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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 12.1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.6801#0093
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15 CENTIMES

LE GRELOT

PRIME GRATUITE

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Petits-Champs, à Paris.





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ZIG-ZAGS

un conte bleu

Nous arrivons bien tard pour parler de l'in-
cident Léon Say,

Aussi n'en dirons-nous rien.

Cela vaudra mieux, du reste, que d'imiter
ces gens, qui n'hésitent pas à vous raconter
des histoires de voleurs dan3 le genre de celle-
ci :

— C'est le même coup que la Conversion.

a On provoque ainsi un mouvement de bas-
cule qu'on est sûr d'arranger et de diriger à
sa guise, après avoir prévenu ses copains tri-
poteurs, qui se hâtent d'en profiter...

« Et le tour est joué, s

Je vous le demande un peu, de tels racon-
tars supporlent-ils un seul instant l'examen
d'un homme de bon sens ?

M. Léon Say n'a-t-il pas assez, pour manger
du pain et pas mal de beurre par dessus, de
ses revenus personnels, grâce auxquels il a
pu donner à sa fille la couronne de princesse
de Broglie ;

Des jetons de présence qu'il touche comme
administrateur de plusieurs sociétés financiè-
res ;

Et de ses appointements comme sénateur e
comme ministre des finances?
Evidemment si.

H y a là, certes, beaucoup de travail.

Mais, en revanche, cela fournit le moyen de
vivre honnêtement sans se livrer à des tripo-
tages que, dès ce jour, je me hâte donc de
considérer comme une légende ainsi que celle
de la non-existence de Jud et de Troppmann.

plein de pitié au-dela, impitoyable
en deça

Le sympathique pachyderme qui agite si
gracieusement les oreilles quand on l'appelle

Sarcey, vient de tremper sa plume de Tolède
dans sa meilleure encre pour rédiger un élo-
quent manifeste en faveur des Juifs de Rus-
sie.

Si j'étais à la place du czar, — ce que je sou-
haite, du reste, très médiocrement, — je
m'empresserais de répondre à Francisque :

Monsieur,

Je venais justement de relire la collec-
tien du Drapeau Tricolore, dans laquelle vous
poursuiviez une si éloquente campagne en
faveur du massacre des communards, quand
j'ai reçu votre épistole.

Je vous avoue ne pas comprendre comment
une âme peut contenir à la lois tant de haine
contre des compatriotes et tant d'amour pour
une race qui fournit si peu de petites actrices
à vos théâtres de genre.

Agréez néanmoins, etc..

Alexandre III.

une vraie scie

On recommence à ergoter dans les commis-
sions à propos de la loi sur l'instruction secon-
daire.

On se propose de supprimer les écoles libres
au profit de l'enseignement de l'Etat, sans ré-
fléchir que, si l'Etat retombait entre les mains
des calotins, c'en serait fait du coup de la
liberté de l'enseignement,

Mais que voulez-vous ?

L'immense majorité des Français ne com-
prennent pas actuellement que, pour que la
pensée soit vraiment libre, il faut que l'on ait
le droit d'être autre chose que libre-penseur.

*

* *

politique explosive

Les Irlandais se plaignent d'être trop oppri-
més, M. Gladstone s'est empressé de serrer
lavis sous laquelle ces malheureux sont op-
pressés.

C'est absolument comme si un chauffeur,
voyant la vapeur s'échapper par la soupape
de sûreté, mettait un poids de 20 kilogs sur
cette soupape.

Et le jour prochain où la chaudière irlan-
daise fera explosion, il se trouvera encore
force gens pour s'en étonner.

Imbéciles, va !

*
* *

petits cadeaux d'amitié

La veuve de Badmguet vient de recevoir de
son ex-cousine Augusta, impératrice d'Alle-
magne, un bouquet de violettes.

Franchement, en échange de l'Alsace-Lor-
raine, c'est bien peu de chose,

On est joliment pingre de l'autre côté du
Rbinl

Gringoire.

BLAGUES ET GNONS

On croit peu à la suppression, actuellement
à l'étude, des facultés de théologie catholiques
et protestantes.

Alors, je demande l'établissement, en pleine
Sorbonne d'une chaire d'athéisme.

Dame ! les f ères de famille ont tout aussi
bien le droit de faire instruire leurs enfants
dans les doctrines professées par Lucrèce,
Spinoza, Helvétius et d'Holbach que dans cel-
les enseignées par Augustin, Paul, Thomas,
Jérôme, et autres Pères de l'église, qui char-
geaient d'autres des soins de leur fabriquer
leurs enfants.

X

On continue à s'occuper jd'organiser la Tu-
nisie.

D'ici à ce qu'on ait fini ce travail-là, il cou-
lera encore pas mal d'eau dans la Medjerdah,
qui pourtant n'en contient pas beaucoup, et
de quoi remplir de sang quelques citernes,

aux environs de Kairouan.

i

X

Il vient de se fonder une Association pour le
progrès de l'art culinaire.

