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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 12.1882

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15 CENTIMES

LE GRELOT

15 CENTIMES

Tout en s'extasiant sur cette parure, un con-
vive s'écrie :

— Que d'huîtres il a fallu pour fournir un
pareil collier !

— Oh ! répond la spirituelle actrice, ne croyez
pas cela ! une seule a suffi.

—o—

Petit dialogue au bord du bassin :

— Mon ami, ne monte pas dans cette bar-
que, tu vas t'exposer !

— Non, ma bichette.

— Ah ! grand Dieu, que je suis malheu-
reuse, si tu allais te noyer 1

— Laisse-donC, ça me connaît,

— Eh bien ! laisse-moi au moins ta montre
et ta chaîne.

Monsieur se querelle avec madame.

— Je ne vais pas à l'enterrement de Mme
Moulinet, parce qu'il ne me plaît pas d'aller à,
l'enterrement de Mme Moulinet.

— Ah! j'saisbien... S'il s'agissait d'aller à
l'enterrement d'une jolie femme, i...

—o—

On sait que, parmi les volatiles, il n'y a que
le perroquet qui ait la langue charnue. Tous
les autres n'ont pour langue qu'un cartilage.

A un examen d'histoire naturelle, le profes-
seur à un candidat :

— Quel est l'oiseau dont la langue est char-
nue?

L'élève interdit regarde autour de lui, et voit
un de ses camarades qui recourbe son doigt
sur son nez, pour lui indiquer le perroquet..

— L'éléphant I s'écrie aussitôt le candidat.
Hilarité prolongée.

—o—

Guy-Bollard, l'immortel, a une course pres-
sée à faire. Aussi, il attend l'omnibus qui est
en retard.

Tout à coup, il se frappe le front et s'écrie :

— Que je suis bête ! Je vais marcher en avant
jusqu'à ce que l'omnibus me rattrape. Ça sera
'toujours du temps de gagné !

—o—

On parlait devant l'ami Cadet d'un de nos
sportsmen les mieux cotés sur le turf.

— Il est jeune, beau, élégant, riche comme
un placer, fort comme un lion. Mais il est d'un
égoïsme !...

— Enfin, résuma Cadet, il a tout pour lui...
et rien pour les autres !

—o—

On lit dans le cimetière de Bois-Colombes,
la singulière épitaphe suivante:

« ci-git D..., enfant légitime. » Renseigne-
ments pris, D..... était venu au monde 48

heures après le mariage de papa et maman.

Tout le Monde.

PETIT COURRIER DD GRELOT

A Monsieur Victor Malmouché, à Own l'aumône

Cher Monsieuï,

Vous me demandez conseil, pour savoir
comment vous présenter afin d'obtenir la
main de la fille d'un sergent de ville en ma-
riage ; à vous dire vrai, je ne sais vraiment ce
que vous aurez de mieux à faire, cependant je
crois qu'il faudrait lui cacher soigneusement
votre qualité d'étudiant, car le papa pourrait
vous voir d'un mauvais œil.

Bien à vous.

—o—

A Madame Pussière à Neuvy-sur-Loire.

Chère Madame,
Vous me demandez un conseil pour l'inven-
tion d'un nouveau chapeau destiné à faire
sensation.

Je crois qu'après avoir abusé du tulle, de la
dentelle, et surtout des fleurs, vous auriez tout
à fait grand air, si vous faisiez garnir votre
chapeau d'une guirlande de crevettes avec une
tête de maquereau sur le côté.

Veillez agréer, je vous prie, etc.

A Madame Refesson, à Làhuchette-sur-Dives.
Madame,

Tout espoir n'est pas perdu ; votre fils va
peut-être bien pouvoir venir faire ses études
à Paris sans danger, car on parle d'une grève
d'agents de la paix.

Ainsi donc un peu de patience, je vous écri-
rai quand il sera temps.

Agréez, je vous prie, Madame, etc.
—o—

A Monsieur Brisom&r, à Marseille..
Monsieur,

Vous me demandez si la victoire du cheval
anglais dans le grand prix de Paris m'a été
pénible.

Je vous avoue que cela m'est tout à fait in-
différent, et je dirai même que cela n'en vaut
que mieux, car si les Français pouvaient se
dégoûter des courses ce serait une bien bonne
chose à mon avis.

En fait de jeux, j'aime encore mieux le bil-
lard.

Bien à vous.
—o—

A Monsieur Pompostie, notaire à Vaugirard
Monsieur

Madame votre épouse vous a poché l'œil, me
dites-vous, et vous n'osez pas vous mon-
trer.

C'est un tort, moi, à votre place, je sortirais
tout dé même, seulement je dirais que j'étais
dernièrement sur le boulevard St-Michel et
qu'on m'a pris pour un étudiant.

Votre pochon s'expliquerait facilement, car
on Sait sans doute dans votre quartier que
vous êtes un honnête homme.

