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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 12.1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.6801#0137
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15 CENTIMES, .

LE GRELOT

15 CENTIMES

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La bonne ville de Paris

L'intérieur d'un wagon. \

Trois personnages ronflent dans un coin.

Deux autres causent, un monsieur d'un âge
mûr et votre serviteur.

Le monsieur mûr vient de monter.

A peine installé, il tire sa tabatière, l'ouvre
et me la tend.

: Le vieux monsieur
En usez-vous ?

Moi

Merci, je fume. C'est déjà bien assez comme
cela.

Le vieux monsieur
Monsieur va à Paris ?

Moi

Oui, monsieur,

Le vieux monsieur
Monsieur l'habite peut-être?

Moi



Malheureusement 1

Le vieux monsieur

Comment, malheureusement? on dit qu'il
est si beau.

Moi

Fort beau, en effet. Mais vous savez... le pâté
d anguilles. „.

Le vieux monsieur

C'est juste.

(Me retendant sa tabatière.)

En usez-vous?... oh! pardon, je vous l'ai
déjà demandé, je crois... excusez-moi, je vous
prie.

Moi

Il n'y a pas de mal. (À part) c'est un ra-
seur.

Le vieux monsieur

Eh bien, moi, monsieur, je n'y suis jamais
venu dans ce Paris tant vanté. Ancien mar-
chand de haricots sécS, j'ai amassé dans ce
commerce quelques petites économies que je
viens manger dans la capitale.oh! quelques
jours me suffiront, et je vous avouerai que je
compte m'amuser.

Moi

Et vous ferez bien. A ce qu'il me semble,
vous avez le haricot joyeux.

Le vieux monsieur
Assurément. Vous comprenez que lorsqu'on
s'est retenu pendant vingt-cinq ans..'.

Moi

Fichtre 1 Gare à vos voisins.

(Le 'vieux monsieur prend bien la plaisanterie et
rit aux éclats. Je l'imite... par politesse.)

Le vieux monsieur

Vous ne vous figurez pas, monsieur, quelle
est mon impatience de pénétrer dans les murs
de ce Paris enchanteur 1 aussi vous saurai-je
un gré infini de me prévenir dès que nous
aurons franchi les fortifications.

Moi

Soyez tranquille, je n'y manquerai pas. Du
reste, nous approchons... et tenez, nous y
vojlà. .

[A ce moment on entend une pistolade épouvan-
table. Pif, paf, pouf,'bing...)

Le vieux monsieur, tout effrayé, se rejetant
dans son coin.

Ah ! mon Dieu, qu'est-ce que c'est que cela"?

Moi, tranquillement.,

Oh! rien... nous passons au-dessus des
boulevards extérieurs, ce sont des rôdeurs de
barrière qui chourinent un passant.

Le vieux monsieur

Se peut-ii? à neuf heures du soir... et les
sergents de ville ?

Moi

Il n'y en a jamais à présent. Ahl s'il s'agis-
sait de taper sur des étudiants, vous en ver-
riez des nuées.

(Le vieux monsieur courbe la tête et tombe dans
une rêverie profonde. A ce moment le. train
passe au-dessus du canal. Un cri retentit.)

Le vieux monsieur
Qu'y a-t-il encore, Seigneur?

Moi

Pas grand'chose. "Un monsieur qu'on' vient
de flanquer à l'eau.

Le vieux monsieur, Bondissant.
A neuf heures et quart ?

Moi

C'est comme cela.

Le vieux monsieur
Et les sergents de ville?

. : Moi
Il continue à ne pas y en avoir.

Le vieux monsieur
Et le préfet de police?

Moi

Tout à son cent de piquet.

Le vieux monsieur
Mais c'est abominable ! Paris est donc à pré-
sent une forêt de Bondy?

Moi

Comme vous dites.

Le vieux monsieur
Et la loi sur les récidivistes?

Moi

Ce sera pour la rentrée des Chambres... si
elles y pensent '. mais il faut qu'il y ait encore,
pour qu'elles s'en occupent, une centaine de
personnes d'estourbies.