Dès que cette société aura obtenu de nota-
bles progrès dans l'art noble et utile des fasifl-
cations elle procédera à sa petite exposition,
à l'instar d'un simple groupe de rapins.

Cette pauvre vicomtesse de la Panouse
vient de louer près du lac d'Enghien, une
propriété, qu'elle habitait quand elle était
simplement Mlle Marie Heilbronn.

Prix 8,000 fr. pâr an.

Il est vrai qu'elle est séparée des biens de
son mari, M. de la Panouille, comme on l'ap-
pelle depuis le Krach.

Espérons qu'elle invitera quelquefois celui-
ci à dîner et qu'elle lui prêtera de temps en
temps une pièce de cent sous.

Ou alors, qu'elle le prenne comme cocher.

Le Clairon faisait bien remplir ce dernier
emploi à son père 1

buridan.

GAZETTE DE MONTRETOUT

La blague politîqne ■

J'aurais parié la virginité de Sarah- Bemhardt
contre l'esprit de Saint-Genest que M. Léon
Say retirerait sa démission. Ce qu'il y a de
plus amusant dans cet imbroglio, c'est que la
Chambre a fait des excuses au ministre des
finances 1

L' « équilibre budgétaire » a décidé nos ho-
norables à revenir sur un vote fort sage. L'oc-
casion était belle, pourtant, pour renverser un
ministre qui prétend s'imposer.

En rabibochant les choses, la Chambre vient,
non-seulement de se ridiculiser, mais encore
de sacrer M. Léon Say « homme indispensa-
ble ».

M. le ministre des finances a l'habitude de
mettre, pour un oui, pour un non « le marché
à la main » aux représentants du pays :

Plus menaçant encore qu'Arabi-Pacha, l'ex-
Orléaniste s'êst opposé à la « prise en considé-
ration » d'une proposition qui tendait à sup-
primer où à transformer 160 à 180 millions
d'impôts.

La Chambre, par 302 voix contre 36, est ve-
nue à récipiscence.

Léon Say triomphe ; Léon Say exulte et les
Débats illuminent.

Allons 1 allons, ne désespérons pas de voir
M. le ministre des finances (du panier) détrô-
ner Freycinet et devenir chef du cabinet.

Tout vient à point à qui Say..A attendre.

Sèulement, je doute que la France, moins
gobeuse que ses représentants, accorde jamais
à ce financier finassier la moindre « prise en
considération 1 »

Lucil'ër-BIanqui - Verci ngétorix

Madame Paul Minck, qui, pour continuer
sans encombre ses petites conférences pétrolo-
révolutionnaires, a trouvé à Toulon un mari du
nom de Négro, s'est vite lassée de l'amour pla-
tonique... qui n'est vraiment pas un plat toni-
que.

L'ouvrier Négro a fait un petit Négro, et sa
maman a voulu faire inscrire à la mairie de
Montpellier le rejeton qu'elle vient de donner
à la Commune impatiente.

Le jeune Négro-Minck a été présenté à l'of-
ficier de l'état-civil sous les prénoms fantas-
magoriques de Lucifer-Blanqui- Vercingétorix.

Epatement du préposé aux naissances. Le
bonhomme cherche dans son calendrier et ne
trouve pas l'ombre de saint Lucifer, de Saint
Blanqui ou de saint Vercingétorix.

— Je ne puis enregistrer votre fils sous de
pareils noms de baptême.

— Mais puisqu'il ne sera pas baptisé.

— Ça m'est égal, mais il me faut des noms
de baptême chrétiens.

Madame Negro-Minck est furieuse. Avouez
qu'il y a de quoi 1

Mais qu'y faire. La loi est là. Dura lex sed
lex. Elle ne peut pourtant, elle libre-penseuse,
nommer son fils Dupanloup, Freppel, Benoit-
Labre, Baragnon.

A sa place je l'appellerais PsittX Psitt 1

Ugénie

C'en est fait! Le tribunal de Marseille a
donné gain de cause et cause de gain à la
veuve de Napoléon dernier.

Le château de Pharo fera retour à madame
Badingue.

Ainsi l'ont décidé les doctes magistrais ina-
movibles du tribunal civil de la Cannebière.

C'est égal, qu'elle soitdans son droit ou non,
l'ex-imperatrice a un fier toupet et j'endosse
pleinement ies termes de la demande recon-
ventionnelle que M. Brochier est dans l'inten-
tion de lancer à la châtelaine du Pharo : Ré-
clamer à la veuve Badingue la restitution de
l'Alsace et de la Lorraine, plus dix milliards
cédés à la Prusse, plus 100,000 cadavres que
nous a coûté sa guerrel

*

Monsieur Toto

Madame est sur le point de devenir mère.

— Toto, qu'est-ce que tu aimerais le mieux,
un petit frère ou une petite sœur ?

