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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0008

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DES POISSONS DU NIL. 5

de façon que la portion excédante en arrière , ou leur queue, est reçue en partie
dans une dépression qui lui correspond, et dont le lieu est à l'extrémité opposée
et à la face interne de l'autre écaille.

Ces écailles sont disposées par rangées; et les diverses rangées, ainsi engrenées,
forment autant de bandes qui s'étendent obliquement d'avant en arrière. Elles sont
à recouvrement, de manière que la première pose sur la seconde, celle-ci sur la
troisième, et ainsi de suite: glissant ainsi les unes sur les autres, elles se prêtent
sans difficulté à tous les mouvemens imprimés par le système musculaire.

La bande d'un côté forme, avec sa congénère du côté opposé, un angle de
quatre-vingts à quatre-vingt-dix degrés, selon que le bichir s'alonge ou se rac-
courcit. L'écaillé sur laquelle ces deux bandes aboutissent, est nécessairement
d'une structure particulière et symétrique, puisqu'elle leur sert également de
point d'appui.

Il suit aussi de ce qu'elle occupe la ligne moyenne et qu'elle forme comme le
premier anneau d'une double chaîne, que son engrenage est d'une solidité moindre
que celui des autres écailles; mais il n'en résulte pas toutefois que le bichir soit au
moins vulnérable à la ligne moyenne du dos, où il y a en effet une série de ces
écailles centrales : un mécanisme admirable supplée à la foiblesse de leur engre-
nage, la ligne qu'elles forment étant défendue par une file de seize à dix-huit
dards. Cette puissante armure est fournie par les principales pièces ou les rayons
osseux des nageoires dorsales.

La tète est également sous la protection de larges boucliers ou de grandes
plaques d'une solidité parfaite; elles rappellent en cet état l'organisation des
crustacées, sous ce point de vue que les muscles qui soulèvent quelques-unes de
ces plaques, sont interposés entre les feuillets osseux de la superficie du crâne et
ies os de l'intérieur de la bouche.

En général, le bichir ne pouvoit être pourvu d'une cuirasse qui fût à-la fois
plus solide et qui l'embarrassât moins dans ses mouvemens.

S. IL

De ses Nageoires dorsales.

Si de ces considérations nous passons à celles que nous présentent les nageoires
dorsales, nous n'avons pas moins sujet de nous étonner. Leur nombre, leur forme,
leur attache, leur usage, et l'insertion des rayons cartilagineux, sont autant de
faits qui se présentent pour la première fois à l'ichthyologiste.

On compte au plus, dans certaines espèces, jusqu'à trois de ces nageoires;
le bichir nous en montre de seize à dix-huit.

Une pièce osseuse (i), disposée en une lame longue, posée transversalement
et terminée à un bout par deux pointes, et à l'autre bout par une double tubé-
rosité en forme de condyle, est la principale pièce de chacune de ces nageoires.

(0 Voyez planche 3, fig. i , z et j, en d, â, â.
 
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