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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0055

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j2 HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS DU NIL.

Les huit dents du palais ne sont formées que d'une tête large, crénelée sur les
bords, et creuse au centre : les six dents rangées au-devant sont au contraire
terrtiinées en cône.

Celles-ci sont reçues dans la couronne évasée des six dents de la mâchoire
inférieure qui leur correspondent : elles s'y emboîtent avec d'autant plus de pré-
cision, qu'un onglet des dents d'en-bas s'appuie sur leur face antérieure.

Les deux premières dents d'en-bas offrent en outre une particularité remar-
quable; c'est une portion conique qui naît du milieu de la tranche, et qui s'élève
parallèlement à l'onglet et plus haut que lui. Il n'y a le plus souvent de vide
entre les dents supérieures que pour loger une seule de ces excroissances ; et
alors, ou l'une des deux ne se développe pas, ou le battement des mâchoires en
opère l'usure.

A ces différences dans les dents, en correspondent d'autres dans les os maxil-
laires : ceux-ci sont forts et très-larges dans le raschal, et d'une petitesse singulière
dans le raï. Quoique la tête du premier soit plus longue, les pièces osseuses qui
la bordent en arrière et qui portent les nageoires pectorales, sont plus courtes :
cette différence, discordante au premier aperçu, devient possible, à cause du plus
de longueur du sternum dans le raschal que dans le raï. Les clavicules, au moyen
de cette pièce intermédiaire, n'en sont pas moins appuyées sur les os hyoïdes.

Les côtes sont courtes et flexibles : l'abdomen, qu'elles circonscrivent, est plus
long dans le raschal, qui a vingt-neuf vertèbres ventrales et dix-sept coccygiennes;
les vertèbres qui portent des côtes, sont, dans le raï, au nombre de vingt-trois,
et celles de la queue, au nombre de vingt-une.

Celui-ci a de fausses apophyses tutrices, qui manquent à l'autre; je les ai dé-
crites dans le néfasch, où elles occupent l'intervalle qui existe entre la tête et la
première dorsale.

Le raï est figuré (pi. 4) de grandeur naturelle , tandis que le raschal ne l'est
guère qu'à moitié des plus grands individus que j'ai vus.

Le raï se nourrit de vers, d'eeufs, et d'immondices qu'il épluche entre ses dents :
ie raschal est plus décidément carnassier, ainsi que ses dents le laissent assez juger.

Enfin je compléterai les renseignemens que j'ai à donner sur ces deux pois-
sons , en observant qu'on ne les trouve, du moins abondamment, qu'à l'époque
de l'inondation : le raschal est particulièrement un des premiers à paroître, et à
remonter le fleuve quand il est dans son décours.
 
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