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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 12.1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.6801#0097
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15 CENTIMES

LE GRELOT

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Petits-Champs, à Paris.

De ci, De là.

Nous avions déjà, dans les bibliothèques
bien garnies, une certaine collection de Mys-
tères :

les Mystères d'Udolphe ;

Les Mystères de Paris ;

Les Mystères de Londres.

Et une foule d'autres Mystères d'un intérêt
non moins palpitant.

J'attends avec une impatience mal dissimu-
lée l'homme dévoué et roublard qui écrira les
Mystères du Palais de Justice.

Car il se passe dans ce siècle vraiment des
choses qui peuvent présenter à la postérité la
plus reculée des énigmes auprès desquelles les
hiéroglyphes de l'obélisque ne sont que des
rébus du Y Illustration.

Ainsi, voyez, par exemple, l'affaire dite des
étudiants.

J'y remarque des singularités, qui m'ont
absolument rendu rêveur.

Il y a surtout un bon gardien de la paix au-
quel le président a arraché, sans douleur, une
phrase touchant au fantastique.

Le président lui demande, en désignant un
des prévenus :

— Que vous a fait monsieur?

— Monsieur ?

— .Oui.

— Il a pris le numéro qui est brodé au col-
let de mon habit.

— Eh bien ?

— Eh bien, monsieur le président n'ignore
pas que prendre le numéro d'un gardien de la
paix, c'est lui faire la plus mortelle injure.

— Bahl

— Oui, monsieur le président. .

— Ainsi, monsieur vous aurait appelé sale
muffle, idiot, canaille,'goujat, etc., etc.

— J'aurais déposé avec résignation ces In-
jures aux pieds de Mgr Preppel. Mais prendre
mon numéro 11 ! jamais I

— Voici donc pourquoi vous avez envoyé à
monsieur une momifie formidable qui lui a
poché l'œil ?

— Il n'y a pas d'autres raisons.

Bien. Allez vous asseoir. Et tous mes com-
pliments!

s

* »

— Comprenez-vous, à cette étrange réponse,
la stupéfaction profonde de l'auditoire?

— Je la comprends. Car, ma parole d'hon-
neur...

— Mystère, mon ami ; mystère.
Et il y en a bien d'autres 1

Voilà pourquoi je serais bien aise qu'un
écrivain dévoué cherchât une clef qui pût nous
apprendre la raison d'un tas d'autres logogri-
phes confectionnés par les vénérables magis-
trats qui pontifient en ce lieu sacro-saint.

Mais je crois que trouver çà et le moyen de
fermer les dépotoirs qui continuent à empoi-
sonner Paris de plus belle, c'est aussi impossi-
ble que d'empêcher M. Gavardie de parler.

Donc, résignons-nous... et attendons I

Cette immense imbécillité qu'on appelle le
Grand prix de Paris a eu lieu cette année,
comme à l'ordinaire, à la grande joie :

Des cocottes du demi-monde,

Des faisandées du grand,

Des idiots de tout âge et de tout poil,

Des filous de toutes les nations.

Faut-il que nous soyons devenus crétins,
mon Dieu, pour aller assister à ces fêtes de
l'intelligence et du cœur 1

Mon Dieu, le faut-il 1

Nicolas Flammèche.

BLAGUES ET GNONS

Dans sa séance de vendredi, le conseil mu-
nicipal de Paris a voté six crédits de 800 fr.
pour l'érection d'une demi-douzaine des

statues.

AllonsI l'épidémie continue! Après tout,
peut-être veut-on seulement démontrer que
la France est assez riche pour immobiliser
ainsi tant de bronze, qu'elle pourrait parfaite-
ment employer, d'une façon utile, à la fabri-
cation des gros sous.

A la suite des désordres du quartier latin,
plusieurs étudiants, en droit, pour la plupart,
viennnent d'être condamnés à des peines peu

sévères.

Allons tant mieux I Espérons que, lorsqu'ils
seront magistrats, à leur tour, ils sauront se
souvenirde cette leçon etse montreront moins
sévères envers les gens coupables de s'être
fait flanquer une tripotée plus ou moins cara-
binée par les agents de police.

X

A Rome, Gênes et Naples, le jour de la mort
de Garibaldi, les Bourses sont restées fermées
en signe de deuil.

Comme il a bien raison, le vieux proverbe
qui dit que :

A quelque chose, malheur est bon !

X

l'année
l'on en

Sur 12,000 hommes que compte
égyptienne, il y a 2000 officiers, et
nomme de nouveaux tous les jours.

Bientôt, si cela continue encore un peu, la
proportion sera renversée : il y aura 10.000
officiers et 2.000 soldats.

Pourvu que les cantinières s'y multiplient
dans des proportions analogues, cela fera une
belle armée 1

X

La gauche radicale vient de se choisir pour
président M. Hérisson.

