DE L’ESPRIT HUMAIN. <5i
de clart£ & d’6vidence, qui regnent dans
les VIII. Livres de Phylique d’Aristote;
apr£s etre convenu avec Montagne que les
Principes de ce Philosophe ne Joni pas plus
exempts du boute - horts quetoient d autres
plus anciens, je soutiendrai qu’il a connu par-
faitement plusieurs secrets de la Nature, &
£clairci beaucoup de choses, dont on ignoroit
les caules avant lui. Ce quil y a de plus
fächeux, c’eit qu’on 1 ui a fair dire tres lou-
vent tout le conrraire de ce qu’il a dir, &
que les Modernes, en profitant de ses d£cou-
vertes, ont voulu se les approprier, & lui en
dter la gloire. II avoir connu audi-bien que
d’autres Philosophes la cause du Son, cellede
VEcho, & celledu bruit du Tonnerre; cepen-
dant les Modernes, en disant ia mime chole
que lui, ont ptetendu qu’il avoir ignore tout
cela. Le Jesuite Regnaul t a assez bien relev6
la mauvaise foi & la dissimulation de ces
Philosophes „Le Son, dis-il 50t
„la voix mime , est un corps: il y a long-
„tems que les Stoiciens &le Timee 51 le pen-
soient
concinnitas sonorum.quidquid movet, Cor¬
pus eit. Plut. de Plac, Phil. Lib. IV. Cap. ao. eite per
le Perc Regnault.
de clart£ & d’6vidence, qui regnent dans
les VIII. Livres de Phylique d’Aristote;
apr£s etre convenu avec Montagne que les
Principes de ce Philosophe ne Joni pas plus
exempts du boute - horts quetoient d autres
plus anciens, je soutiendrai qu’il a connu par-
faitement plusieurs secrets de la Nature, &
£clairci beaucoup de choses, dont on ignoroit
les caules avant lui. Ce quil y a de plus
fächeux, c’eit qu’on 1 ui a fair dire tres lou-
vent tout le conrraire de ce qu’il a dir, &
que les Modernes, en profitant de ses d£cou-
vertes, ont voulu se les approprier, & lui en
dter la gloire. II avoir connu audi-bien que
d’autres Philosophes la cause du Son, cellede
VEcho, & celledu bruit du Tonnerre; cepen-
dant les Modernes, en disant ia mime chole
que lui, ont ptetendu qu’il avoir ignore tout
cela. Le Jesuite Regnaul t a assez bien relev6
la mauvaise foi & la dissimulation de ces
Philosophes „Le Son, dis-il 50t
„la voix mime , est un corps: il y a long-
„tems que les Stoiciens &le Timee 51 le pen-
soient
concinnitas sonorum.quidquid movet, Cor¬
pus eit. Plut. de Plac, Phil. Lib. IV. Cap. ao. eite per
le Perc Regnault.