Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (3.1765)

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il joignoit un esprit penetrant. II s’attacha
entierement ä la Philosophie d’Ariirote: &
Fon asiure qu’avant de pouvoir parfaitement
comprendre sa Metaphysique il la lut qua·
rante fois; ce n’eil pas lä un eloge de la
darre des Ouvrages d’Arißote.
§. VII.
Averroes.
AverroSs näquit ä Cordoue dans le dou-
zi£me Siöele, il etoit descendant d’undeces
Arabes qui avoient envahi une partie de i’E-
spagne. Il devint il passionne pour les ouvrages
d’Ariilote, qu’il les commenra en Arabe. Ses
Commentaires ont eu pendant long-temsun
iucc£s prodigieux ; ils avoient aquis autantde
crddit que le texte. Averroes n’avoit pas moins
de pouvoir dans les .Ecoles qu’Arillote: son
auto-
3* Qui Grace nescius, feliciter adeo mentem Aristo-
telis perspexit , quid non fecisTet Tsi Linguani scivisset
Graecani ? de Philosoph. Seäis, pag. 90.
32 Sed ncc potuisset explicare, etiamsi divino fuisset
ingenio, cum eßet humano, & quidem intra mediocri-
tatem. Nam quid tandem adferebat quo in Aristotele
enarrando poiTsst eilet probe instrudlus? non cognitio-
nsm veteris Memoria:, non scientiarn Placitorum priscas
Disciplinte, & intelligentiani Sedlarum, quibus Aristo-