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https://doi.org/10.11588/diglit.18908#0098
— 90 —
un commentaire du plus grand intérêt. Ci-
tons parmi les plans les plus dignes d’étude :
l’église de Nieder-Meudig; la planche n° 6;
l’église de Rheit; l’église de Hardt; l’église
deBorbeck; et le plan n° 16 avec ses annexes.
Les dessins de détail ne sont pas ce qu’il y a
de moins remarquable dans ce recueil; ils
sont d’une clarté et d’une justesse qu’on ne
saurait trop louer lorsque l’on songe à l’uti-
lité qu’ils ont pour mission d’avoir.
Qu’on ne s’y trompe pas,l’œuvre deStatz,
comme il le dit lui-même, est une œuvre
essentiellement pratique. Il n’y faut donc pas
chercher la pierre précieuse qui brille mais
bien le pain qui nourrit. C’est à ce titre que
nous le recommandons chaudement et in-
stamment à tous ceux qui, dans notre pays,
s’occupent de l’enseignement des arts con-
courant à l’édification des monuments en
général et des monuments religieux en par-
ticulier.
La même recommandation s’applique aux
ouvrages qui suivent :
Détails gothiques par Vincent Statz. — Huit
VOLUMES IN-4° FORMANT CHACUN UNE CATÉGO-
RIE SPÉCIALE D’ORNEMENTATION. I. AüTELS-TA-
BLES EN PIERRE, PARTIE SUPERIEURE EN BOIS : 20
pl. 25 FR. — II. Autels en pierre. 20 pl. 18
fr. — III. Motifs. 31 pl. 25 fr. — IV. Me-
nuiserie. 18 pl. 13 fr. — V. Panneaux pour
bois. 14 pl. 9 fr. — VI. Plomberie pour vi-
traux 18 pl. 12 fr. — VII. Orfèvrerie, di-
NANDERIE. 38 PL. 30 FR.—VIII. PEINTURE DÉCO-
RATIVE. 15 PL. 12 fr. — Liège. Maison Ciaescn.
Volumes cartonnés avec préface et table.
Ces huit volumes édités en 1867, sont in-
dispensables à tous les corps de métiers qui
s’occupent d’art gothique. Ils sont, comme
l’ouvrage précédent du même auteur, tra-
vaillés d’après ce grand principe d’utilité qui a
inspiré celui-ci dans l’origine comme dans la
poursuite de son idée : laréappariliondel’art
gothique. Une préface de Reichensperger
traduite par M. O. Dognée, ouvre le 1er vo-
lume. C’est un plaidoyer d’une rareéloquence
et d’une profonde conviction qu’on ne saurait
lire, sans devenir aussi convaincu que l’au-
teur, de l’omnipotence de l’art gothique sur
tous les autres dans la construction des édi-
fices religieux.
Le premier volume est consacré à des
spécimens d’autels en pierre avec partie su-
périeure en bois. Tout le système gothique
est là avec sa logique et ses conséquences,
c’est d’une harmonie parfaite. Nous ne dirons
pas que tout l’art gothique est là,mais sa base
y est ; naturellement la diversité la plus éten-
due découle de cette unité. Parmi ces autels
il en est de toute simplicité comme de
toute richesse. Ceux qui veulent s’inspirer
comme ceux qui veulent copier, même ser-
vilement, n’ont qu’à aller là. Il va sans dire
que toute l’ornementation est étudiée avec
un soin exact et dans une gamme poétique
où le symbolisme religieux joue son rôle in-
visible en apparence mais radieux pour qui
sait l’y trouver. Nous estimons que de tous
les volumes de cette série, c’est celui qu’on
pourrait donner le plus efficacement en prix.
Le 2me volume donne des autels en pierre
exclusivement. Il offre le même caractère que
le volume précédent avec lequel on pourrait
le confondre.
Le n° 5 concerne les monuments en pierre ;
fontaines, fonts baptismaux, cadrans, che-
minées, baldaquins, portails, croix, monu-
ments funéraires, édicules, pavements, etc.
Qn remarquera les grandes planches repré-
sentant des monuments à élever à la Vierge;
ce sont des fort belles créations relevées par
un dessin large et aisé.
Le n° 4 est le moins complet. Il a pour
objet des modèles de travaux de menuiserie.
Ce qu’il donne est très loin de manquer d’in-
térêt, mais c’est absolument inférieur à ce
que cela pouvait et devait être. 11 n’y a du
reste qu’une vingtaine de modèles ; il eût été
facile de quintupler ce nombre sans aug-
menter de beaucoup le prix du livre.
