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— 65 —

C’est ainsi qu’à Munich, en Octobre 1868, et
grâce à une somme importante donnée dans ce
but par S. M. Louis II de Bavière, s’est ouverte
une Académie d’art pour les jeunes filles. Dès
l’ouverture, trente élèves suivirent les classes ;
au commencement de 1869 il fallut agrandir les
locaux et le nombre des élèves monta à 55 ; en
1870 il était de 70 et aurait atteint un chiffre
beaucoup plus élevé n’eût été la guerre. Si, dans
plusieurs pays on a admis les femmes dans cer-
taines branches des emplois publics, comme les
postes, les télégraphes, avec combien plus de
raison ne doit-on pas ouvrir pour elles la carrière
si large et si variée des arts du dessin. Le déve-
loppement constant des publications illustrées
demande un grand nombre d’artistes, graveurs
sur bois, sur cuivre ; l’école fondée à Munich,
enseigne aux filles ce qu’il faut savoir pour la xylo-
graphie; puis le dessin, la gravure et la ciselure,
de façon qu’elles peuvent s’utiliser dans les ate-
liers des joailliers, des orfèvres, des graveurs,etc.

L’école se divise en deux classes qui elles-
mêmes ont deux subdivisions. Le premier degré
consiste dans l’enseignement du dessin, études
d’ornements et d’animaux d’après le plâtre (profr
Kronberger) puis le dessin des têtes et des figures
d’après le plâtre en' même temps que le paysage
(profr Stelzner). La division supérieure consiste
en une section pour la peinture à l’huile (proff
Lindenschmit) et une autre'pour l’aquarelle,pour
le perfectionnement de l’ornement supérieur pour
les branches industrielles. On a ajouté un cours
pour la lithographie et la xylographie.

— La ville de Berlin a décidé qu’entre autres
honneurs qui seraient rendus aux comtes de Bis-
mark et Moltke, on placerait leurs bustes à l’hô-
tel-de-ville.

— Par l’achèvement des six statues représen-
tant les fondateurs d’ordres religieux, toute une
rangée de sculptures est terminée à la cathédrale
de Cologne. Les dernières statues sortent encore
des ateliers du statuaire Fuchs et représentent
les SS. Benedict, Bruno et Ignace, dons de la
conseillère de commerce Seydlitz ; St. Domini-
que, donné par M. Glasmacher ; St. François
d’Assise, donateur le comte v. Beissel-Gymnich
et Ste. Thérèse, offerte par le conseiller de jus-
tice Forst.

— L’Académie de Weimar sera représentée à
l’exposition internationale de Londres par seize
grands tableaux et trente gravures. Les artistes
exposants sont : le comte v. Kalckreuth, le pro-
fesseur Pauwels, le profr Verlat, le proff Max
Schmidt, O. von Kameke, E. Weichberger, E.
Freiesleben, R.Danz, la comtesse Anna v. Kalkc-
reuth et le graveur V/. Unger. — Deux élèves
pleins de talent de la même Académie,ont trouvé
la mort dans la récente guerre. Ce sont H. Im-
mich, (lieutenant dans la landwehr) deMühlhau-
sen et H. Ildhne, de Weimar, dont le tableau :
Apres^ le bal masqué, eut un légime succès à la
dernière exposition de Berlin.

— Plusieurs cartons des fresques commandées
au peintre Griepenkerl pour le Wappenhaus de
l’Augusteum à Oldenbourg, sont terminés. Tout
l’ensemble représentera le Développement de l’art.
La figure de Vénus-Uranie entourée des génies
de la Vérité et de la Fantaisie domine la composi-
tion comme symbole de la beauté de la pensée
humaine. Quatre grands et quatre petits sujets
entourent cette composition cintrée, les grands
représentent l’histoire de Prométhée ; les quatre
petits les génies de l’architecture, delà sculpture,
de la peinture et des arts graphiques. Les pein-
tures des trois travées représentent des faits
historiques arrangés de façon à ce que la travée
du milieu se rapporte à l’antiquité classique, la
gauche à l’Italie et à l’Espagne, la droite à l’Al-
lemagne, aux Pays-Bas et à la France. Le tableau
du milieu dont le carton est prêt, représente la
grandeur et la décadence de l’art grec en trois
compositions capitales : le siècle d’Homère celui
de Périclès et celui d’Alexandre le Grand.