Gambettistes prenez garde!

Votre patron séduira difficilement celui-là
en lui passant la main sur le dos et en le cares-
sant à rebrousse-poil.

X

Le National nous menace d'une prochaine
grève des agents de police.

Comme ceux par lesquels on les remplace-
rait ne vaudraient pas mieux, nous demandons
qu'on fasse droit à leurs réclamations.

Qu'on augmente leurs appointements : cela
les engagera, suivant leur expression, à « se
payer un peu moins sur le client »,

GARIBALDIANA

Vendredi dernier, selon l'usage, M. Grévy
a dû retenir a déjeuner les deux nouveaux
académiciens, MM. Pasteur et Cherbuliez.

Tout n'est pas rose, dans le métier de Prési-
dent de la République.

Ouand les avocats sont absorbés par des
crises politiques quelconques, ils s'empres-
sent de déserter le barreau, de telle sorte que
les affaires judiciaires les plus sérieUBes se
trouvent forcément remises.

D'où cette question, posée jadis par un ma-
gistrat, et dont la solution n'a pas avancé
3'un pas :

— Est-ce la politique qui est une perte pour
les avocats ou sont-ce les avocats qui sont une
perte pour la politique ?

A propos de la mort de Garibaldi, Victor
Hugo vient de publier une de ces lettres,
dont le vieux de Caprera partageait le secret
avec lui.

Il déclare que Garibaldi est bien ou il est.
Donc, inutile de chercher à le ressusciter. Je
suis de l'avis du poète.

Il finit en ouvrant ses vieux bras à sa famille,
mieux que cela, à toute l'Italie.

— Mince de bras, dirait Gavroche.

Les Anglais continuent avec acharnement
leur campagne contre la traite des blanches,
pratiquée en Belgique.

Le fait est qu'on trafique réellement des pe-
tites Anglaises dans certaines maisons « à ri-
deaux rouges » des villes du royaume de Léo-
pold.

Mais pourquoi?

Tout simplement parce que les Anglais qui
vont faire un tour au Ryddeck à Envers, ruo j
St-Laurent à Bruxelles etun surlesFoullons à ,
Liège, adorent se trouver en rapport avec des j
compatriotes. i

X

Nos voisins les Belges sont en pleine période
électorale.

Le parti qui semble devoir l'emporter est
celui des opportunistes, qu'on appelle là-bas
doctrinaires.

Ces braves gens, dont Frère OrbaU est l'un
des plus remarquables spécimens, ont, tout
comme nos gambettistes, des principes irré-
prochables, en théorie, qu'ils se gardent, avec
un soin jaloux, de jamais mettre en pratique,
fei Ce qui a inspiré à un des rares radicaux de
la vallée de la Meuse ce parallèle :
| Poitrinaire. — Qui n'a pas de poitrine.

Doctrinaire. — Qui n'a pas de doctrine.

X

Une jolie annonce coupée dans un journal
bruxellois :

Nous recommandons aux candidats et aux
associations politiques, en vue des prochaines
élections, les vins de Champagne dont la so-
ciété C. Delevoy a l'agence pour la Belgique.

Tisane de Champagne, fr. 2 80. — Comte
dTsy Sillery, fr. 3 2b. —Bouzy, fr. 480. — Im-
périal Bouzy, fr. 5 80. — Saiut Peray, Mous-
seux, Malet, Faure, b fr. la bouteille.

S'adresser 16, rue de la Paille, Bruxelles.

Comme cynisme, c'est plus fort que Janvier
de la Motte lui-même. Je crois qu'après cela
on peut tirer l'échelle.

GRINdOIRE.

Le fait est incroyable, quoique vrai. La
Chambre des députés a levé sa séance à la
nouvelle de la mort du vieux polichinelle de
Caprera.

Après la Chambre voici le Conseil municipal,
puis une partie de la presse républicaine qui
décident de se faire représenter aux funérail-
les de l'illustre fripouille qui a passé les dix
dernières années de sa vie à vomir les plu»
ignobles injures contre notre pays.

En présence de ces manifestations honteu-
ses et anti-nationales, nous ne pouvonsmieux
faire que de reproduire les documents sui-
vants, où Garibaldi se montre non-seulement
ennemi de la France et de son gouvernement
républicain, mais encore ami des Prussiens.

Naples, 9 mars 1882.

Mon très cher Léo Taxil,

C'est fini, votre République à calotte ne
trompera plus personne. L'amour et la véné-
ration que j'avais pour elle se sont changés en
mépris.

Votre guerre tunisienne est une honte. Si le
gouvernement italien commettait la bassesse
de reconnaître le fait accompli, il serait bien
méprisable, de même que lâche serait la na-
tion qui tolérerait un"gouvernement pareil.

