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^buTin^P Ses' 6eami~axks, 18(^8-

BOURSE D'ANVERS.

EXAMEN DES PLANS.

I. cuve en maintiennent les douves. Le câble, avec ses attaches, se

trouvait placé dans le grenier où agissait le brasier incandescent.
Il se dilata sous l'action de la chaleur, se rompit, et, dès lors, la
couverture n'étant plus maintenue, s'effondra avec un épouvantable
fracas.

Considérations Préliminaires.

Le journalisme Anversois ne s'est encore occupé des plans pro-
duits pour la reconstruction de la Bourse qu'à des points de vue
exclusivement positifs; l'utilité, les convenances, la dépense. Il
n'a pas traité le point de vue artistique, et cependant pour Anvers
qui est tout à la fois la métropole du Commerce et celle des Arts en
Belgique, ce second point méritait la plus sérieuse attention.

Nous allons, en effet, créer un monument qui nous survivra et qui
est destiné à paconter à nos neveux ce que nous aurons fait de nos
traditions artistiques et des moyens nouveaux que les perfectionne-
ments industriels ont mis entre nos mains pour le progrès de l'ar-
chitecture. Il y va de notre honneur de bien faire, car notre passé
est une noblesse qui oblige et ne nous permet pas de déroger.

Est-il besoin de dire que ni parti pris, ni influences quelconques
ne présideront à nos appréciations. Nous aimons l'art pour l'art et
c'est lui seul que nous avons en vue dans les quelques lignes qui
vont suivre.

Historique de la question. — Incendie de la Bourse.

En 4803-1854 la régence d'Anvers fit exécuter, par les soins
de M. Marcellis, sur la cour de la Bourse, une couverture en fer de
fonte destinée à abriter les négociants contre les intempéries des
saisons.Cette décision avait été provoquée par le commerce d'Anvers.

Nous n'avons pas à juger cette œuvre qui n'existe plus. En 1858,
le 2 Août, le feu se déclara dans les combles du monument, et, en
moins d'une heure, le terrible élément fit écrouler l'immense toiture
dont la chute ensevelit, sous un monceau de décombres, les coquet-
tes galeries et les locaux supérieurs du superbe édifice.

La cause de ce sinistre est restée inconnue; celle du caractère
foudroyant de ses résultats est parfaitement expliquée. On sait, en
effet, qu il existait dans les combles de la Bourse, un amas de ma-
tières combustibles, vieilleries de tout genre, bahuts et oripeaux
de nos fêtes publiques. C'est dans-cet amas que le feu a pris nais-
sance ; or, pour maintenir son dôme et sa toiture vitrée, M. Marcellis
avait été obligé de l'entourer d'un puissant cercle en fer destiné à
maintenir les constructions, absolument, comme les cercles d'une

Concours pour la Reconstruction.

En 1859 la population d'Anvers réclama unanimement la prompte
reconstruction de la Bourse. Un concours fut ouvert pour la pro-
duction des plans. On laissa la latitude aux ingénieurs et architec-
tes de conserver le périmètre de l'ancienne Bourse pour y recon-
struire la nouvelle, en y joignant des emprises à leur convenance;
on leur permit même de choisir un autre emplacement.

En 1860 soixante trois projets sont envoyés en réponse à ce con-
cours; la grande majorité de ces études sont incomplètes. Comme
on devait s'y attendre, les idées les plus bizarres et les emplace-
ments les plus impossibles y trouvaient leurs patrons. Il y avait des
plans modestes dont l'exécution ne devait coûter que 200,000 francs;
il y en avait de grandioses qui allaient de 3 à 5 et à 7 millions. Dans
cette Babylone d'idées ébauchées, la confusion, et quelques irritan-
tes controverses, furent le seul résultat de la tentative communale.

Aucun des projets produits n'ayant rencontré la sympathie ni du
public ni de la régence, l'on décida d'ouvrir un second concours édic-
tant cette fois, pour condition essentielle, le maintien de l'emplace-
ment de l'ancienne bourse et la reproduction de son style historique,
avec faculté cependant, pour les auteurs, de faire des emprises s'ils
le croyaient nécessaire. La dépense aussi fut déterminée, le coût
général du monument ne devait pas dépasser un million.

Quatre projets ont alors vu le jour. Tous, à des degrés différents,
étaient des études consciencieuses et qui méritaient l'a plus sérieuse
attention. Leur examen au sein du Conseil Communal par une Com-
mission spéciale, ne put aboutir à aucun résultat pratique. Un seul
homme de la profession siégeait dans cette commission et ce seul
membre, auteur lui-même d'un projet, ne jouissait naturellement
pas de l'indépendance requise pour donner à son opinion l'impar-
tialité et l'autorité nécesssaires.

Une vive polémique s'engagea alors entre les journaux sur la
valeur, notamment, de deux des quatre projets présentés. C'étaient
le plan de M. Marcellis et celui de M. Schadde.
Nous ne nous arrêterons pas aux influences personnelles qui pesé-
 
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