverses oppositions.
Donner 90 francs par mois à un homme et
lui confier une caisse, n'est-ce pas l'engager
à puiser dedans, de temps en temps, ne fût-
ce que pour s'acheter une livre de pain ?
Eh bien ! l'Etat n'a pas été condamnécomme
complice!
Il est vrai qu'on procède à une réorganisa-
tion de la magistrature.
Mais nos opportunistes se garderont bien de
se livrer au grand branle-bas nécessaire dans
cette institution.
Landerneau et Carpentras ne conserveront
cependant pas les bonnets carrés que l'Europe
nous envie (elle manque de vidangeurs).
L'inamovibilité desdits bonnets carrés sera
rendu provisoirement amovible, et on les
changera.
— Contre d'autres?
— Non. De place !
X
Le parlement s'est encore occupé des bouil-
leurs de crûs.
Nom bizarre, qu'il serait plus rationnel, à
mon avis, d'en masse troquer (pardon 1) contre
celui-ci :
Bouilleurs de cuites.
X
Le bey de Tunis, viendra à Paris le H juil-
let.
Il a demandé à assister à l'inauguration de
l'Hôtel-de-ville.
Mais, modeste comme doit l'être tout pro-
tégé malgré lui, au lieu d'être reçu en grande
pompe par l'entrée principale, il a demandé à
entrer par une petite porte de derrière ou le
recevra Mustapha.
X
Camescasse-coûvient d'interdire le monôme
ou solum traditiopnel des candidats à l'Ecole
polytechnique.
Est-ce parce que cette promenade de cinq
ou six cents jeunes gens gênait provisoire-
ment la libre circulation des Alphonses sur le
boul' Miche ?
X
Une interpellation vient d'être faite au
Conseil Municipal de Paris pour obtenir la
fermeture des maisons numérotées à l'usage
des myopes, situés en face et à proximité
des écoles primaires.
Le fait est que ces pauvres mioches trouve-
raient ainsi à compléter trop facilement leur
éducation. , .
Aussi nous paralt-il urgent de fermer ces
maisons....
Et do les rouvrir en face ou à proximité
établissements d'instruction secondaire-.
des
Les félibres viennent de donner, en l'honneur
de Florian.à Sceaux, une petite fête qui s'est
terminée par l'inauguration d'une plaque,
recouverte d'une inscription en auvergnat
provençal.
Par extraordinaire, durant tout le cours de
cette cérémonie, on jn'a pas dit du mal des
Franchimanes.
La cuisine était naturellement à l'huile.
Les organisateurs ont gardé pour eux tout le
beurre.
Mme Ferdinand de Lesseps vient d'accou-
cher de son dixième enfant.
Heureux père!
A la place de Ferdinand, moi, je me trouve-
rais même trop heureux 1
X
La philosophie pratique à Joinville-le-Pont :
— Minuit : passons la nuit à boire du
punch I II n'y a plus maintenant d'autre train
que celui que nous ferons.
Gringoire.
GAZETTE DE MONTRETOUT
La farce Egyptienne
lYj a huit jours cet excellent khédive Ten-
fick ne savait à quelle puissance se vouer.
Il invoquait tour à tour le sultan, son suze-
rain pour rire, l'Angleterre et la France.
— A l'aide, criait-il, mes ministres veulent
m'assassiner.
John Bull et JacquesBonhommes'émeuvent.
Trois bâtiments français et trois bâtiments an-
glais cinglent vers Alexandrie.
— Nous voilà.
— Que venez-vous faire ici'.'
— Vous protéger.
— Contre qui ?
— Contre vos ministres.
— Elle est bien bonne. Mais mes ministres
et moi nous sommes en parfaito intelligence ;
n'est-ce pas Arabi ?
— Oui, Demi-Commandeur des Croyants,
répond Arabi eu baisant les babouches de son
seigneur et maître.
Lors, l'amiral anglais se tournant vers le
vice-amiral français :
— Mossou, jé croyais qu'on s'est fichou de
nô.
— En doutes-tu, ma vieille branche?
— Pensez'-vô que le réconciliacheunn était
sériouse ?
I — Sérieuse! Ohl lal la! si nous allions faire,
: en attendant le prochain pronunciamento, une
l pe tite partie de pharaon I
M. Grévy et le» Bondieuseries
Ah 1 tout n'est pas rose dans le métier de
Président de la plus pure des Républiques !
Et M. Grévy a dû cordialement maudire le
Concordat en vertu duquelil lui a fallu,samedi
dernier, lui, bourgeois sceptique et voltairien,
cardinaliser l'evêque Lavigerie et avaler un
discours en latin de sacristie, prononcé par
Mgr Ferrata, auditeur de la nonciature.
M. Grévy, qui est un peu brouillé avec Cicé-
ron, s'est borné à répondre en Français.
Puis il a solennellement déposé la sacro-
sainte barrette rouge ès-mains du nouveau
cardinal.
Après quoi, gueuleton monumental.
Ce bon M. Grévy commence à faire son édu-
cation religieuse.
Il a beaucoup appris depuis le jour où, ac-
compagnant M. Thiers aux prières publiques
de Notre-Dame, il avait, ignorant à quoi cela
pouvait servir, fourré dans sa poche le goupil-
lon que lui tendait l'archevêque de Paris!
L'abbé Constantin
Si non euro...
Ludovic Halévy, qui sur ses vieux jours s'est
fait ermite et prédicateu", s'est avisé l'autre
jour d'adresser son idylle américaine, râblé
Constantin, à la fille de Prévost-Paradol, qui
est religieuse dans je ne sais quel couvent
d'Alexandrie.
Le volume passa d'abord par les mains de la
supérieure, qui le trouva ravissant. Mlle Pré-
vost-Paradol le prêta ensuite à ses amies, et
toutes les bonnes sœurs goûtèrent les douces
émotions de cette charmante et saine lecture.
On ne parlait plus dans tout le couvent que
de l'abbé Constantin et de M. Ludovic Halévy.
Enthousiasmée, la supérieure fit demander
à Caïman Lévy les œuvres complètes du même
auteur.
L'éditeur s'empressa d'expédier :
Les Petites Cardinal.
La Belle Hélène.
La Grande-Duchesse.
Barbe-Bleue.
Frou-Frou.
Fanny Lear.
T ricoche et Cacolet.
Et toutes les pièces grivoises dont Halévy et
' Meilhac ont illustré le Palais-Royal, les Varié-
j tés et la Renaissance.