— Moi j'aimerais mieux un poney, si c'était
la même chose pour maman ?

Comblomanie

Le comble du zèle pour un gardien de la
paix ? , ,, .

— Aider les étudiants à expulser les Alpnon-
ses du quartier latin.

— Vous n'y êtes pas. Le comble du zèle pour
les agents de M. Camescasse, ce serait de con-
duire au poste un chou Cabus !

— A l'assassin 1

MOMTREXOUX

On causait, sur le cours, des hobereaux à la
mode.

— Le vicomte de B... est charmant, dit une
brune.

— Oui, répond une grosse dame autour de
laquelle s'est établi le cercle, mais il a le dos
rond.

— Quant au baron de S... reprend la phar-
macienne.

— Un squelette... s'écrie la grosse dame.

— Vous êtes sévère, continue une dévote,
Voyons si M. de Saint-Amour trouvera grâce
devant vous.

— Lui? Je lui connais une tache de vin dans
le dos.

On se regarde.

Il se fait un profond silence.

— Tout cela soupire la fille du percepteur,
ne vaut pas mon cousin.

— Votre arthur, poursuit la grosse dame,
n'a qu'un défaut.

— Lequel ?

C'est d'être velu comme un ours.

Cette fois, la stupéfaction est à son apogéee.

Les femmes se lèvent les unes après les
autres, jetant sur la personne si bien au cou-
rant un regard de défiance.

Seuls les hommes demeurent, se consul-
tant.

Enfin, l'un deux hasarde une question :

— Me permettez-vous, madame, de vous de-
mander d'où vous viennent ces renseigne-
ments ?

Alors la grosse dame, stupéfaite.

— Je tenais des bains froids.

—o-

MmeX..
elle-même

monde un

dont le mari est bossu, et qui est
contrefaite, vient de mettre au
troisième enfant, bossu comme
père et mère, frère et sœur.

— Décidément, c'est dans le sang, s'écria le
docteur.

— Hélas, nonl riposte vivement M. X..,
c'est dans le dos.

A la police correetielle :

— Accusé, dit le président, avez-vous à
ajouter quelque chose pour votre défense ?

— Non, monsieur, je m'en rapporte à Véqui-
tation du tribunal.

— Vous avez raison. Tout le monde sait que
nous sommes à cheval sur la loi !

Le général passe l'inspection trimestrielle
d'un bataillon de chasseurs. L'examen roule
sur l'orientation.

— Voyons, dit-il à l'un des hommes pris au
hasard, vous avez à votre droite le soleil le-
vant, et à votre gauche le soleil couchant,
qu'est-ce que vous avez devant vous ?

Le chasseur, après un moment d'hésita-
tion :

— Mon nez.

Le général crut devoir terminer là l'inter-
rogatoire et ne pas demander au chasseur ce
qu'il avait derrière lui.

—o—

Scène parisienne.

Entendu hier à la terrasse d'un café du
boulevard :

Deux messieurs s'assoient, demandent des
bocks et continuent leur conversation; au
bout d'un instant, une petite dame s'appro-
che d'eux et sollicite une consommation. Tout
à une discussion pleine d'intérêt, nos interlo-
cuteurs ne répondent pas; la dame insiste,
fait tant et si bien que l'un d'eux, se retour-
nant tout d'un coup, s'écrie :

— Est-ce qu'elle ne va pas bientôt nous fi-
che la paix, cette grue-là?

A ce mot vif, la belle-petite déverse sur eux
tout ce que le dictionnaire poissard contient
d'injurieux vocables. Alors, le patron de l'éta-
blissement, témoin muet de cette scène :

— Mademoiselle, veuillez modérer vos ex-
pressions, s'il vous plaît : il n'est pas encore
onze heures 1

Au palais de justice.

Un marinier est cité comme témoin dans
une affaire de coups de couteau.

— Donnez votre assignation ? fait le prési-
dent.

— Quoi qu' c'est qu' mon assignation ?

—Vousn'êtes pashonteuxd'avouer uneigno-
rance pareille? Votre assignation, c'est... c'est
ce papier que vous tenez à la main... Bon !
Maintenant, dites au tribunal tout ce que
vous savez !

— Eh ben v'ia ! J'étais sur mon bachot en
train d'filer un grelin et...

— Quel est ce langage ? Expliquez-vous
clairement, le tribunal ne comprend pas vos
paroles...

— Hein ? Vous n' savez pas ce que c'est que
d'filer un grelin 1 Qu'est-ce qui m'a f... des
imbéciles comme ça... qui s' mêlent de juger
les autres, et qui savent pas seulement c' que
c'est qu'un grelin 1

Tableau 1

Au bord de la mer.

M. Prud'homme et sa fille :

— Retourne-toi un instant, mon enfant.

— Pourquoi donc, papa ?

— Voilà le soleil qui se couche.

Tout le Monde.
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