Vos fameux généraux, qui se sont laissé
mettre en cage par les Prussiens, dans des
wagons à bestiaux, et emmener ainsi en Alle-
magne après avoir abandonné à l'ennemi un
demi-million de vaillants soldats, font aujour-
d'hui les rodomonts contre les faibles et inno-
centes populations de la Tunisie, qui ne leur
doivent rien et ne les ont offensés en aucune
manière.

Vous connaissez les dépêches qui annon-
cent : Le général en chef a livré bataille ; tel
général a fait une brillante razzia : il a détruit
t-ois villages, abattu mille dattiers, volé deux
cents bœufs, séquestré deux mille poules etc.
Si l'on avait l'imprudence d'insérer ces télé-
grammes dans la belle histoire de France, il
faudrait les en balayer, avec un balai de cuisine
trempé dans la fange.

Garibaldi.

En 1878, un certain Villani qui se trouvait
à Varzin en même temps que Bismark, écrivit
un panégyrique du chancelier et fit hommage
de ce morceau au fantoche de Caprera Celui-ci,
lui répondit en ces termes.

Mon très cher Villani,

Vous m'avez fait un portrait de Bismarck
empreint d'une grandeur et d'une vérité sans
pareilles.

Vous avez véritablement compris cet il-
lustre grand homme, à qui le monde est re-
devable de ces généreuses batailles morales
qui, plus que les matérielles, écraseront dans
la poussière l'hydre sacerdotale du mensonge.

Pour ma part, je vous en remercie de tout
mon cœur, et je suis pour la vie

Votre

Garibaldi.

Enfin, c'est le même Garibaldi qui, au mo-
ment de la commémoration des Vêpres Sici-
liennes, disait à un Allemand qui l'était venu
visiter et s'était mis sur le chapitre des griefs
de l'Italie contre la France :

Je ne puis pas beaucoup parler, mais prêtez
l'oreille à ce que je vais vous dire : L'Allema-
gne a rendu un grand service a l'humanité
en abaissant ce peuple. C'est aujourd'hui
mon opinion.

Le rôle de Garibaldi en 1870

Le conseil municipal de Pans va envoyer
des délégués à Caprera. Les délégués pronon-
ceront sans doute des discours. Nous allons
leur en fournir le thème en reproduisant les
dépêches qu'adressait M. Challemel-Lacour à
M. Gambetta à propos des services rendus à
la France par Garibaldi :

Préfet à intérieur.

Lyon, 6 novembre 1870.

Les Italiens qui errent à Lyon depuis six
semaines, sous prétexte de former l'armée de
Garibaldi, se livrent à tous les désordres. Ils
viennent d'assassiner deux hommes dans la
même nuit. Lyon ne peut être plus longtemps
leur lieu de rassemblement. Je demande qu'on
m*en débarrasse.

Signé : Challemel-Lacour.

Préfet à guerre.

Lyon, 8 décembre 1870.

La conduite de Bordone à Autun est l'objet
des plaintes de tous, une cause de décourage-
ment, un péril très grave. — Elle méritera un
conseil de guerre. — Vous devez en savoir
plus que moi; mais ce que je sais m'oblige à
dire que le maintien d'un tel chef d'état-ma-
jor est un scandale. Garibaldi est aveugle,
vous ne pouvez pas l'être. N'y a-t-il pas moyen
d'éloigner Bordone sans blesser Garibaldi? En
tout cas, tout doit céder à l'intérêt du salut
public.

Signé : Challemel-Lacour
Préfet à Gambetta

11 novembre.

J'ai payé jusqu'à présent 300.000 francs
pour armée des Vosges ; mais il y a bien des
désordres et bien des aventuriers autour de Gari-
baldi. Epurez-moi cela. —Signé : Challemel-
Lacour^

Préfet à Gambetta

Lyon, 1<* février.

Les garibaldiens, ayant évacué Dijon cette
nuit, viennent jusqu'à Lyon, et nous commen-
çons à en être inondés : grand péril en ce mo-
ment. Ordonnez au général Garibaldi de s'ar-
rêter aux lignes de Cnagny et de retenir ses
hommes. Quant à mo\,je ne puis ni les rece-
voir, ni les garder ici. — Signé : Challemel-
Lacour.

lie mut de la fln

En novembre 1870, un étranger voyageant
et Italie causait avec un gondolier de la sécu-
rité des routes italiennes, des bandits, etc..
Oh 1 monsieur répondit simplement l'italien,
il n'y a plus de bandits en Italie, Garibaldi les
a tous emmenés en France.

D...

Une nuit, Hortense S..., soupant au Café an-
glais avec une demi-douzaine de gommeux,
s'était parée d'un splendide collier de perles,
présent du prince de G'...
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