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DE L’ESPRIT HUMAIN. 137
„eruaute de le faire dechirer ä coups defouet
„devant ses yeux» Commenr, Coquin, rö-
„pondit doucement Plutarque, est-ce qu’il te
„paroit que je suis en colere? Mon visage,
5)ma voix, ma couleur, mes paroles mon-
„trent-elles que je suis transporß de cette
„passion? II me semble que ni ma bouche,
„ni mes yeux ne marquent cet exc£s de fu-
„reur : je ne crie point ä tue t£te: le feu
„ne me monte point au visage : je nßcume
„point: je ne dis aucune parole honteuse,
„& dont je doive me repentir ; en un mot,
„je ne suis pas dans ces mouvemens & dans
„ces convulsions, qui accompagnent ordi-
„nairement les transports que tu me repro-
„ches, car voilä tous les signes de colere, si
„tu ne les connois pas. En meme tems se
„tournant vers celui qui avoit Charge de ce
„chätiment, mon ami, lui dit-il, pendant
„que nous disputons, lui & moi, continue
„de faire ton office.“
Lorsque j’examine la conduite de Plu-
tarque, je crois voir un vindicatif Jesuite,
qui fait tourmenter quelque malheureux Jan-
stniste, ou quelque infortun^ Protestantpour
la plus grande gloire de Dien. Le fier &
ruß Ignatien goüte un plaiiir secret des maux
que souffre son Adversaire; plus il afseöe
I $ d’fitre
 
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