— Nous avons déjà dit qu’une statue en bronze
serait élevée au duc Albert le Courageux dans la
ville de Meissen, sur la place entre lechâteau-
Albert et le dôme. La caisse fondée en Saxe pour

les beaux-arts, s’est chargée des frais, tandis que
l’académie de Dresde s’est mise à la disposition
du comité pour l’exécution de la statue.

— Le groupe de Pégase, par Pilz, va orner une
place de Philadelphie, lia été acquis dans ce but
et pour une somme élevée, par le gouvernement
de l’Union.

— Un arrêté royal du mois d’Avril courant,
nomme M. Alexandre Pinchart, conservateur
adjoint aux archives générales du royaume, che-
valier de l’ordre de Léopold.

— L’exposition des œuvres de Navez est ou-
verte rue du Persil, dans les salons Ghémar. S.
M. le Roi et LL. AA. RR. le comte et la comtesse
de Flandre l’ont récemment visitée et ont été re-
çus par M.Portaels àqui cette exposition est due.

— Le dernier n° de l'Illustration Européenne,
dont le succès augmente tous les jours, renferme
une jolie vue de l’ancienne hôtel de ville d’Alost.

— La souscription ouverte à Anvers pour éri-
ger un monument à François Loos, l’ancien
bourgmestre de la cité, s’élève à l’heure qu’il est
à quarante mille francs.

—- Une vente importante de gravures rares et
précieuses aura lieu le 15 Mai à Leipzig, chez R.
Weigel. (Voir aux annonces.)

— On trouve dans la 3me livraison du Bulletin
monumental de M. De Gaumont (1871) une notice
très intéressante sur deux églises romanes an-
ciennes, celle de saint Aphrodise à Beziers et
celle d’Espondeilhan. La lecture de ce travail dû
à M. L. Noguier, nous prouve qu’en France com-
me chez nous, on constate l’extrême négligence
avec laquelle sont traités de vieux et de respec-
tables débris. La même livraison renferme la
suite du travail de M. Bouet sur les Clochers du
diocèse de Bayeux, avec nombreuses et curieuses
gravures. La fontaine de la Uerze par le Dr Jous-
set et le grand chantre et le bâton canloral de M.
Barraud, sont deux articles où la science arché-
ologique et l’intérêt descriptif, à la grande satis-
faction du lecteur, s’unissent dans un ensemble
parfait. La Chronique renferme quelques extraits
qu’on nous a fait l’honneur de nous emprunter
et de nouveaux arguments de M. De Caumont en
faveur de la décentralisation des études. Somme
toute, le Bulletin monumental est toujours digne
de la noble mission qu’il s’est imposée et il serait
difficile de rencontrer une publication archéolo-
gique qui fût à la fois plus amusante et plus in-
structive dans l’accomplissement de sa tâche.

Sans sortir de notresujet, car il s’agit encore de
cette vaillante Société française d’archéologie pour
la conservation et la description des monuments, di-
sons quelques mots, puisque notre cadre ne nous
permet pas de nous étendre davantage, du volume
qui vient de paraître et qui renferme les procès
verbaux des séances générales tenues à Loches
parle Congrès archéologique de France. Ce volu-
me renferme une foule de documents qui témoi-
gnent du caractère sérieux du Congrès ; déplus,
la façon réellement magistrale dont y sont traitées
certaines questions générales et locales double
l’intérêt de ce XXXIIFvolume digne en tous points
de ses aînés. Les séances se sont ouvertes par
une pièce de vers... archéologiques de M. Delpliis
de la Cour. Il n’est guères possible de vaincre plus
heureusement les difficultés d’un travail de ce
genre rendues d’autant plus grandes que le poète-
historien s’était imposé la tâche de parler des
vieux monuments de Loches. Puis, voici en bloc
l’énumération des sujets traités et examinés pen-
dantleCongrèsrmonuments celtiques de l’arrond*
de Loches ; silex de Pressigny ; monuments Gallo-
romains de la région ; camps romains, voies ro-
maines ; bénitier de N. D. du Château; Charles-
Martel et les Sarrazins, lieu où il les défit ; nu-
mismatique de la Touraine ; Eglises en petit ap-
pareil de ia Touraine ; Crypte de Brennessay ;
Caractère des églises de la Touraine au Xlet XIIe
siècles ; sur les coupoles ; influence de l’école
poitevine sur la Touraine ; sur les tribunes an-
| c:ennes , chute du clocher de Preully ; sur le sym-
bolisme des églises ; Tombeau des Bastarny ;
Donjon du château de Loches ; visites à divers
monuments ; Enumération des églises du XIIIe
siècle; Eglise de Nouans ; anciens meubles ecclé- 1