J'ai bien l'honneur, etc.
— o—

'A Monsieur Frizepate, à S'aimur

Cher Monsieur,

Cô serait une erreur de venir à Paris avec
votre chapeau, surtout si vos parents demeu-
rent rue Cujas. Il faut venir nu têtè. Avec un
trois ponts, les étudiants vous feraient peut-
être un mauvais parti, mais avec un chapeau,
la police pourrait croire que vous voulez être
désagréable à un trois p nts, alors il vaut
mieux comme vous le voyez ne rien mettre du
tout.

Votre bien dévoué.

René Lebrun.

jSourbfs %* Jffiansonjp

Je suis loin d'avoir une admiratfon profon-
de pour tous les sanctifiés qui émaillent le ca-
lendrier chrétien. Les trois quarts de ces
choristes célestes sont des fripouilles fieffées et
l'autre quart est tellement idiot ou si rempli
de poux qu'on n'éprouve pas la moindre en-
vie de frayer avec du monde gâteux et dégoû-
tant à ce point.

Aussi trouvé-je absurde qu'un employé de
mairie à 1200 francs se permette parfois d'es-
brouffer les gens, en refusant d'inscrire à
l'état-civil les prénons sous lesquels il plait à
ceux-ci d'inscrire leurs enfants, prétextant
que lesdits prénons ne figurent pas sur les
morceaux de cartons imprimés, distribués,
aux environs du jour de l'an, par les subor-
donnés de M. Gochery, en quête d'étrennes.

Mais de là à approuver une dame Paule
Minck, qui ayant pondu un héritier, veut l'af-
fubler des prénoms àelucifer-Blanqui, il y a un
pas sérieux, que je ne suis pas à la veille de
franchir.

Ce n'était vraiment pas la peine de se don-
ner tant de mal, pour accoucher de ces deux
prénoms. Sans se déranger Mme Minck eût
trouvé aussi bête dans le calendrier !

Un nommé P. Durando va mettre en vente,
à la porte des églises, moyennant lîi cen-
times, un petit chef-d'œuvre, dont un de
nos confrères extrait ces lignes:

« Les personnes qui s'acquittent comme
elles le doivent de leurs devoirs envers Dieu,
passent au moins une heure chaque jour pour
lui adresser des prières, inconvénient pour
lui, parce qu'il est obligé d'écouter trop long-
temps, et perte de temps pour vous.

En conséquence, veux-je adresser une ou
plusieurs fois par jour l'oraison dominicale au
créateur de tout ce qui existe, je suppose
qu'ayant compté toutes les lettres de cette
prière, j'ai obtenu le nombre de 242; alors je
prononce ce nombre avec la même intention,
le même receuillement que si c'était la prière
même. »

En vérité, je vous le dis, encore que nousfas-
sions tous les efforts imaginables et inimagi-
nables pour égaler en bêtise les calotins, ja-
mais, au grand jamais, nous ne saurions y par-
venir.

Ce n'est pas nous qui aurions eu cette idée,
éminemment bouffonne, de faire mettre à ge-
noux un fidèle, et, les yeux levés au ciel, dans
une attitude extatique, de l'engager à mur-
murer « 242 » ?

Ce n'est pas nous, qui aurions imaginé un
Dieu fatigué de s'entendre prier et disant, en
étouffant un bâillement :

— Ah çal est-ce qu'ils ne vont pas bientôt
me fiche la paix, ces gaillards-là, et me lais-
ser aller siroter mon Amer Picon?

O calotins, vous me faites de plus en plus
douter de Dieu 1 comme en doutait Raphaël
de la Peau de Chagrin. Vous êtes plus bêtes
qu'il n'est grand.

La Liberté revient sur la fameuse question
du serment :

« Pourtant, dit-elle, quelque chose nous
chiffonne encore dans cette mirifique phraséa-

logie. On y parle de la conscience, et celanous
donne à réfléchir.

La conscience ! Qu'est-ce que cela pourrait
bien être que la conscience? Où cela est-il
placé 1 Où cela fonctionne-t-il ? Est-ce un
produit de l'organisme? On a bien dit que
« le cerveau secrète la pensée » ; quel est le
viscère qui secrète la conscience ?

Que dans un journal qui est, notoirement,
l'agent des Péreire, on ignore ce que c'est
que la conscience, rien d'étonnant à cela. Mais
qu'on en convienne, pis que cela, qu'on s'en
glorifie, voilà qui me passe 1

X

Une perle trouvée dans VMstoire d'une
Parisienne d'Octave Feuillet (page 160).

« Il fut donc convenu que le combat aurait
lieu à l'épée et qu'on se rencontrerait le lende-
main, à trois heures de l'après-midi à Soignies,
sur la frontière belge».

