Henry, J. B.: L' Art De Lever Les Plans: Comprenant La Description Des Instruments Graphiques, Les Divers Emplois De Ces Instruments Sur Le Terrain, L'Arpentage, La Géodésie, Le Nivellement, La Stéréométrie, La Topographie Et Le Lavis Des Plans; Ouvrage composé de 30 Tableaux in-4°, renfermant 190 Dessins, gradués Avec Un Texte Explicatif (Paris, 1850)

25® Planche.

CHAPITRE YII.
T©p@gt*aphie.

On donne le nom de Topographie aux plans horizontaux très-détaillés d’un village et
de son territoire. Dans un plan topographique on est convenu de représenter par des traits
particuliers, et par des teintes différentes et conventionnelles, les prés, les bois, les champs,
les vignes, les maisons, les édifices, etc.
Voici la description des divers terrains et accidents du plan topographique ou parcellaire
d’un petit village (fi,g. 160):
B, vignes, lavées de carmin mélangé avec de l’indigo et ternies avec un peu de sépia ; lors-
que l’échelle est grande, on peut mettre un peu de vert sur les ceps.
G, jardins vergers, dont le fond est lavé avec une teinte verte d’indigo etde gomme-gutte,
et les arbres avec la même couleur plus foncée.
D, champs cultivés : ils sont couverts d’abord par un panaché composé de deux teintes,
l’une de minium léger, l’autre verte faite avec de la gomme-gutte et du bleu de Prusse ;
les sillons sont représentés ensuite avec des teintes variées.
E, prés entourés d’arbres : les prairies se lavent avec du vert plus clair que pour les jardins
vergers; on emploie du bleu de Prusse et de la gomme gutte, et l’on retouche avec de
la gomme-gutte. Les arbres sont plus foncés.
F, jardins potagers : ils sont teintés de couleurs variées et relevés du côté de l’ombre
par un trait de sépia ; les allées sont lavées avec un mélange de gomme-gutte et d’encre
de Chine.
G, prairies : elles sont lavées comme les prés entourés d’arbres.
H, prés marécageux : les marais sont panachés de vert et de bleu avec des retouches
dans les eaux et un pointillé vert sur les parties découvertes.
I, bois, forêts, etc. : ils sont, couverts d’un panaché vert bleuâtre et de minium dans lequel
on met un peu de jaune; les touffes d’arbres sont teintées avec du vert clair et retouchées
avec du vert foncé, les ombres avec de la sépia; il en est de même pour les arbres
isolés. Les bruyères sont panachées de carmin et de vert, retouchées de cette der-
rière couleur.

K, rivière : elle se lave avec une teinte légère de bleu de Prusse, relevée par un trait de
force ou un adouci.
L, fortifications : les murs sont lavés avec du carmin, les talus avec du vert et les eaux
avec du bleu de Prusse.
M, chemins vicinaux ; N, grandes routes ; O, chemins de grande communication :
ils se lavent avec un mélange de gomme-gutte et d’encre de Ghine.
P, ponts : s’ils sont en pierre, on les lave avec du carmin; s’ils sont en bois, avec de la
terre de Sienne.
R, église : on la lave, comme tous les édifices publics, avec du bleu de Prusse légè-
rement.
S, maisons : on les lave avec du carmin.

COPIE DES PLANS TOPOGRAPHIQUES.
Pour copier un plan topographique dont les échelles sont petites et les détails nom-
breux, on divise l’original en petits carrés égaux; si la copie doit être la même que
le modèle, on trace sur le papier destiné à cette copie une division absolument
semblable, et l’on dessine dans chacun des carrés les détails qui se trouvent dans
chaque carré correspondant de l’original; plus les carreaux sont petits, plus on ob-
tient d’exactitude. Pour éviter de détériorer l’original, on le couvre d’une feuille de papier
végétal transparent sur laquelle on trace les carreaux. Cette méthode peut servir aussi à
réduire un plan ou à le grandir dans une proportion voulue : il ne s’agit que d’é-
tablir le rapport d’échelle entre les carreaux du modèle et les carreaux du papier de
la copie.

FIN DU TEXTE,