siastiques ; Bas-relief à Beaulieu ; peintures mu-
rales les plus remarquables du pays ; sculpture
et peinture en Touraine aux XIII etXIVesiècles ;
Vitrines anciennes ; Tombeau d’Agnès Sorel ;
Tombeaux et pierres tombales de l’arrondisse-
ment ; anciens lieux de sépulture ; Tombeau de
Foulques Nerra ; Anciens ponts ; Carte féodale ;
Cathédrale de Moulins ; Eglise de Perrusson ;
château de Loches ; Donjons de la Touraine mé-
ridionale et enceintes des châteaux et des villes;
chapelle de Vignemont; souterrains découverts;
Logis du Roi; Tour S1 Antoine ; Enumération
des églises de la renaissance ; monuments de
Loches ; de l’enseignement de l’archéologie dans
les écoles ; derniers adieux (pièce de vers) —
Conférence publique dans laquelle ont été lues
des notices sur les sujets suivants : L’abbesse
Herrad de Landsberg ou la vie privée au XIIœe
siècle ; Eglise de Preuilly, etc. , Chartreuse du
Liget ; etc. etc.

Hélas ! les larmes nous viennent aux yeux
quand nous songeons à ces belles et savantes
provinces de France, si amoureuses de l’ordre et
du travail, et réduites aujourd’hui à un deuil
lugubre du fait de ce Paris désorganisé où tout
s’est résumé, où tout a about i et qui n’a su rendre
que l’anarchie et la douleur. Quel effrayable argu-
ment en faveur de cette décentralisation intellec-
tuelle si justement vantée par les esprits sages
et droits ! Puisse l’avenir leur donner gain de
cause comme le présent leur a déjà donné raison.

— Les 1, 2 et 3me livraisons des annales de
l’académie d’archéologie de Belgique renferment
des travaux sur lesquels nous considérons com-
me un devoir d’appeler l'attention denos lecteurs.
C’est d’abord un long Mémoire historique de M.
Galesloot, sur Vandermeulen, les Doyens des mé-
tiers lors des troubles de Bruxelles en 1698-1699.
Ce mémoire traite à fond une question historique
restée toujours émouvante que les Belges n’ont
pas encore oubliée et qui se rattache au fameux
épisode d’Anneessens— puis l’énoncé des opéra-
tions militaires dont les rives du Bas-Escaut ont été
le théâtre depuis 1484 jusqu’à nos jours, par feu
Dusart — puis la Relation du siège de Marchiennes,
par E. Varenbergh ; Institutions de bienfaisance,
hospices, hôpitaux et orphelinats. Fondations parti-
culières créées à Anvers jusqu'à la fin du AV //° siè-
cle. par feu Torfs. Sur la topographie de la Ménapie
à l'époque de Jules César, par van der Elst ; Mon-
naies romaines trouvées cl Elcwi t — sources de l’in-
struction des fables grecqueset romaines dans l'histoire
des anciens Belges, par van der Elst ; Retable de
l'ancienne corporation des tanneurs par Kuyl (avec
une remarquable gravure sur pierre de Tfelt) ,
Documents du chapitre de Ste Waudru ; Miniature
du XVe siècle, par Gielen (chromolithographie) ;
Kloosterwezen in Antwerpen, door wijlen Torfs ;
Intaille en jaspe trouvée à Liberchies, par Schuer-
mans ; La bourgade belge romaine à Eleivijt, par
Van Dessel ; Quelques villes secondaires de la pro-
vince cl’A nvers, par feu Torfs.

Ces travaux marqués au coin de l’érudition
font honneur à l’académie d’archéologie compo-
sée d’un groupe d’hommes portés par goût et par
dévouement à la vulgarisation des fastes de notre
belle patrie et qui tous occupent une position dis-
tinguée dans la hiérarchie des lettres belges.

VENTE PUBLIQUE

D’UNE BELLE

COLLECTION D’ESTAMPES,

DESSINS, AQUARELLES, etc.

délaissée par le peintre R0S10SKY, de Munich etpar d’autres
artistes et amis des arts.

Cette vente aura lieu le 15 Mai 1871 et jours
suivants, à LEIPZIG, au local de la maison

Eâ. Weigel.

Le catalogue qui comprend 2204 nos se trouve
aux bureaux de l'Administration du Journal des
Beaux-Arts et sera adressé aux personnes qui
en feront la demande (affranchir).

ANVERS. — IMPR. XYP. DE A. FONTAINE..
 
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