Le n° 5 (sculpture en bois) est également
très abrégé, mais au moins les modèles sont
d’une superbe tournure et d’une véritable
originalité. Les sujets ne sont qu’au nombre
de 14.
Le n° 6 (orfèvrerie, dinanderie, serrure-
rie) est d’une réelle importance. On y compte
une cinquantaine de types du caractère go-
thique le plus tranché et devant contribuer
à ouvrir l’imagination aux ouvriers intelli-
gents qui les auront sous les yeux. 11 est bon
de prévenir nos lecteurs que presque tous
ces types sont ceux du gothique primaire,et,
par conséquent, sobres d’ornements. Ce qu’il
faut admirer sans restriction chez l’auteur
de ces modèles, c’est la ressource qu’il sait
tirer du plus simple motif et ce qu’il sait
donner de pittoresque et d’expressif au dé-
tail le plus insignifiant en apparence.
Le n° 7 (modèles pour vitraux incolores)
est un cahier utile en ce qu’il donne une
cinquantaine de modèles, copiés sans doute
sur de vieux specimens et tous du caractère
du temps.
Le n° 8 (peinture murale) renferme dix-
huit modèles de peinture d’ornementation
murale, généralement d’une grande sobriété
de dessin et de teintes douces. L’auteur a
indiqué ces modèles pour que l’on y puisse
trouver des idées et des combinaisons; les
teintes donnent aux personnes peu initiées
à l’archaïsme du moyen-âge, les moyens de
se tirer d’affaire et de se figurer la décora-
tion murale des appartements. Avec de pa-
reilles données,on peut former d’excellents
artistesornemanistes,et,pour peu qu’ils aient
fait quelques études,ils peuvent varier à l’in-
fini les dessins que leur donne ce cahier.
Toutefois, faisons remarquer qu’au moyen-
âge les artistes flamands ornementaient les
murailles de nos monuments et de nos
maisons avec beaucoup plus d’accentuation
qu’en France et en Allemagne. Les vestiges
nombreux que nous possédons encore de
cette ornementation, nous la montrent à peu
près partout très éclatante.
Albert Dürer. 1471-1528. Passion de Jésus-
Christ. Suite de seize estampes. Reproduc-
tion PAR LA PHOTOTYPIE, PROCÉDÉ WOODBUKY.
— Bruxelles : Simonau et Toovey. 1 vol. gr.
in-8°. Prix : 8 Fr.
Certes nous n’oserions point conseiller
de donner en prix une collection semblable
pour y apprendre à relever le goût et à en-
noblir le dessin. Pour nous, Dürer, dans la
plupart de ses gravures,est un admirable na-
turaliste, poussant son système jusqu’à la
brutalité, mais restant au milieu de tout
cela très personnel, très varié et parlant à
l’âme. C’est, du reste, un des plus grands
artistes de l’Allemagne, et il est bon que les
élèves de nos écoles soient initiés de bonne
heure à la manière des grands maîtres.
C’est à ce titre que cette Passion pourrait
leur être donnée. La reproduction qu’en a
faite la maison Simonau et Toovey, est très
correcte et très nette et permet de popula-
riser une suite devenue rare et coûteuse.
Œuvres de J. et P. Vredeman de Vriese.
Reproduction par la photolithographie Si-
monau et Toovey. 4 vol. in-4° divisés comme
suit : Plusieurs menuiseries. Deux parties. 40
planches en portefeuille. 25 Fr. — Recueil de
Cartouches. 24 pl. en portefeuille. 18 Fr. —
Recueil de Caryatides. 16 pl. en portefeuille, 12
Fr. — Recueil d'arabesques. 13 pl. en porte-
feuille. 10 Fr. — Edité par Van Trigl à
Bruxelles, rue St. Jean.
Les Vredeman de Vriese sont,à coup sûr,
les artistes hollandais les plus inventifs et
qui ont exercé une certaine influence sur
l’école ornemaniste de nos contrées, du mi-
lieu du XVIme siècle au milieu du XVUme.
La menuiserie surtout leur est redevable
d’un nombre considérable de motifs plus
lourds que gracieux, mais que, la plupart du
temps, leur bizarrerie a mis au-dessus du
niveau ordinaire de ce genre de travaux.
M. Van Trigt, libraire à Bruxelles, a réé-
dité quatre suites des œuvres de ces maî-
tres. En voici un aperçu sommaire.
