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DE L’ESPRIT HUMAIN. 253
son la Mothe-le-Vayer n’auroit-il pas cu
le m£me sort que tous ses ConfrSres ?
XIV.
Berigard.
Berigard ne ä Moulins en Bourbonnoisv^-
c’.;t dans le dix-septieme Si^cle. S’il laut
l’en croire sür sa parole, il fut peu rouch$
de
itre un franc Pedant , avec son genie negatif & prohibitis
seulenient, dont ses Diseiples ont tant ecrit, puisqu’il
n’assüroit jamais rien, formant des doutes ingenieux sür
lout ce que les Dogmat iques de son tems avan^oient
«vec le plus de resolution. Cette grande injure, Pedant,
regardoir fort encore ce Pare commün de rous les Phi·
losophes, autant de fois qu'il proferoit son niot.ordi·
naire, hoc mum seio, quod nihil siio. Moquez - vous sans
vous facher de semblables bastesses d’esprit, & si une
louable piete vous fait pardonner aux plus coupables
ijui nefcinnt quid saciunt, uiez d’une indulgence plus aisee
envers ceux qui ne savent ce qu’ils disent. Quelle ap-
parence y a-t-il d’examiner ä la rigueur un Ouvrage,
oü l’Auteur ayant employe tous ses bons mots, ä peine
en trouvera-t-on une douzaine d’aiTez passäbles, pour
devoir etre un peu consideres:
App ar ent rari nantes in gHrgitt oasto.
Sans mentir c’eit une chose ttrange, qu’une personnede
son talent, connu par les meximes qu’il veut faire pas-
ser peur bonnes, aitne »iewjc dire des bajatdles de son
 
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