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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0051

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48 HISTOIRE NATURELLE

i i.° Le squelette. Le crâne, ainsi que tous les os du bras et de la langue qui
s'y articulent, ne diffèrent pas assez des mêmes parties dans la citharine, pour
que nous nous y arrêtions davantage.

Il n'en est pas de même du tronc : la colonne épinière du néfasch est composée
de quarante-six vertèbres ; de trente, qui portent des côtes, et de seize, qui en
sont dépourvues. Les quatre dernières de ces vertèbres coccygiennes finissent par
se souder les unes aux autres, et, ainsi transformées en une lame épaisse, par deve-
nir, pour la nageoire caudale, un point d'appui d'une solidité parfaite.

Les côtes ne sont ni assez longues pour atteindre à l'arête abdominale, ni assez
renforcées près des vessies aériennes pour ne pas céder sous l'action des muscles
abdominaux : elles peuvent donc être employées, au gré de l'animal, à comprimer
ses vessies aériennes; et elles ont réellement, dans le néfascb , tous les genres d'uti-
lité qu'on leur a reconnus dans la plupart des poissons.

Toute nageoire dorsale , comme on le sait très-bien, ne repose pas immédia-
tement sur des muscles ou sur les apophyses montantes des vertèbres, mais est
assise sur une série d'apophyses particulières. Il n'y a jamais moins de ces apo-
physes tutrices que de rayons à la nageoire.

Ces apophyses, se soudant avec l'âge , adhèrent ensemble, dans le néfasch, par
l'interposition d'autant de lames osseuses ; et les antérieures sont, de plus, remar-
quables par de vives arêtes latérales qui en augmentent l'épaisseur, et conséquem-
ment la solidité. Mais ce qu'il y a, en outre, de plus favorable pour la fixité de la
nageoire dorsale, ce sont dix autres apophyses semblables, qui existent entre elle
et la tête , quoiqu'elles n'aient rien à soutenir dans cet intervalle : elles forment
là une sorte de chaîne, dont la première pièce est articulée avec le crâne, et la
dernière avec le premier rayon de la nageoire.

CONCLUSION.

Le néfasch ressemble à la citharine, mais non jusqu'à lui appartenir comme
espèce du même genre : ses dents, si longues, si nombreuses et si singulièrement
bifurquées, ne nous ont pas trompés, en nous faisant pressentir un tout autre
arrangement des organes de la digestion, puisqu'il résulte de la considération de
ceux-ci qu'il est en effet plus décidément carnassier que la citharine; et il étoit non
moins intéressant de constater comment ses vessies aériennes ne participent plus
aux anomalies dont celles de la citharine nous ont offert un si singulier exemple.

I,F,
 
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