Plusieurs menuiseries comme porlaulx,
garderobes elc., publiés pour la première fois
par N. de Visscher en 1650. Ce sont 41
planches contenant chacune des modèles
généralement d’un aspect peu agréable,mais
un commentaire du plus grand intérêt. Ci-
tons parmi les plans les plus dignes d’étude :
l’église de Nieder-Meudig; la planche n° 6;
l’église de Rheit; l’église de Hardt; l’église
deBorbeck; et le plan n° 16 avec ses annexes.
Les dessins de détail ne sont pas ce qu’il y a
de moins remarquable dans ce recueil; ils
sont d’une clarté et d’une justesse qu’on ne
saurait trop louer lorsque l’on songe à l’uti-
lité qu’ils ont pour mission d’avoir.
Qu’on ne s’y trompe pas,l’œuvre deStatz,
comme il le dit lui-même, est une œuvre
essentiellement pratique. Il n’y faut donc pas
chercher la pierre précieuse qui brille mais
bien le pain qui nourrit. C’est à ce titre que
nous le recommandons chaudement et in-
stamment à tous ceux qui, dans notre pays,
s’occupent de l’enseignement des arts con-
courant à l’édification des monuments en
général et des monuments religieux en par-
ticulier.
La même recommandation s’applique aux
ouvrages qui suivent :
Détails gothiques par Vincent Statz. — Huit
VOLUMES IN-4° FORMANT CHACUN UNE CATÉGO-
RIE SPÉCIALE D’ORNEMENTATION. I. AüTELS-TA-
BLES EN PIERRE, PARTIE SUPERIEURE EN BOIS : 20
pl. 25 FR. — II. Autels en pierre. 20 pl. 18
fr. — III. Motifs. 31 pl. 25 fr. — IV. Me-
nuiserie. 18 pl. 13 fr. — V. Panneaux pour
bois. 14 pl. 9 fr. — VI. Plomberie pour vi-
traux 18 pl. 12 fr. — VII. Orfèvrerie, di-
NANDERIE. 38 PL. 30 FR.—VIII. PEINTURE DÉCO-
RATIVE. 15 PL. 12 fr. — Liège. Maison Ciaescn.
Volumes cartonnés avec préface et table.
Ces huit volumes édités en 1867, sont in-
dispensables à tous les corps de métiers qui
s’occupent d’art gothique. Ils sont, comme
l’ouvrage précédent du même auteur, tra-
vaillés d’après ce grand principe d’utilité qui a
inspiré celui-ci dans l’origine comme dans la
poursuite de son idée : laréappariliondel’art
gothique. Une préface de Reichensperger
traduite par M. O. Dognée, ouvre le 1er vo-
lume. C’est un plaidoyer d’une rareéloquence
et d’une profonde conviction qu’on ne saurait
lire, sans devenir aussi convaincu que l’au-
teur, de l’omnipotence de l’art gothique sur
tous les autres dans la construction des édi-
fices religieux.
Le premier volume est consacré à des
spécimens d’autels en pierre avec partie su-
périeure en bois. Tout le système gothique
est là avec sa logique et ses conséquences,
c’est d’une harmonie parfaite. Nous ne dirons
pas que tout l’art gothique est là,mais sa base
y est ; naturellement la diversité la plus éten-
due découle de cette unité. Parmi ces autels
il en est de toute simplicité comme de
toute richesse. Ceux qui veulent s’inspirer
comme ceux qui veulent copier, même ser-
vilement, n’ont qu’à aller là. Il va sans dire
que toute l’ornementation est étudiée avec
un soin exact et dans une gamme poétique
où le symbolisme religieux joue son rôle in-
visible en apparence mais radieux pour qui
sait l’y trouver. Nous estimons que de tous
les volumes de cette série, c’est celui qu’on
pourrait donner le plus efficacement en prix.
Le 2me volume donne des autels en pierre
exclusivement. Il offre le même caractère que
le volume précédent avec lequel on pourrait
le confondre.
Le n° 5 concerne les monuments en pierre ;
fontaines, fonts baptismaux, cadrans, che-
minées, baldaquins, portails, croix, monu-
ments funéraires, édicules, pavements, etc.
Qn remarquera les grandes planches repré-
sentant des monuments à élever à la Vierge;
ce sont des fort belles créations relevées par
un dessin large et aisé.
Le n° 4 est le moins complet. Il a pour
objet des modèles de travaux de menuiserie.
Ce qu’il donne est très loin de manquer d’in-
térêt, mais c’est absolument inférieur à ce
que cela pouvait et devait être. 11 n’y a du
reste qu’une vingtaine de modèles ; il eût été
facile de quintupler ce nombre sans aug-
menter de beaucoup le prix du livre.
