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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0023

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20 HISTOIRE NATURELLE

Égyptien : on ne songea plus à Hasselquist que pour lui attribuer le mérite de la
première découverte ; le nouveau tétrodon avoit fait oublier le premier.

Je ne pouvois plus employer une expression qui avoit produit cette confu-
sion d'espèces : j'y ai suppléé en rendant au tétrodon du Nil ses noms ancien et
moderne ; celui de physa, qu'il me paroît avoir porté autrefois chez les Grecs et
les Latins; et celui de fahaka, sous lequel il est présentement connu, en écrivant
ce nom avec l'orthographe consacrée par Hasselquist.

Rondelet, dont l'Histoire des poissons date de 1554» cst le premier parmi
les modernes qui ait décrit [de orbe, lib. xv, p. 410) ^e fahaka, et le seul qui
l'ait encore figuré : la description d'Hasselquist parut en 1757 dans son Voyage
en Palestine, page 400; Linnéus en reproduisit une autre en 1764, dans le supplé-
ment à sa Description du cabinet du prince Adolfe, page fj ; et Forskal une qua-
trième en 1775 , dans sa Faune Arabique, page y&, n.° 114.

Tous quatre, mais principalement Hasselquist, en ont présenté les traits prin-
cipaux et décrit avec soin l'extérieur : aussi n'auroit-on eu rien à ajouter à la déter-
mination de cette espèce, sans la méprise échappée à Bloch , qui fît peindre et qui
donna un tétrodon rayé sous le ventre, pour le fahaka, chez qui ces rayures sont
disposées sur le dos et les flancs.

Le genre du tétrodon est parfaitement défini dans les auteurs : il comprend
tous les poissons qui gonflent une partie de leur corps au point de ressembler à
une vessie soufflée, et qui ont les mâchoires armées de quatre grosses dents, ainsi
que l'explique leur nom de tétrodon, ou mieux celui de tétraodon, dont on se
servoit plus anciennement. Il est bien quelques autres poissons qui partagent avec
eux la faculté de se gonfler de même, tels que les balistes, les ovoïdes et les dio-
dons; mais la forme de leurs mâchoires établit entre eux de si grandes différences,
que le genre tétrodon reste parfaitement circonscrit.

§. II.

De la Description de son extérieur.

Nous allons donc nous borner à donner les caractères particuliers du fahaka :
dans un genre très-naturel, ils reposent ordinairement sur un bien petit nombre
de traits.

Le fahaka ne s'élève jamais au-delà de trois décimètres : celui que nous avons figuré
l'a été de grandeur naturelle ; c'est la taille la plus habituelle sous laquelle on le trouve.

Il se rapproche, à beaucoup d'égards, du tétrodon lagocéphale; et il est parti-
culièrement remarquable par une tête assez grosse, un front large, des yeux saillans
et assez haut placés, l'iris jaune, la prunelle bleu-foncé et le dos voûté.

Un peu en avant des yeux, et plus sur le devant, on trouve un petit tubercule
qui se divise en deux barbillons. On croit d'abord trouver là les ouvertures
nasales ; mais la peau n'est pas perforée en cet endroit, et ce n'est qu'un peu au-
dessous qu'on y aperçoit les conduits des narines.
 
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