Le vieux monsieur

Et moi qui venais <à Paris dans l'intention
de m'amuser...

Moi

Il y a un train qui repart à dix heures qua-
rante pour chez, vous, je vous engage à le re-
prendre.

Le vieux monsieur, essuyant la sueur qui coule
de son front.
Merci, monsieur, je n'y manquerai pas.
Moi

En descendant du train, tenez bien votre
montre, surtout.

Le vieux monsieur
Mais encore une fois, les sergents de ville ?
Moi

Un rêve, un mythe, une hypothèse I

(Au moment où nous traversons la salle d'attente,
un individu tombe sur le trottoir, la tête fen-
due par le casse-tête d'un alplwnse.)

L'individu

Vive M. Camescasse !...

Nicolas Flammèche.

BLAGUES ET GNONS

Jaloux des lauriers cueillis par le Beaumar-
chais dans la ridicule et grotesque fête de la
Jeunesse française, (???.!!} M. Arthur Meyer,
redevenu directeur du Gaulois, d'où Wer-
brouck le mit jadis si cavalièrement à la porte,
songe à créer une dizaine de millions de bil-
lets de loterie, au profit des victimes des évé-
nements d'Egypte.

M'est avis qu'Arthur.Meyer ferait beaucoup
mieux de battre la grosse caisse au profit de
ses coreligionnaires, les Juifs que le gouver-
nement de droit divin russe traite de la pa-
ternelle façon que vous savez 1

Vendredi dernier, sont apparu'â ensemble
deux numéros du Papillon, journal de Mme,
Olympe Andouard.

Deux numéros d'un coupl

Foin de nous, mes frères, Olympe veut dé-
cidément nous rendre idiots «n peu de
jours 1 ■

x

Alpband est encore dans ses petits souliers
et maudit les misérables qui gaspillent l'eau.

Que n'édicte-t-on une pénalité beaucoupplus
sévère contre les marchands de vins qui nous
font consommer des quantités énormes de ce
précieux sirop de parapluie à seize sous le
litre?

Je suis persuadé que, grâce à cette simple
mesure, l'eau ne manquerait plus 1

X

Le roi Jean, d'Abyssinie, a offert aux An-
glais, s'ils veulent lui laisser prendre un fort
sur la mer Rouge, de taper comme un sourd
sur les Egyptiens ou le prophète du Soudan,
au choix.

Nul doute que, si les Egyptiens offrent
quelques avantages territoriaux à cet aimable
monarque, il ne se fasse un véritable plaisir
de taper sur les Anglais.

Comme c'est beau, cet éclectisme on matière
de coups de fusil 1

x

Les Anglais n'avancent plus d'une semelle
en Egypte.

Us continuent à restar à Alexandrie, le bec
dans l'eau.

Et le pire est que bientôt l'eau va tout à
fait leur manquer 1

x

Le khédive vient, une fois de plus, de dé-
clarer Arabi rebelle.

A la dixième, nous ferons une croix...

Et peut-être le sultan en renverra-t-il une
nouvelle, duMedjidié, au chef du parti natio-
nal égyptien.

x

M. Barodet reprend son projet de révision
de la Constitution.

S'il réussit dans son entreprise, la nouvelle
Constitution sera la 17° du sièele.

Il nous reste encore 18 ans pour compléter
les deux douzaines. C'est plus de temps qu'il
n'en faut pour cela !

x

Au Caire, aucune maison européenne n'a été
brûlée ni pillée.

On comprend que les Anglais ne puissent
plus longtemps tolérer semblable état de cho-
ses !

Espérons-donc que bientôt l'ordre régnera
dans cette ville comme à Alexandrie.

X

Totor va faire son volontariat d'un an dans
l'artillerie.

Pour peu qu'il tienne de son papa, je plains
le brosseur qui devra nettoyer ses chausses les
lendemains d'exercice à feu !

x

Marin Feynarou est condamné à mort.

Gabrielle en est quitte pour les travaux
forcés à perpétuité.