Le n° 5 (sculpture en bois) est également
très abrégé, mais au moins les modèles sont
d’une superbe tournure et d’une véritable
originalité. Les sujets ne sont qu’au nombre
de 14.
Le n° 6 (orfèvrerie, dinanderie, serrure-
rie) est d’une réelle importance. On y compte
une cinquantaine de types du caractère go-
thique le plus tranché et devant contribuer
à ouvrir l’imagination aux ouvriers intelli-
gents qui les auront sous les yeux. 11 est bon
de prévenir nos lecteurs que presque tous
ces types sont ceux du gothique primaire,et,
par conséquent, sobres d’ornements. Ce qu’il
faut admirer sans restriction chez l’auteur
de ces modèles, c’est la ressource qu’il sait
tirer du plus simple motif et ce qu’il sait
donner de pittoresque et d’expressif au dé-
tail le plus insignifiant en apparence.
Le n° 7 (modèles pour vitraux incolores)
est un cahier utile en ce qu’il donne une
cinquantaine de modèles, copiés sans doute
sur de vieux specimens et tous du caractère
du temps.
Le n° 8 (peinture murale) renferme dix-
huit modèles de peinture d’ornementation
murale, généralement d’une grande sobriété
de dessin et de teintes douces. L’auteur a
indiqué ces modèles pour que l’on y puisse
trouver des idées et des combinaisons; les
teintes donnent aux personnes peu initiées
à l’archaïsme du moyen-âge, les moyens de
se tirer d’affaire et de se figurer la décora-
tion murale des appartements. Avec de pa-
reilles données,on peut former d’excellents
artistesornemanistes,et,pour peu qu’ils aient
fait quelques études,ils peuvent varier à l’in-
fini les dessins que leur donne ce cahier.
Toutefois, faisons remarquer qu’au moyen-
âge les artistes flamands ornementaient les
murailles de nos monuments et de nos
maisons avec beaucoup plus d’accentuation
qu’en France et en Allemagne. Les vestiges
nombreux que nous possédons encore de
cette ornementation, nous la montrent à peu
près partout très éclatante.
Albert Dürer. 1471-1528. Passion de Jésus-
Christ. Suite de seize estampes. Reproduc-
tion PAR LA PHOTOTYPIE, PROCÉDÉ WOODBUKY.
— Bruxelles : Simonau et Toovey. 1 vol. gr.
in-8°. Prix : 8 Fr.
Certes nous n’oserions point conseiller
de donner en prix une collection semblable
pour y apprendre à relever le goût et à en-
noblir le dessin. Pour nous, Dürer, dans la
plupart de ses gravures,est un admirable na-
turaliste, poussant son système jusqu’à la
brutalité, mais restant au milieu de tout
cela très personnel, très varié et parlant à
l’âme. C’est, du reste, un des plus grands
artistes de l’Allemagne, et il est bon que les
élèves de nos écoles soient initiés de bonne
heure à la manière des grands maîtres.
C’est à ce titre que cette Passion pourrait
leur être donnée. La reproduction qu’en a
faite la maison Simonau et Toovey, est très
correcte et très nette et permet de popula-
riser une suite devenue rare et coûteuse.
Œuvres de J. et P. Vredeman de Vriese.
Reproduction par la photolithographie Si-
monau et Toovey. 4 vol. in-4° divisés comme
suit : Plusieurs menuiseries. Deux parties. 40
planches en portefeuille. 25 Fr. — Recueil de
Cartouches. 24 pl. en portefeuille. 18 Fr. —
Recueil de Caryatides. 16 pl. en portefeuille, 12
Fr. — Recueil d'arabesques. 13 pl. en porte-
feuille. 10 Fr. — Edité par Van Trigl à
Bruxelles, rue St. Jean.
Les Vredeman de Vriese sont,à coup sûr,
les artistes hollandais les plus inventifs et
qui ont exercé une certaine influence sur
l’école ornemaniste de nos contrées, du mi-
lieu du XVIme siècle au milieu du XVUme.
La menuiserie surtout leur est redevable
d’un nombre considérable de motifs plus
lourds que gracieux, mais que, la plupart du
temps, leur bizarrerie a mis au-dessus du
niveau ordinaire de ce genre de travaux.
M. Van Trigt, libraire à Bruxelles, a réé-
dité quatre suites des œuvres de ces maî-
tres. En voici un aperçu sommaire.
Plusieurs menuiseries comme porlaulx,
garderobes elc., publiés pour la première fois
par N. de Visscher en 1650. Ce sont 41
planches contenant chacune des modèles
généralement d’un aspect peu agréable,mais