Soignies, sur la frontière I Nous n'en félici-
tons pas moins le sympathique académicien
de cette gaffe. Elle prouve d'irrisistible façon
qu'il ne s'est jamais occupé d'affaires finan-
cières véreuses. Sans quoi, il est certain'qu'il
aurait mieux étudié sa carte de Belgique !

X

Ernest Hello se livre, dans un journal ultra-
montain, à une étude bien sentie sur le roman
contemporain.

Naturellement, il ne se borne pas à dauber
sur les idées de nos romanciers, il critique
aussi leur style. Or oyez comme le monsieur
en question écrit lui-même :

« Les événements se succèdent, sans se
précipiter comme des fous, les uns sur les
autres ».

« Le roman qui ignore ses ressourcée, ne
doit son pain et son vin que dans le malheur de
ses héros ».

Et voila le monsieur qui blùme les autres
d'écrire en argot 1

— On ne doit écrire qu'en français, dit-il
plus loin.

Soit. Alors :

Soyez plutôt maçon si c'est votre métier.

Mais n'écrivez pas, M. Hello, n'écrivez pas 1
Si la prose des ultramontains est mauvaise,
ce n'est rien encore auprès de leur poésie, qui
dépasse, comme mauvais, tout ce qu'on peut
imaginer.

Preuve, la dernière pièce de vers que vient
de publier la Gazette de Liège, sous le titre La
Nuit.

Cela commence ainsi :

Dans les airs obscurcis l'alouette encor plane,
Réveillant les échos aux accents de sa voix.

Et plus loin :

Dans son nid soyeux le jeune oiseau sommeille,
On n'entend aucun bruit.

Pardon. Et l'alouette? Remarquons aussi, en
passant, que l'oiseau, au lieu de sommeiller
sur deux pattes, se tient sur une seule. C'est
sans doute pour cela qu'il manque un pied
au premier vers.

Mais continuons :

Dans le céleste azur, déjà l'étoile blanche

Brille comme un point d'or au milieu d'un saphir.

Une étoile blanche qui brille comme un
point d'or...
Ah 1 non, alors.

La perle finale nous est fournie par la Gazette
non plus de Liège, mais de Bruxelles, journal
qui, pour être opportuniste, n'en est pas moins
mal rédigé pour cela, au contraire :

Ainsi, c'est décidé : la Ville refuse de faire
des dépenses pour l'entretien du ci-devant
Jardin Zoologique; elle attendra que le gou-
vernement ou une société particulière lui en
propose la reprise; le bougmestre l'a dit en
toutes lettres.

La décision est regrettable ; car en somme,
bien qu'on annonce qu'une société ad hoc est
en train de se constituer, ces propositions
qu'on attend sont encore assez vagues. En at-
tendant, un admirable parc, que les plus
grandes villes peuvent envier à Bruxelles,
reste à l'abandon — et quel abandon! L'écono-
mie est une belle chose, mais une capitale a
aussi des devoirs; et, Dieu merci, l'argent
qu'on employerait à entretenir — jusqu'à la
reprise — un jardin public superbe, ne serait
pas trop mal employé. Dieu merci, on en gas-
pille assez en dépenses moins utiles...

N'est-ce pas que tout commentaire gâterait
le charme de cette dernière phrase :

« Dieu merci, on en gaspille assez en dépen-
ses moins utiles...

X

Extrait d'un prospectus de chemin de fer
exotique.

Enfin, et ceci n'est pas le moindre avantage,
il est accordé, pendant quatre-vingt-dix-neuf

ans, une exemption du service militaire à tout
employé ou ouvrier travaillant sur ledit che-
min de fer, ainsi que la garantie, pour le même
nombre d'années, que' le gouvernement ne
pourra jamais exiger d'emprunt forcé.

Quatre-vingt-dix neuf ans d'exemption de
service militaire I Et après, on appellera ces
gens ainsi ajournés sous les drapeaux 1 Pauvres
vieux !

Henry Vaudémont.

L'ARLEQUIN

Avant de prendre leurs vacances d'été, les
artistes de la rive gauche se réunirent le sa-
medi 27 mai à l'Hôtel de la Marine, 59, boule-
vard Montparnasse, dans leur dîner de I'Arle-

QUIN.

La soirée fut toute remplie d'une bonne hu-
meur qui redoubla à la vue d'un cochon servi
tout entier, grillé et doré à point, préparé par
Garnier, l'élève de Magny.

A la tombola artistique qui suivit le dîner,
on remarquait les pochades artistiques de
Graesmotti, Perrey, Hanoteau, Jundt, Félix
Régamey, Benner, etc.

Scott, pris au dépourvu, fit sur le champ un
dessin très bizarre et très amusant, à l'aide de
café, d'encre, d'eau, de crayon, de braise d'al-
lumettes, etc.

Jundt tenait le piano, et on se sépara tard
en se donnant rendez-vous pour la fin de sep-
tembre.

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