Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (2.1765)

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Η I S Τ Ο I R E

XI.
Xenocrate.
Je pense qu’on ne peut sans injustice ac-
cuser Platon d’avoir dte impudique. II s’en
fant bien pourtant que sa dustete ne für aus-
st grande que teile de i'on Disciple Xenocra-
te 72 , qui avoit acquis un st grand empire
sür ses sens, qu’une Courttsane avant parie
qu’elle le feroit succomber ä la tentarion, ft
* eile couchoit une nuit avec lui, & en ayant
obtenu la permistion, perdit Ion pari & ses
peines, quoiqu’elle eüt mis dans son mar-
dre qu’elle auroit l’usage des mains libre.
Les attouchemens ssateurs furent aussi inutiles
que les discours , & Xenocrate tint bon con-
tre tous les assauts d’une rnain ieduisanre.
Lorsque les jeunes gens, contre qui la Cour«
tisane avoit fait gageure de surmonter l’in-
sensi-
7» Phryne nobzle Athenis Scortum juxta eum (Xeno·
cratem) vino gravem in pervigilio accubuit, pignore
cum quibusdam Juvenibus posito, an teniperantiam
ejus corrumpere posiet. Quam nec taihi, nec sermone
esperatus, qubad voluerat in sinu suo morari, irritam
propositi dimisit. Fadum Sspientia imbuti animi absti·
nens. Sed Meretriculse quoque dictum perquam facetum:
deridentibus enim se adolescentibus, quia tarn fortno-
sa, ramque elegans poti senis animuni illecebris pellice«