DOI Heft:
Lettre Cinquième
DOI Artikel:§. VII
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DE L’ESPRIT HUMAIN. 167
Fants. II est absurde de se figurer que dans
ces moments H^raclite ait grimace lugubre-
menr; il ein epouvante les jeunes gens avec
lequels il badinoit. Je ne puis m empecher
de rire lorsque je nie reprelente ce triste Phi-
losophe un olTilet ä la main au milieu· d une
troupe d’Ecoliers. J’aurois pourtant mieux
aime , si j’avois ete de son tems, & qu’on
m’eut obligü de vivre avec lui, le voir tou-
jours jouant que toujours pleurant. Je ne
balance point a opter entre une folie triste
& une Folie gaye.
La Mothe-le-Vayer 47 a täch£ de justi-
fier la grande abondance des larmes d’Hera-
clite. Il cüt mieux fait de ne pas se donner
cette peine: vouloir prouver qu’un homme
qui pleure sans cesse soit fort sage , c’est ten-
ter de blanchir un Ethiopien : eß modus in
rebus funt certi denique fines, quos ultra citrd-
que
άίΤζαγκλιζξ. ττίξΐ^τάνταιν Le αυτόν τ 'η 'ίΰφίζίαν , τι ώ αα-
κΐίτύΐ 6αυμάζίτι'ι ίφ-ήτ >ι U κ·ζίΐτ7αν tSto ττοην 6 sit-
■ή/Λων πολιτώι^αι. Diog. Laert. Lib. IX. Seg.
47 Heraclite pleuroit . . . . ä cause de l’inevitable
fatalite d’un empireume, ou embrasement general, que le
Monde ne pouvoit eviter , & qui devoit reduire en cen-
dres avec les Hommes tour ce qu’ils y affeftionnent ii
tendrement. La Mothe-le Vayer, de la Vertu des Payens,
Secotide Partie, Tom II. pag. 622.
L 4
Fants. II est absurde de se figurer que dans
ces moments H^raclite ait grimace lugubre-
menr; il ein epouvante les jeunes gens avec
lequels il badinoit. Je ne puis m empecher
de rire lorsque je nie reprelente ce triste Phi-
losophe un olTilet ä la main au milieu· d une
troupe d’Ecoliers. J’aurois pourtant mieux
aime , si j’avois ete de son tems, & qu’on
m’eut obligü de vivre avec lui, le voir tou-
jours jouant que toujours pleurant. Je ne
balance point a opter entre une folie triste
& une Folie gaye.
La Mothe-le-Vayer 47 a täch£ de justi-
fier la grande abondance des larmes d’Hera-
clite. Il cüt mieux fait de ne pas se donner
cette peine: vouloir prouver qu’un homme
qui pleure sans cesse soit fort sage , c’est ten-
ter de blanchir un Ethiopien : eß modus in
rebus funt certi denique fines, quos ultra citrd-
que
άίΤζαγκλιζξ. ττίξΐ^τάνταιν Le αυτόν τ 'η 'ίΰφίζίαν , τι ώ αα-
κΐίτύΐ 6αυμάζίτι'ι ίφ-ήτ >ι U κ·ζίΐτ7αν tSto ττοην 6 sit-
■ή/Λων πολιτώι^αι. Diog. Laert. Lib. IX. Seg.
47 Heraclite pleuroit . . . . ä cause de l’inevitable
fatalite d’un empireume, ou embrasement general, que le
Monde ne pouvoit eviter , & qui devoit reduire en cen-
dres avec les Hommes tour ce qu’ils y affeftionnent ii
tendrement. La Mothe-le Vayer, de la Vertu des Payens,
Secotide Partie, Tom II. pag. 622.
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