DE L’ESPRIT HUMAIN. 27
„ä celui de la premi^re, formoit la Quarte.
„Tous ces rapports convainquirent Pythagore
„ä tel point, qu’ii invenra un Instrument, sür
„lequel il trouva moyen de rapporter (a
„m8me tension que les poids avoient pro·
„duite dans les cordes; & comme il vit
„avec plailir que cette r£gle eroit toujous sü-
„re, il l’appliqua dans la suire ä plusieurs
„autres Tnstrumens.“·
Il est facheux pour la gloire de Pythagore,
qu’ii y ait quelque chose qui s’oppose jä ces
louanges qu’on lui donne, comme au pre-
mier inventeur de l’art oü l’on a reduit la
Musique. La m£me Antiquit£ qui a bien
voulu nous instruire de l’avanture de laForge
& des Marteaux attach^s aux cordes, &c. nous
parle de la Lyre d’Orphee & des talens de ce
fameux Musicien. Or je demande , si l’on
ignoroit avant Pythagore l’art de tendre des
cordes de maniire que le son de l’une repon-
dit ä X Oct ave de l’autre, que la Quinte & la
Tierce se trouvasient dans d’autres accords;
comment jouoit-on de la Lyre, & comment
accordoit-on cet instrument ? Se conten-
toit-on de tourner les chevilles au hazard,
& de tendre les cordes de m£me ? Si cela
6toit,comment le Musicien pouvoit-il savoirles
sons qu’ii alloit tirer de son Instrument?
Or-
„ä celui de la premi^re, formoit la Quarte.
„Tous ces rapports convainquirent Pythagore
„ä tel point, qu’ii invenra un Instrument, sür
„lequel il trouva moyen de rapporter (a
„m8me tension que les poids avoient pro·
„duite dans les cordes; & comme il vit
„avec plailir que cette r£gle eroit toujous sü-
„re, il l’appliqua dans la suire ä plusieurs
„autres Tnstrumens.“·
Il est facheux pour la gloire de Pythagore,
qu’ii y ait quelque chose qui s’oppose jä ces
louanges qu’on lui donne, comme au pre-
mier inventeur de l’art oü l’on a reduit la
Musique. La m£me Antiquit£ qui a bien
voulu nous instruire de l’avanture de laForge
& des Marteaux attach^s aux cordes, &c. nous
parle de la Lyre d’Orphee & des talens de ce
fameux Musicien. Or je demande , si l’on
ignoroit avant Pythagore l’art de tendre des
cordes de maniire que le son de l’une repon-
dit ä X Oct ave de l’autre, que la Quinte & la
Tierce se trouvasient dans d’autres accords;
comment jouoit-on de la Lyre, & comment
accordoit-on cet instrument ? Se conten-
toit-on de tourner les chevilles au hazard,
& de tendre les cordes de m£me ? Si cela
6toit,comment le Musicien pouvoit-il savoirles
sons qu’ii alloit tirer de son Instrument?
Or-