On pense que M. Grévy se montrera clé-
ment, qu'il fera grâce de la vie â Marin et
remettra dix ans de sa peine à l'intéressante
Gabrielle.

x

Le Conseil municipal s'est séparé sans tran-
cher l'importante question du gaz.

Gageons que les conseillers ne manqueront
pas d'invitations à dîner durant les vacances.

x

Cettiwayo va venir à Paris.

Les républicains devraient bien lui faire une
réception enthousiaste, car il nous a rendu
un fier service 1

Un des remarquables cas de longévité est
celui de Thomas Parr, mort à Londres en 1638,
à l'âge de 152 ans et 9 mois.

— Sapristi ! s'est écrié le peu scrupuleux
homme d'affaires X... enapprenant cela, devait-
il avoir fait des fois faillite 1

x

Le comble de l'ignorance :

Croire que l'usine Cail est une grande ma-
nufacture de peignes.

Et baser cette croyance sur ce qu'on a
souvent entendu parler des peignes des Cails.

x

On parlait, dans un salon, des scandales
financiers des Etats-Unis.

— Jamais, avançait quelqu'un, on n'a vu
nulle part autahtde fonctionnaires corrompus.
Si cela continue, où s'arrêteront-ils?

— Dame, murmura notre confrère B.... ils
s'arrêteront les uns les autrés.

Un ménage heureux, — Philémon et Baucis,
—vivait heureux depuis une cinquantaine d'an-
nées.

Baucis meurt il y a quelque temps.

Un voisin rencontre le veuf, lui serre la
main, et lui demande, en façon de condolé-
ances :

— Voyons, vous consolez-vous un peu?

— Impossible, mon .cher ami, répond Philé-
mon en pleurant. J'y pense tous les jours. A
chaque instant, je sens qu'elle me manque.
Tenez, hier, ma lampe n'allait pas du tout.
Eh bien, comment voulez-vous que je vive,
maintenant? Elle a emporté dans la tombe
l'adresse du lampiste !!!

Gringoire.

ON DUEL MÉMORABLE

Ah! c'est vraiment trop de gendarmes!

Mes enfants, était-il besoin

D'avoir de si terribles armes

Et de nous caiiser tant d'alarmes,

En allant vous battre si loin 1

Vaillants comme les vieux Sicambres,
Courant à la mort en héros,
Quand vous avez quitté vos chambres,
Très sagement sur tous vos membres
Vous aviez mis des numéros.

Mais triste chose que la gloire !
Au calme il faut vous résigner!
Le monde entier sait votre histoire;
Ce n'est plus qu'à coup d'écritoire
Que vous pourrez vous aligner.

Au Brésil, en Océanie,
En Chine et dans les Pays-Bas,
En Norwège, en Palagonie,
La force armée est réunie
Pour s'opposer à vos combats.

Vous restâtes (quelle épopée!)

Trois quarts d'heure sans vous toucher,

Votre flanelle était trempée,

Et, quand vous abaissiez l'épée,

Ce n'était que pour vous moucher.

Ce beau tournoi, qui vous honore
Aurait pu ne finir jamais.
Sans la présence de Pandore,
Vous lutteriez sans doute encore,
Toujours avec pareil succès,
i

Il fallait, ô guerriers épiques,
Dans quelque bois des environs
Aller couper deux bonnes triques,
Puis, avec ces engins rustiques,
Vous caresser en vrais lurons.

Los coups, lancés d'une main sûre,
Vous auraient bien fait un peu mal,
Mais au moins quelque meurtrissure,
A défaut de grave blessure,
Eût orné le procès-verbal.

Ah! c'est vraiment trop de gendarmes !
Mes enfants, était-il besoin
D'avoir d'aussi terribles armes
Et de nous causer tant d'alarmes
En allant vous battre si loin !

9 août 1882.

Dandère.

m<&m& mots

Un épicier, qui vient de conduire sa femme
à sa dernière demeure, pleureàchaudes larmes
pans son arrière-boutique, ses parents s'elïor-
cent en vain de le consoler.
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